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Fusillade au quartier général de la NSA

Written By Unknown on Selasa, 31 Maret 2015 | 16.05

Un homme a été abattu et un autre a été blessé alors qu'ils tentaient de défoncer les grilles protégeant l'entrée du quartier général de l'Agence de sécurité nationale (NSA), à Fort Meade, au Maryland, a confirmé l'agence dans un communiqué.

Selon le colonel Brian Foley, la situation est maîtrisée et une enquête est en cours. « Le personnel de sécurité de la NSA les a empêchés d'accéder aux installations », est-il écrit dans le communiqué.

Une fusillade a éclaté en matinée lorsque les deux hommes ont percuté la barrière avec leur voiture, selon certains médias américains. Les autorités parlent d'un geste criminel et non d'un acte terroriste.

Le réseau américain NBC, qui cite des sources anonymes, affirme que les deux suspects étaient habillés en femme et qu'ils se déplaçaient dans une voiture volée, où une arme et de la drogue auraient été découvertes plus tard.

« Le président a été informé de l'incident de ce matin à la National Security Agency et continuera à l'être si nécessaire », a affirmé le porte-parole de la Maison-Blanche, Eric Schultz.

Une enquête est menée actuellement par la NSA et le Bureau fédéral d'enquête (FBI).


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Le Canada prolonge son engagement contre l’EI

Vote sur l'expansion en Syrie de la mission canadienne contre l'EI

La campagne de bombardement aérien du Canada en Syrie pourrait s'amorcer d'ici quelques jours, alors que les parlementaires ont adopté lundi soir la motion du gouvernement sur le prolongement de l'intervention militaire contre le groupe armé État islamique (EI).

Les conservateurs ont profité de leur majorité pour faire adopter la motion par un vote de 142 contre 129. Un seul député de l'opposition les a appuyés: l'indépendant Scott Andrew, récemment exclu des rangs libéraux.

Les néo-démocrates, les libéraux, les deux députés du Parti vert, les deux du Bloc québécois, le chef de Force et Démocratie et trois autres indépendants s'y sont opposés.

Auparavant, un amendement présenté par le NPD avait été défait.

La Défense nationale assure que les forces aériennes du pays sont prêtes à commencer les frappes dès l'adoption de la motion, mais une conseillère en communication du ministère, Ashley Lemire, a déclaré à La Presse Canadienne que « le calendrier des frappes dépend des priorités de la coalition et de l'attribution de cibles pour le Canada ».

Le premier ministre Stephen Harper s'est réjoui de l'adoption de la résolution. Même s'il a reconnu que la coalition internationale menée par les États-Unis était parvenue à freiner l'expansion territoriale de l'EI, il a affirmé que le groupe armé constitue toujours une menace mondiale.

« Nous ne pouvons pas rester en marge pendant que (l'EI) continue à lancer des appels au terrorisme contre le Canada et contre nos alliés et partenaires; nous ne pouvons pas non plus permettre à (l'EI) de se réfugier en Syrie », a-t-il déclaré par communiqué.

Au cours du débat, qui a duré toute la journée, le ministre fédéral de la Défense, Jason Kenney, a rappelé que les conservateurs n'avaient pas changé leur position. « Sans une réponse militaire concrète pour arrêter les crimes contre l'humanité, ces crimes vont continuer avec davantage de victimes », a-t-il prévenu.

Du même souffle, M. Kenney a raillé la position du Nouveau Parti démocratique (NPD) - le parti de Thomas Mulcair est farouchement opposé au volet prévoyant une intervention militaire en territoire syrien et souhaiterait voir le Canada miser plutôt sur l'aide humanitaire. « La logique du NPD est de laisser le terrain à l'État islamique pour tuer davantage de victimes et donner à ces victimes à la fin de l'aide humanitaire? Ça n'a aucun sens », a lancé le ministre aux Communes.

Un problème éthique selon le NPD

Au cours de son intervention en soirée, le chef du NPD, Thomas Mulcair a déploré à maintes reprises que l'intervention aérienne ne soit pas menée à l'initiative des Nations unies et de l'OTAN.

« C'est un sérieux problème éthique pour le Canada. Ne pas en tenir compte trahit le manque de connaissance du gouvernement au sujet d'une région qui pourrait entraîner le Canada dans un conflit pendant des décennies. Le premier ministre a dit aux Canadiens que nous avions le choix entre bombarder l'Irak et la Syrie ou de rester à l'écart. C'est un faux choix. »

M. Mulcair a aussi accusé le gouvernement de faire fi des stratèges militaires. « Les stratèges militaires nous disent qu'il faut deux choses pour qu'une mission soit couronnée de succès: il faut connaître l'objectif clair de la mission et la stratégie de retrait. Les conservateurs n'ont ni l'un, ni l'autre. Ils n'ont pas de plan. »

Le député conservateur John Duncan a accusé le NPD d'être hypocrite. « L'intervention en Afghanistan était appuyée par l'OTAN et les Nations unies, mais le NPD a quand même voté contre », a-t-il lancé.

La Syrie et Bachar Al-Assad

Pour les néo-démocrates, comme pour les libéraux d'ailleurs, le fait de mener des bombardements en Syrie équivaudrait à cautionner le régime du président Bachar Al-Assad, voire à renforcer son emprise sur le pouvoir.

Le chef du Parti libéral, Justin Trudeau, l'a rappelé lors de sa prise de parole à la Chambre des communes en fin d'après-midi, lundi.

« Nous ne pouvons pas apporter notre soutien à une mission qui pourrait très bien aboutir à une plus grande consolidation du pouvoir d'Assad en Syrie », a-t-il plaidé.

« L'État islamique doit être confronté. Là-dessus, nous sommes tous d'accord. Là où nos opinions divergent, c'est sur la manière dont le Canada peut intervenir afin d'être le plus efficace possible », a indiqué M. Trudeau.

Les libéraux estiment que les troupes canadiennes devraient se consacrer à la formation des forces irakiennes dans le but de combattre l'État islamique.

En octobre dernier, les troupes du premier ministre Stephen Harper avaient voté à l'unanimité en faveur de la motion initiale, qui prévoyait un déploiement de six mois et limitait le champ d'action à l'Irak.


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Dans le fief de Boko Haram

Le groupe islamiste armé Boko Haram déstabilise toute la région du lac Tchad. Après leur conquête du nord-est du Nigeria, les insurgés ont mené des raids meurtriers dans les trois pays voisins, soit le Tchad, le Cameroun et le Niger.

Une coalition régionale les combat depuis deux mois, mais la zone reste très fragilisée. Notre envoyé spécial Jean-François Bélanger a suivi des soldats tchadiens.

Le combat contre le groupe islamiste armé Boko Haram mené par des soldats du Tchad


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Dernières heures de négociations à Lausanne sur le nucléaire iranien

L'Iran et le groupe des pays du P5+1 accéléraient mardi le rythme de leurs négociations à l'approche de l'échéance fixée pour la conclusion d'un accord préliminaire sur le programme nucléaire de Téhéran.

Depuis près d'une semaine, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, la Russie et la Chine cherchent à sortir de l'impasse et à trouver une solution permettant à l'Iran de développer l'usage civil du nucléaire tout en l'empêchant de se doter de l'arme atomique.

Les désaccords entre Téhéran et les grandes puissances sont cependant encore nombreux, notamment sur le calendrier de la levée des sanctions qui visent la République islamique.

« Il faut que nous y arrivions », a déclaré à Reuters un diplomate occidental, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat. « Il ne nous reste que quelques heures pour parvenir à un accord-cadre, faute de quoi la tâche sera beaucoup, beaucoup plus ardue. »

Des responsables présents à Lausanne ont déclaré que les négociations sur cet accord-cadre, qui doit servir de base à un accord complet à conclure d'ici la fin juin, pourraient encore capoter. Ils se sont fixé pour objectif de trouver une solution d'ici minuit, mais il n'est pas exclu que les discussions se prolongent jusqu'à mercredi matin.

Compromis envisageable, accord insaisissable

« Il reste encore des questions difficiles », a déclaré lundi soir le secrétaire d'État américain John Kerry sur CNN. « Nous allons travailler dans la nuit et évidemment demain (mardi). Tout le monde connaît la signification de cette date ».

Les négociateurs ont effectivement discuté au cours de la nuit, mais l'annonce d'une réunion plénière des ministres des Affaires étrangères des pays représentés, à laquelle ne participera pas le Russe Sergueï Lavrov, attendu sur place dans l'après-midi, laisse entrevoir une poursuite des discussions jusqu'aux premières heures de mercredi.

L'Iran et les pays du P5+1 ont déclaré à plusieurs reprises qu'un compromis était envisageable, mais l'accord en lui-même semble insaisissable.

Les négociateurs du groupe veulent assurer en cas d'accord un « breakout time » d'une année, c'est-à-dire faire en sorte que l'Iran ne puisse être en mesure de se constituer en moins d'un an un stock de matière fissile suffisant pour produire une arme atomique.

En contrepartie de cette concession, Téhéran souhaite une levée immédiate des sanctions économiques qui visent l'Iran.

« Notre sentiment, c'est que l'heure est venue », a dit lundi un diplomate occidental proche des négociations. « Soit il y un accord, soit il n'y en a pas. Parce que si on n'a pas maintenant une espèce d'accord sur un cadre, il sera difficile d'expliquer pourquoi on l'aurait davantage le 30 juin ».

Points de friction

Ce diplomate a fait état de trois gros points de friction: la durée d'application d'un éventuel accord, le calendrier de la levée des sanctions de l'ONU et la possibilité de leur rétablissement en cas de non-respect de l'accord par Téhéran.

« On a avancé sur certains points, mais il reste essentiellement trois points difficiles, l'un concerne la période après les dix premières années - entre l'année 11 et l'année 15 - l'autre, la levée des sanctions et la troisième le snapback, c'est-à-dire les mécanismes de garantie si les engagements ne sont pas respectés », a détaillé le diplomate.

« Il semble que nous soyons d'accord sur les dix premières années, mais, du côté des Iraniens, la question de ce qui se passe après est plus difficile », a dit ce diplomate qui s'exprimait sous le sceau de l'anonymat, ajoutant n'avoir « aucune certitude sur le résultat final ».


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Écrasement de Germanwings : le commandant aurait supplié le copilote de lui ouvrir la porte

Written By Unknown on Senin, 30 Maret 2015 | 16.05

Le reportage d'Anyck Béraud

« Ouvre cette foutue porte », aurait hurlé le commandant du vol 9525 de Germanwings à son copilote quelques instants avant que l'avion s'écrase dans les Alpes françaises mardi avec 150 personnes à bord.

C'est du moins ce qu'on peut lire ce matin dans le quotidien allemand Bild, qui aurait mis la main sur les enregistrements de conversation du poste de pilotage.

En conférence de presse, jeudi matin, le procureur de Marseille, Brice Robin, a indiqué que le copilote, Andreas Lubitz, était seul dans la cabine de pilotage au moment de l'écrasement.

Selon le procureur, l'interprétation « la plus plausible, la plus vraisemblable » est que « le copilote, par une abstention volontaire, a refusé d'ouvrir la porte de la cabine de pilotage au commandant de bord et a actionné le bouton commandant la perte d'altitude ».

Le récit du journal allemand Bild présente une version similaire des évènements ce matin, mais donne cependant plus de détails. 

Selon le journal allemand, les échanges entre les pilotes durant les premières minutes du vol étaient plutôt banals. À un moment, le commandant aurait expliqué à M. Lubitz qu'il n'avait pas eu le temps d'aller à la salle de bain avant le départ de Barcelone.

Le commandant serait ensuite sorti de la cabine de pilotage. Toujours selon le journal Bild, on entend quelques instants plus tard le commandant qui tente d'ouvrir la porte et qui dit : « Pour l'amour de Dieu, ouvre la porte. »

Des cris de passagers seraient également audibles. Selon Bild, le commandant essaie ensuite de défoncer la porte et crie : « Ouvre cette foutue porte. »

L'avion s'est ensuite écrasé.

Il voulait « passer à l'histoire », selon une ex-copine

Hier, le même journal présentait une entrevue avec une ex-copine du copilote Andreas Lubitz. Selon elle, M. Lubitz voulait que son nom passe à l'histoire.

Il disait qu'un jour il « changerait le système », a affirmé Maria W, qui n'a pas voulu dévoiler son identité. L'hôtesse de l'air de 26 ans ajoute qu'elle s'est souvenue de cette phrase après avoir appris « l'accident ».

« Un jour, je ferai quelque chose qui changera le système et alors tout le monde connaîtra mon nom et s'en souviendra », aurait-il dit.

Selon Maria W., Lubitz avait compris qu' « en raison de ses problèmes de santé, son grand rêve de travailler pour la Lufthansa comme pilote sur des vols long-courriers était pratiquement impossible ».  

« Nous avons toujours beaucoup parlé du travail, et il devenait alors quelqu'un d'autre, il s'énervait à propos des conditions de travail : trop peu payé, peur de perdre son
emploi, trop de pression. »

« Il ne parlait pas beaucoup de sa maladie, disait seulement qu'il était en traitement psychiatrique », poursuit-elle. « Quand nous discutions, il perdait tout à coup son calme et me criait dessus [...] La nuit, il se réveillait et criait "nous tombons" parce qu'il faisait des cauchemars ».

Possibles problèmes visuels

Le New York Times a par ailleurs révélé samedi qu'Andreas Lubitz cherchait à faire traiter des problèmes visuels. Les autorités qui ont donné l'information au quotidien américain ont indiqué que ces problèmes, qui auraient pu être psychosomatiques, pouvaient menacer sa carrière de pilote.

Toutes ces informations viennent s'ajouter aux révélations du procureur de Düsseldorf qui rapportait vendredi que le copilote avait caché qu'il faisait l'objet d'un arrêt maladie le jour même de l'écrasement. Des attestations dans ce sens avaient été retrouvées, déchirées, chez le jeune homme.

Toutefois, aucune lettre d'adieu qui dévoilerait un acte prémédité à l'origine de la catastrophe n'a été trouvée jusqu'à maintenant.

Pour le procureur, les documents saisis viennent « appuyer la thèse » voulant que le copilote ait « caché sa maladie à son employeur et à son environnement professionnel ». Ces documents attestent d'une « maladie existante et de traitements médicaux correspondants », a indiqué le magistrat sans fournir plus de détails.

S'appuyant sur des documents officiels auxquels il a eu accès, le quotidien Bild avait révélé plus tôt qu'Andreas Lubitz avait souffert d'une grave dépression il y a six ans alors qu'il suivait sa formation de pilote.

Le chef des enquêteurs français a appelé à la prudence avant de tirer toute conclusion sur la cause de l'écrasement.

« Nous n'avons pas aujourd'hui le droit d'écarter toutes les autres hypothèses, y compris l'hypothèse mécanique, tant qu'on n'a pas démontré que l'appareil ne présentait aucune difficulté. »


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Des dizaines de milliers de Tunisiens marchent contre le terrorisme

Des dizaines de milliers de personnes ont marché à Tunis « contre le terrorisme », en réaction à l'attentat survenu au musée du Bardo le 18 mars et qui a fait 22 morts, dont 21 touristes.

« Tunisie libre, terrorisme dehors », « notre pays est plus fort que vous », pouvait-on entendre, alors que beaucoup de manifestants agitaient des drapeaux tunisiens.

La marche a eu lieu sous très haute surveillance policière. Une multitude de barrages ont été installés aux coins des rues, des routes ont été coupées, des tireurs d'élite ont été postés sur les toits et un hélicoptère survolait la zone de manifestation, pendant que des milliers de policiers et de militaires étaient déployés tout autour.

Le parti islamiste Ennahda, présente dans le gouvernement de coalition et deuxième force politique du pays, a appelé ses militants à participer à la marche « pour exprimer l'unité des Tunisiens face à ce danger et leur détermination à défendre leur patrie et [...] préserver leur liberté ».

Le Front populaire, coalition de gauche et principale formation d'opposition, a de son côté annoncé qu'il ne participerait pas à l'événement, en accusant d'« hypocrisie » certains participants, dans une claire allusion à Ennahda.

Terroristes tués

En riposte à l'attaque du Bardo, neuf islamistes du groupe Okba Ibn Nafaa ont été tués samedi soir par des agents de la Garde nationale tunisienne, au centre-ouest du pays, selon le gouvernement.

Parmi eux se trouvait le chef islamiste algérien Khaled Chaïb, accusé d'avoir mené la majeure partie des récentes attaques commises en Tunisie au nom du groupe, qui opère dans les montagnes à la frontière avec l'Algérie.

Le gouvernement avait accusé jeudi Okba Ibn Nafaa, qui est liée à Al-Qaïda au Maghreb islamique, d'être derrière l'attaque du musée, bien que celle-ci ait été revendiquée par le groupe armé État islamique.

Selon les autorités, Okba Ibn Nafaa est responsable de la mort de dizaines de policiers et de militaires depuis décembre 2012.


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La Ligue arabe veut une armée

Les chefs d'État de la Ligue arabe, réunis en Égypte pour leur sommet annuel, se sont mis d'accord pour créer une force militaire conjointe, destinée à contrer les menaces à la sécurité des pays membres, notamment les « groupes terroristes ».

La force armée interviendrait seulement « à la demande des pays concernés ».

La Ligue arabe s'est donné un mois « pour étudier tous les aspects de cette force militaire conjointe et faire des recommandations sur ses procédures, ses mécanismes et son budget ».

Cette proposition, qui émane du président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, pourrait toutefois prendre des mois à prendre forme. Les expériences de ce genre n'ont pas donné de résultats concrets par le passé dans le monde arabe, connu pour ses dissensions.

Sur les 21 chefs d'État et monarques présents, seul l'Irak a émis des réserves. La Syrie était le seul membre absent à la rencontre. Le projet vise toutefois une participation volontaire des membres de la Ligue.

Cette annonce survient au moment où une coalition d'une dizaine de pays arabes conduite par l'Arabie saoudite a déclenché jeudi des frappes aériennes au Yémen sur les positions de la milice chiite des Houthis, alliée à l'Iran, qui occupe une partie considérable du pays et a chassé les autorités élues.

Les dirigeants arabes appellent d'ailleurs les Houthis à déposer les armes et affirment qu'ils resteront au Yémen le temps qu'il sera nécessaire pour cela.


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France : la droite célèbre sa victoire aux départementales

Le parti de droite UMP de l'ancien président français Nicolas Sarkozy et ses alliés centristes (UDI) ont remporté dimanche une victoire écrasante au second tour des élections départementales, considérées comme un test en vue du scrutin présidentiel de 2017.

Ces deux formations ont mis la main sur les deux tiers des départements, selon les projections des instituts de sondage.

« Jamais sous la Ve République, notre famille politique n'avait gagné autant de départements. » — Nicolas Sarkozy, président de l'UMP

Il s'agit d'une sévère défaite pour la gauche. Nicolas Sarkozy s'est d'ailleurs empressé de déclarer que « les Français ont massivement rejeté la politique de [François] Hollande et de son gouvernement ».

Le Front national (FN) n'a cependant pas réussi aussi bien qu'il l'aurait souhaité. D'après les projections, il n'est même pas certain qu'il réussisse à mettre la main sur un seul département.

De son côté, le premier ministre Manuel Valls a reconnu l'échec du Parti socialiste. Le chef du gouvernement a reconnu une victoire « incontestable » pour « la droite républicaine », en l'attribuant aux divisions de « la gauche, trop dispersée ». Il a aussi déploré « des scores beaucoup trop élevés » du FN.

« C'est la marque d'un bouleversement durable de notre paysage politique dont chacun devra tirer les leçons. » — Manuel Valls, premier ministre français

La gauche détenait jusqu'à présent 61 départements sur 101. Dimanche soir, les projections ne lui en accordaient plus que de 28 à 35.

Un Français sur deux est allé voter dimanche, en légère baisse par rapport au premier tour la semaine dernière.


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Yémen : diplomates évacués, les Houthis visent Aden

Written By Unknown on Minggu, 29 Maret 2015 | 16.05

La marine saoudienne a évacué samedi plusieurs dizaines de diplomates présents au Yémen et les Nations unies ont exfiltré leur personnel présent à Sanaa, au terme d'une troisième nuit de bombardements aériens de la coalition arabe, qui cherche à endiguer la progression des miliciens chiites houthis.

Des habitants ont signalé de violents affrontements entre les Houthis et des combattants de tribus sunnites dans le sud du pays, au moment où la coalition internationale dominée par les Saoudiens s'efforce d'empêcher une nouvelle offensive de cette milice chiite en direction d'Aden, le grand port du Sud.

Le plan initial des monarchies arabes sunnites prévoit une intervention arabe d'un mois, mais elle pourrait se prolonger et durer cinq ou six mois si besoin, dit-on de source diplomatique dans le Golfe. Ryad a décidé d'intervenir alors que les Houthis, après s'être assurés en septembre le contrôle de Sanaa, menaçaient de prendre Aden, où s'est réfugié le mois dernier le président Abd-Rabbou Mansour Hadi.

Dans la station balnéaire égyptienne de Charm El-Cheikh, où se tient le sommet annuel de la Ligue arabe, Hadi a déclaré samedi que la campagne en cours visait à protéger le peuple yéménite.

« Je dis aux pantins aux mains de l'Iran [NDLR, les Houthis], c'est vous qui détruisez le Yémen par votre immaturité politique », a-t-il déclaré en appelant l'armée yéménite à obéir aux dirigeants légitimes du pays.

Convoi houthi attaqué dans le Sud

Les forces de la coalition arabe ont pris pour cible une base, où les miliciens houthis avaient déployé des missiles en direction d'Aden et des pays voisins, a déclaré samedi un responsable yéménite. Il a dit en outre à Reuters que les autorités yéménites avaient reçu des informations selon lesquelles des experts iraniens avaient acheminé des pièces détachées pour des missiles entreposés dans cette base au sud de Sanaa.

Plusieurs dizaines de diplomates saoudiens et d'autres nationalités ont été évacués par ailleurs d'Aden en direction du port saoudien de Djeddah, a rapporté la télévision saoudienne.

Soixante-deux personnes ont été tuées et 452 autres blessées dans les combats à Aden depuis mercredi, a déclaré le directeur général du ministère yéménite de la Santé, Al Khadher Lassouar.

Un porte-parole de l'armée saoudienne affirme que les frappes aériennes ont permis de détruire tous les missiles que les combattants houthis avaient pris à l'armée yéminite.

Des explosions, samedi, dans le plus grand dépôt de munitions de la ville, ont fait au moins neuf blessés graves, a-t-il dit.

Dans la capitale Sanaa, qui est sous le contrôle des Houthis depuis septembre dernier, plus de 100 employés des Nations unies ont été évacués, dit-on de source proche de l'ONU. Des dizaines d'autres étrangers travaillant pour des ONG ou des compagnies pétrolières internationales ont quitté le Yémen en direction de l'Éthiopie ou de Djibouti.

Les Houthis ont continué de progresser depuis le lancement de l'opération arabe jeudi. Vendredi, les miliciens chiites et leurs alliés au sein de l'armée ont atteint la côte du golfe d'Aden en s'emparant de Chakra, à 100 km à l'est d'Aden, ce qui leur permet d'ouvrir un nouveau front pour marcher en direction du grand port.

Un convoi houthis de véhicules blindés, de chars et de camions roulant entre Chakra et Aden a été attaqué samedi avant l'aube par des avions, et un certain nombre de véhicules ont été touchés, ont rapporté des habitants.


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Occupation d'un hôtel par des terroristes en Somalie : 24 morts et 28 blessés

C'est dans un bain de sang que les troupes somaliennes ont mis fin samedi à l'occupation d'un hôtel par des extrémistes armés d'al-Shabab dans la capitale Mogadiscio.

Des ustensiles éclaboussés de sang, des murs criblés de balles et des chaises renversées témoignaient du chaos dans la réception de l'hôtel somalien après que l'attaque des islamistes eut tué 24 personnes, dont six attaquants.

Les forces spéciales somaliennes ont déclaré avoir repris le contrôle de l'hôtel Maka Al-Mukarramah plus de 12 heures après l'arrivée des hommes armés du groupe rebelle al-Shabab. On croit qu'ils étaient six. Toutefois, le groupe a affirmé que certains des agresseurs ont pu fuir les lieux.

L'opération est terminée et les agents de sécurité contrôlent désormais le bâtiment entier, a affirmé le capitaine des forces policières Mohamed Hussein. Plus tôt, il avait indiqué que les attaquants avaient probablement occupé les troisième et quatrième étages de l'hôtel.

Au moins 24 personnes ont été tuées, dont certaines à l'hôpital, et 28 autres blessées. Selon le porte-parole du gouvernement, tous les militants extrémistes ont été tués.
L'ambassadeur suisse en Somalie et représentant permanent au bureau des Nations unies à Genève, Yusuf Bari-Bari, fait partie des victimes, a annoncé le président Hassan Sheikh Mohamoud.

Le groupe terroriste al-Shabab, affilié à al-Qaïda, a revendiqué la responsabilité de l'occupation et de la prise d'otages, qui avaient débuté vendredi après-midi. L'hôtel Maka Al-Mukarramah est très fréquenté par des représentants du gouvernement et des étrangers.

Al-Shabab commet fréquemment des attentats-suicides ou d'autres types d'attaques dans la capitale. Malgré un important recul en 2014, les terroristes du groupe continuent leur offensive pour renverser le gouvernement somalien, appuyé par l'Occident, et demeurent une menace pour le pays.

L'attaque a été dénoncée par la mission de l'Union africaine en Somalie, qui a déployé des soldats de nombreux pays africains pour appuyer le gouvernement somalien affaibli.

« Notre message aux auteurs de cet acte inhumain est que leurs actions ne freineront pas notre désir du bien commun de la Somalie, mais nous donneront la force de travailler encore plus fort pour défaire les ennemis de la paix et du développement, dans le but de reconstruire une Somalie plus forte et stable », a déclaré l'ambassadeur de l'Union africaine Maman S. Sidikou.


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Nigeria : 41 personnes tuées en marge du scrutin

Le récit de Marie-Claude Dupont

Le groupe extrémiste Boko Haram a tué 41 personnes, dont un élu, dans le nord-est du Nigeria, perturbant la tenue de l'élection présidentielle, ont indiqué samedi des témoins et des responsables.

Toutes les attaques sont survenues dans le nord-est, où l'armée avait annoncé vendredi avoir chassé les extrémistes islamistes de toutes les principales localités. Ceux-ci avaient menacé de perturber la journée du scrutin, prétextant que la démocratie est un concept occidental corrompu.

Des hommes armés de Boko Haram ont forcé des villageois à abandonner les bureaux de vote dans les villes jumelles de Birin Bolawa et Birin Fulani, selon les policiers. Des témoins ont rapporté que les tireurs ont crié et averti les gens de rester loin des urnes, sans quoi ils risquaient d'être tués.

Dans quatre autres villes du nord-est, des hommes armés ont surgi et tiré dans les airs, effrayant les électeurs présents et les forçant à renoncer à voter, selon les autorités policières.

Des résidants de la ville de Miringa ont affirmé que des activistes de Boko Haram avaient mis le feu à des maisons tôt samedi avant de tirer sur les occupants tentant de fuir. La manoeuvre aurait fait 25 morts. Des témoins et des responsables ont affirmé que 14 autres personnes, incluant un membre de l'assemblée législative de l'État de Gombe, étaient mortes plus tard samedi dans des attaques dans les villes de Biri et Dukku.

Ailleurs au pays, des dizaines de millions de personnes ont pris part à une élection présidentielle serrée et autrement largement pacifique. Dans le camp de réfugiés de Yola, capitale de l'État de l'Adamawa, au nord-est du pays, des milliers de personnes ont fait la file pour exercer leur droit de vote. Ce camp abrite environ 300 000 des 1,5 million de Nigérians chassés de leur maison par les extrémistes islamistes.

Une nouvelle technologie avec des ratés

Le Nigeria a décidé de prolonger la période de vote à la présidentielle jusqu'à dimanche après que des problèmes techniques eurent retardé le début de l'enregistrement des bulletins. De nouvelles machines qui devaient lire les cartes biométriques des électeurs ont fait défaut dans certaines régions, notamment à Lagos, a indiqué le porte-parole de la commission électorale nationale indépendante, Kayode Idowu. Dans d'autres régions, le comptage est déjà commencé.

Ces nouvelles machines étaient utilisées pour la première fois, pour éviter les fraudes que le pays a déjà connues par le passé. Les défectuosités ont toutefois eu raison de la bonne humeur et de la patience des électeurs qui ont attendu des heures en file, sous le soleil, par 37 degrés Celsius.

Même le président sortant, Goodluck Jonathan, a été touché. Trois lecteurs ont refusé de reconnaître ses empreintes digitales et celles de sa femme. Il est revenu au bureau de vote deux heures plus tard et a été accrédité sans la machine.

Par le biais d'une chaîne télévisée, il a demandé à la population d'être patiente, tant que le pays pourrait tenir « des élections libres et justes que le monde entier acceptera ». Il a déposé son vote plus tard dans la journée.

Les Nigérians ont été très nombreux à aller voter, samedi. Quatorze candidats s'affrontent, dont deux favoris, le président Jonathan et l'ancien dictateur militaire Muhammadu Buhari. L'issue de ces élections est très difficile à prédire et sera très serrée, selon les analystes. Les résultats sont attendus 48 heures après la fermeture des bureaux de vote.

Vendredi, le ministère de la Défense a annoncé qu'il avait détruit les quartiers généraux de Boko Haram dans l'État de Borno, et qu'ils avaient chassé les extrémistes de ses bastions dans les États de Borno, Adamawa et Yobe.

Quelque 60 millions de citoyens ont reçu une carte d'électeur. Le Nigeria est la nation la plus peuplée d'Afrique.


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Une heure dans le noir pour la planète

À quelques mois de la négociation d'un nouvel accord mondial sur le climat à Paris se tenait samedi l'événement Une heure pour la Terre.

Dans des centaines de villes à travers la planète, le message qui était envoyé cette année est : « Nous changeons les changements climatiques ». La tour Eiffel a entre autres été plongée dans le noir durant cinq minutes samedi soir à Paris. La courte durée de l'acte symbolique est liée à des raisons de sécurité.

Les organisateurs de l'événement demandaient à la population mondiale d'éteindre les lumières pour une heure à 20 h 30 précises, en guise d'appui.

L'an dernier, Une heure pour la Terre a battu des records en mobilisant des centaines de millions de personnes qui ont demandé une action concrète contre les changements climatiques.

Lancée en 2007 par le World Wildlife Fund (WWF), elle est devenue le plus grand mouvement populaire pour l'environnement dans le monde.

Montréal a participé à l'événement. Les lumières ont été éteintes sur les principaux bâtiments municipaux, de 20 h 30 à 21 h 30. Le Complexe Desjardins et la Maison de Radio-Canada, entre autres, ont éteint leur logo de façon symbolique. 

Les lumières ont aussi été éteintes à l'édifice du parlement à Ottawa.


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Les élections au Nigeria, vues du Tchad

Written By Unknown on Sabtu, 28 Maret 2015 | 16.05

Le reportage de Jean-François Bélanger

Des dizaines de Nigérians réfugiés au Tchad suivent à distance et avec amertume les élections dans leur pays d'origine. Le reportage de notre envoyé spécial Jean-François Bélanger.


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Accusée de meurtre, Amanda Knox est acquittée en Italie

L'Américaine Amanda Knox et son ancien petit ami Raffaele Sollecito ont été définitivement acquittés vendredi du meurtre de l'étudiante britannique Meredith Kercher, en 2007 à Pérouse en Italie, après annulation de leur condamnation par la Cour de cassation italienne.

Amanda Knox et Raffaele Sollecito avaient été reconnus coupables des faits lors d'un premier procès en assises en décembre 2009 avant d'être acquittés en appel en 2011.

En 2013, la Cour de cassation avait infirmé cet acquittement et ordonné un nouveau procès au niveau de l'appel. En janvier 2014, à Florence, les deux avaient à nouveau été reconnus coupables et leurs condamnations avaient été alourdies : 28 ans et six mois de réclusion pour la jeune femme et 25 ans pour son ami.

La justice avait estimé cette fois-là que le décès de Meredith Kercher était le résultat d'une dispute qui aurait mal tourné et non plus, comme lors de la première condamnation, d'un jeu sexuel qui aurait dégénéré.

Ce sont ces condamnations qui ont été annulées vendredi par la Cour de cassation qui a mis en avant une insuffisance de preuve concernant la culpabilité des deux jeunes gens.

Amanda Knox réagit

Amanda Knox, aujourd'hui âgée de 27 ans, est retournée à Seattle aux États-Unis en 2011. Elle n'était pas présente aux audiences suivantes, non plus qu'à celle de la Cour de cassation vendredi.

Elle s'est dit « au comble de la joie » et a estimé que « la vérité avait triomphé ».

« Je suis immensément soulagée et reconnaissante de la décision prise par la Cour suprême italienne », a déclaré Amanda Know dans un communiqué diffusé par son avocat aux États-Unis.

« La certitude de mon innocence m'a donné la force nécessaire dans les heures sombres de cette épreuve. Et tout au long de cette épreuve, j'ai reçu un soutien qui n'avait pas de prix de la part de ma famille, de mes amis et d'étrangers », a-t-elle ajouté.

Knox et Sollecito étaient accusés d'avoir mortellement poignardé en novembre 2007 une étudiante britannique, Meredith Kercher, dans l'appartement que les deux jeunes filles partageaient en colocation au cours d'une année d'échange universitaire à Pérouse.

Rudy Guede, originaire de Côte d'Ivoire, a été condamné à 16 années de réclusion pour ce crime, mais les juges des précédents procès avaient estimé qu'il n'avait pu agir seul.

Le verdict de vendredi soir, près de huit ans après les faits, risque d'alimenter la controverse sur le système judiciaire italien.

« Nous n'aurions pas dû attendre toutes ces années, mais nous avons une bonne décision aujourd'hui; nous sommes heureux », a déclaré l'avocat italien d'Amanda Knox, Carlo Dalla Vedova, à Rome, ajoutant que sa cliente avait « pleuré de joie » quand il l'a appelée à Seattle pour lui annoncer la nouvelle.

Des cris de joie ont été entendus dans la maison de la mère d'Amanda Knox à Seattle où la famille s'était rassemblée pour attendre le verdict.

L'avocat de la famille de Meredith Kercher, Francesco Maresca, a exprimé des sentiments bien différents.

« Ce n'est pas tant une défaite pour l'accusation que pour le système judiciaire italien », a-t-il déclaré devant la salle d'audience. « Les juges ont conclu à l'absence de preuves et dit que celui qui avait agi avec Guede n'avait pas été retrouvé. »

Lors de la décision de vendredi, une précédente condamnation d'Amanda Knox à trois ans de prison pour avoir faussement accusé le barman congolais Patrick Lumumba du meurtre de la jeune Britannique a été maintenue. Mais cette peine est couverte par les quatre ans déjà passés en prison par Amanda Knox.


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Germanwings : le copilote mis en congé de maladie le jour du drame

Le copilote de Germanwings était en congé de maladie

Andreas Lubitz, le copilote qui aurait délibérément provoqué l'écrasement de l'A320 de Germanwings dans les Alpes françaises, n'a laissé aucune note de suicide, mais il suivait un traitement médical qu'il cachait à son employeur, a révélé vendredi le parquet de Düsseldorf. Il était même en arrêt de travail le jour du drame.

Ces informations proviennent de documents saisis lors de perquisitions effectuées au domicile de l'Allemand de 27 ans à Düsseldorf, ainsi qu'à la résidence de ses parents, à Montabaur, au nord-ouest de Francfort, où il vivait aussi à l'occasion.

« Le fait que des certificats d'incapacité de travail, parmi d'autres choses, qui ont été déchirés, qui étaient récents et même datés pour le jour des faits, appuient l'hypothèse qu'il a caché sa maladie à son employeur et à ses collègues de travail. » — Extrait d'un communiqué du parquet de Düsseldorf

Selon le porte-parole du procureur Ralf Herrenbrueck, Andreas Lubitz recevait « les traitements médicaux correspondant » à cette « maladie existante ».

Les procureurs n'ont pas dévoilé la nature de sa maladie, mais des médias allemands avancent qu'il souffrait de dépression. Selon le quotidien allemand Bild, il avait été soigné en 2009 pour un « épisode dépressif grave ».

Citant des documents internes et des sources au sein de la Lufthansa, maison mère de Germanwings, Bild précise que le copilote a suivi un traitement psychiatrique sur une durée totale de 18 mois. Selon le journal, il recevait toujours un traitement « régulier et particulier ».

Ces informations n'ont pas été commentées par le parquet de Düsseldorf ni par Lufthansa.

Jeudi, le président-directeur général de Lufthansa, Carsten Spohr, avait admis qu'Andreas Lubitz avait interrompu son apprentissage « durant un certain temps », mais sans dévoiler pourquoi, arguant qu'il n'en avait pas le droit. Il a cependant assuré qu'après cette interruption, Lubitz avait réussi tous les tests médicaux requis.

Que savaient les responsables de l'aviation?

Selon un responsable de l'aviation en Allemagne consulté par Associated Press, le dossier d'Andreas Lubitz au bureau fédéral de l'aviation contenait une note spécifiant qu'il avait besoin « d'examens médicaux réguliers et spécifiques ».

Une telle note peut faire référence à un problème d'ordre physique ou mental, mais la source de l'agence de presse soutient que la note ne spécifie pas davantage de quoi il s'agissait. De nombreuses sources ont cependant souligné qu'il était en très bonne condition physique, étant notamment adepte de la course à pied.

La Fédération allemande du secteur aérien a annoncé vendredi qu'elle adoptait à son tour une règle exigeant que deux personnes se trouvent en tout temps dans la cabine de pilotage. La ministre fédérale des Transports du Canada, Lisa Raitt, a annoncé l'imposition de cette règle, aussi adoptée par de nombreuses compagnies aériennes.

Aux États-Unis, Andreas Lubitz avait reçu un certificat médical de troisième classe, ce qui signifie qu'on ne lui avait diagnostiqué aucun problème psychologique, qu'il s'agisse d'une psychose, d'un trouble bipolaire ou d'un trouble de personnalité « suffisamment sévère pour s'être ouvertement manifesté à répétition ».

Ce certificat signifie en outre qu'il ne souffre d'aucun problème de santé mentale « le rendant inapte à exécuter de façon sécuritaire les responsabilités » qui incombent à un pilote.


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Veille d'élections au Nigeria

Le président du Nigeria a lancé un nouvel appel au calme à la veille des élections présidentielle et législatives. Goodluck Jonathan affirme que des mesures de sécurité ont été prises pour garantir le bon déroulement du scrutin.

Le vote avait été reporté en raison des affrontements avec les troupes de l'organisation islamiste armée Boko Haram. La course à la présidence s'annonce serrée. Le récit de Frédéric Nicoloff.

Veille d'élections au Nigeria


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Bachar Al-Assad se dit ouvert au dialogue avec les États-Unis

Written By Unknown on Jumat, 27 Maret 2015 | 16.05

Le président syrien Bachar Al-Assad dit être ouvert à un dialogue avec les États-Unis, mais il n'est pas question de « faire pression sur la souveraineté » de son pays, dans une entrevue à la chaîne de télévision CBS diffusée jeudi.

Interrogé dans le cadre de l'émission 60 Minutes après les récents commentaires du secrétaire d'État John Kerry selon lesquels Washington allait devoir négocier avec lui pour mettre fin à la guerre civile en Syrie, Bachar Al-Assad a déclaré : « En principe, en Syrie, on pourrait dire que tout dialogue est une chose positive, et nous serons ouverts au dialogue avec quiconque, y compris les États-Unis, concernant toute chose basée sur un respect mutuel. »

« Tout dialogue est positif, comme j'ai dit en principe, naturellement, sans faire pression sur la souveraineté de la Syrie », a ajouté le président qui fait face un soulèvement de divers groupes d'opposition, dont des islamistes, depuis mars 2011.

Après les commentaires tenus par John Kerry mi-mars, les États-Unis ont réaffirmé qu'ils souhaitaient toujours un règlement politique négocié à la guerre civile en Syrie qui se fasse sans le maintien de Bachar Al-Assad au pouvoir.

Le département d'État avait ensuite indiqué que Kerry ne faisait pas spécialement référence à Bachar Al-Assad et que Washington ne négocierait jamais avec lui.

Pour l'administration Obama, la priorité en Syrie est la lutte contre le groupe armé État islamique qui s'est emparé de portions importantes de territoires en Syrie et en Irak.


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Les rebelles houthis du Yémen sous les feux croisés des alliés arabes

L'Arabie saoudite et ses alliés sunnites de la région du Golfe ont lancé jeudi une intervention militaire au Yémen pour contrer l'avancée des rebelles chiites houthis vers la ville portuaire d'Aden. Cette campagne, qui se traduit par des bombardements aériens jusqu'à nouvel ordre, se présente comme une guerre par procuration entre l'Arabie saoudite et l'Iran chiite, les deux grands rivaux du Moyen-Orient.

Selon les premières informations disponibles, des bombardements ont déjà visé l'aéroport de Sanaa, la capitale yéménite, actuellement sous contrôle des Houthis. D'autres frappes ont eu lieu contre la base militaire de Doulaimi, située non loin, et la base d'Al-Tarik, près Taëz, troisième ville du pays, sur la route entre la capitale Sanaa et Aden, dans le sud.

Les forces fidèles au président Abd Rabbo Mansour Hadi ont pour leur part réussi à reprendre l'aéroport d'Aden, tombé la veille aux mains de combattants fidèles à l'ancien président Saleh, qui sont alliés aux Houthis.

L'ambassadeur saoudien aux États-Unis, Adel Al-Jubeir, a expliqué que l'opération, baptisée « Tempête décisive », « vise à défendre le gouvernement légitime du Yémen et à empêcher le mouvement radical houthi de prendre le contrôle du pays ».

Mercredi, le président Hadi avait demandé à la Ligue arabe et au Conseil de coopération du Golfe « de fournir immédiatement tous les moyens nécessaires, y compris une intervention militaire, pour protéger le Yémen et sa population ».

Selon l'agence officielle saoudienne SPA, le président Hadi est arrivé jeudi à Riyad, où il a été accueilli par le ministre saoudien de la Défense, le prince Mohamed Ben Salmane Ben Abdel Aziz, qui supervise l'opération.

Selon le ministre yéménite des Affaires étrangères, Riyadh Yassine, l'opération vise à empêcher les Houthis d'utiliser les aéroports et les avions du pays pour attaquer Aden et d'autres régions du Yémen.

Un dirigeant du mouvement houthi au Yémen assimile les frappes aériennes saoudiennes à une agression contre le pays et a mis en garde contre une extension de la guerre dans toute la région.

« Le peuple yéménite est un peuple libre et il fera face aux agresseurs. [...] Le gouvernement saoudien et les gouvernements du Golfe regretteront cette agression », a déclaré Mohammed Al-Boukhaiti, membre du bureau politique des Houthis, à la chaîne Al-Jazira.

L'Iran, qui dément tout soutien actif aux rebelles houthis, n'a pas tardé à réagir. Son président Hassan Rohani a « condamné toute intervention militaire dans les affaires intérieures des pays indépendants ». Son ministre des Affaires étrangères, Mohamad Javad Zarif, a prévenu que cela pourrait « créer plus de tensions dans la région ».

« L'Iran veut une cessation immédiate de toutes les agressions militaires et frappes aériennes contre le Yémen et son peuple », avait déclaré plus tôt un porte-parole de M. Zarif. Selon lui, cette opération « va remettre en question les efforts déployés pour résoudre la crise de manière pacifique. »

L'intervention militaire fait grimper les cours du pétrole, non pas parce que le Yémen est un producteur important, mais parce qu'Aden constitue la porte d'entrée pour le canal de Suez, par lequel transitent près de 3 millions de barils de brut par jour (mbj). Les cours du pétrole ont terminé en hausse de près de 4,5 %, jeudi, sur le marché new-yorkais Nymex.

Chacun ses alliés

Selon la chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya, l'Arabie saoudite, dirigée par un nouveau roi depuis quelques semaines à peine, a engagé 150 000 militaires dans l'opération, ainsi qu'une centaine d'avions de combat.

Selon cette même source, les Émirats arabes unis ont mobilisé 30 avions, le Koweït 15, Bahreïn 12 et le Qatar 10, la Jordanie et le Maroc 6 chacun, et le Soudan 3. Le Pakistan serait aussi intéressé à collaborer. Une délégation pakistanaise doit se rendre en Arabie saoudite pour évaluer une éventuelle participation.

La présidence égyptienne a également confirmé sa participation à l'offensive. « Il était nécessaire pour l'Égypte de prendre ses responsabilités [...] avec la participation d'éléments des forces armées égyptiennes de l'aviation et de la marine », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

La participation de l'Égypte intervient en réponse à l'appel « de la nation yéménite pour le retour de la stabilité » et pour « préserver son identité arabe », peut-on y lire aussi. Le Caire avait auparavant fait savoir qu'elle était prête à envoyer des troupes au sol, si cela s'avérait nécessaire.

Plus tôt dans la journée, quatre navires de la marine égyptienne ont franchi le canal de Suez en direction du Yémen.

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, a offert son « soutien total » à l'opération, à deux jours du sommet annuel de l'organisation, qui aura lieu à Charm El-Cheik, en Égypte.

M. Al-Arabi a aussi annoncé jeudi « la formation d'une force militaire arabe unifiée » dont la mission consistera à « intervenir rapidement pour faire face aux menaces contre les nations arabes ».

Les États-Unis, soutiennent les opérations, sans y participer directement. La Maison-Blanche a fait savoir que le président Barack Obama a autorisé un soutien en matière de logistique et de renseignement.

À Londres, le ministère britannique des Affaires étrangères a aussi approuvé l'initiative saoudienne, « qui fait suite à une demande du président Hadi pour défendre par tous les moyens le Yémen et repousser l'agression houthie ».

L'Irak, dont le gouvernement est dominé par les chiites, a pour sa part condamné l'opération. « Nous sommes avec les solutions pacifiques, sans intervention étrangère », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Ibrahim al-Jaafari, en marge d'une réunion des chefs de la diplomatie organisée en préambule au sommet de la Ligue arabe.

« Nous tenons au principe de non-intervention dans les affaires d'un État quel qu'en soit le prix, car cela va compliquer la situation », a-t-il ajouté, en soulignant que « les solutions militaires » ne peuvent pas représenter « le début d'une solution. »

Selon M. Al-Jaafari, l'Irak n'a pas été mis au courant de cette intervention militaire au Yémen.

Le Hezbollah chiite libanais, financé et armé par l'Iran, a aussi condamné cette intervention militaire qu'elle qualifie d'agression « américano-saoudienne ». Il appelle Riyad à cesser « immédiatement » ses opérations contre « le peuple yéménite frère », selon un communiqué.

Federica Mogherini, haute représentante de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune, estime également qu'aucune action militaire n'apportera une solution au dossier yéménite et appelle l'ensemble des puissances régionales à agir de manière responsable.


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Écrasement en France : une manoeuvre « volontaire » du copilote, selon les enquêteurs

Un geste délibéré du copilote

Les enquêteurs chargés de déterminer la cause de l'écrasement de l'A320 de Germanwings, mardi, dans les Alpes françaises, privilégient la thèse d'une destruction volontaire de l'avion de la part du copilote, mais sans parler d'attentat terroriste pour autant.

En conférence de presse, jeudi matin, le procureur de Marseille, Brice Robin, a indiqué que ce copilote, un homme de nationalité allemande nommé Andreas Lubitz, était seul dans la cabine de pilotage au moment de l'écrasement.

Selon le procureur, l'interprétation « la plus plausible, la plus vraisemblable » est que « le copilote, par une abstention volontaire, a refusé d'ouvrir la porte de la cabine de pilotage au commandant de bord et a actionné le bouton commandant la perte d'altitude ».

« Nous ignorons totalement » pourquoi il a agi de la sorte, a encore dit Brice Robin, mais cela « peut s'analyser comme une volonté de détruire cet avion ».

Sur la base des éléments d'enquête reçus, le procureur refuse néanmoins de s'avancer sur la piste d'un attentat terroriste.

« Au jour où je vous parle, il n'y a, à mon sens, aucun élément qui milite en faveur d'un attentat terroriste. » — Brice Robin, procureur de Marseille

Invité à commenter la possibilité que le copilote aurait eu l'intention de se suicider, il a répondu, sans démentir : « Je n'appelle pas ça forcément un suicide quand on a la responsabilité d'une centaine de personnes derrière ».

L'écrasement du A320 de Germanwings, qui effectuait la liaison Barcelone-Düsseldorf, a tué 150 passagers et membres d'équipages. Les victimes sont essentiellement des Allemands et des Espagnols.

Le fil des évènements

Selon M. Robin, les conversations entendues sur la boîte noire révèlent que le commandant et le copilote ont eu « un échange courtois et même enjoué » pendant les 20 premières minutes du vol. 

On entend ensuite que « le commandant de bord prépare le briefing pour l'atterrissage à Düsseldorf » et que le copilote répond de façon « laconique ». Le commandant de bord demande ensuite au copilote de prendre les commandes de l'appareil.

« On entend à la fois le bruit d'un siège qui recule, et le bruit d'une porte qui se ferme. On peut penser qu'il s'est absenté pour aller satisfaire un besoin naturel », a-t-il indiqué.

« À ce moment-là, le copilote est donc seul aux commandes, et manipule le bouton pour activer la descente de l'appareil. L'action sur ce sélectionneur d'altitude ne peut être que volontaire. » — Brice Robin, procureur de Marseille

Le procureur de Marseille a précisé que ce sélectionneur est un bouton qui a dû être tourné plusieurs fois pour engendrer l'importante perte d'altitude survenue. Impossible, donc, qu'il ait été actionné, par exemple, par un effondrement du copilote sur le tableau de bord.

La boîte noire révèle que le commandant de bord a ensuite demandé l'accès à la cabine de pilotage « à plusieurs reprises », en s'identifiant correctement, mais en vain.

« On entend plusieurs appels demandant l'accès à la cabine de pilotage, par l'intermédiaire de l'appel cabine, c'est-à-dire un interphone avec un système de visio, aucune réponse n'est donnée », affirme Brice Robin. 

Les alarmes indiquant à l'équipage que l'avion se trouve à proximité du sol se sont ensuite déclenchées. « À ce moment-là, on entend des coups portés violemment, comme pour enfoncer la porte », affirme le procureur Robin.

Ces portes sont cependant blindées, comme l'exigent les normes internationales adoptées pour contrer toute action terroriste.

Brice Robin affirme par ailleurs que la bande audio de la boîte noire permet d'entendre le copilote respirer jusqu'au moment de l'impact, ce qui écarte la possibilité qu'il soit mort peu avant. 

Autrement, « un silence absolu » régnait dans la cabine de pilote, a-t-il dit. La bande audio permet cependant d'entendre les cris des passagers tout juste avant l'écrasement.

Le procureur de Marseille n'a par ailleurs pas caché son mécontentement envers le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé de l'aspect technique de l'enquête. Il s'est plaint d'avoir reçu les informations dévoilées ce matin « trop tardivement ».

Brice Robin a aussi précisé que l'opération de récupération des corps s'est mise en branle mercredi après-midi et qu'elle ne sera pas terminée avant la fin de la semaine prochaine, voire la semaine suivante. 

Il a aussi admis que la seconde boîte noire qui enregistre les données du vol n'a toujours pas été retrouvée.

Vidéo du fabricant d'avions Airbus expliquant le fonctionnement de la porte d'accès au cockpit.

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Germanwings: le copilote avait un passé dépressif sérieux, selon Bild

Andreas Lubitz, le copilote allemand qui aurait délibérément provoqué la catastrophe de l'Airbus A320 de Germanwings, mardi, dans les Alpes de Haute-Provence, avait été soigné en 2009 pour un « épisode dépressif grave », rapporte vendredi le quotidien allemand Bild.

Citant des documents internes et des sources au sein de la Lufthansa, la compagnie mère de Germanwings, Bild précise que le copilote a été l'objet d'un traitement psychiatrique sur une durée totale de 18 mois.

Le journal ajoute que le copilote était toujours sous traitement « régulier et particulier ».

Ces documents, écrit Bild, seront transmis aux enquêteurs français, qui ont établi qu'Andreas Lubitz avait verrouillé de l'intérieur la porte du cockpit où le pilote l'avait laissé momentanément seul, avant de précipiter délibérément le vol 4U9525, qui transportait 149 autres personnes, contre une paroi des Alpes.

Lors d'une conférence de presse jeudi, le président du directoire de la Lufthansa, Carsten Spohr, avait déclaré que le jeune pilote de 27 ans avait pris un congé de plusieurs mois lors de sa période de formation il y a six ans.

Mais il n'avait fourni aucune explication et ajouté que le pilote avait passé avec succès l'ensemble des tests, indiquant ne pas avoir d'élément indiquant une fragilité psychologique.

Invité vendredi matin de la chaîne i-TELE, le premier ministre français, Manuel Valls, a souligné qu'il appartenait à la compagnie allemande « de donner le maximum d'éléments pour qu'on puisse comprendre pourquoi ce pilote en est arrivé à ce geste effrayant ».

« Par principe, je suis prudent dès il s'agit d'une enquête qui est placée sous l'autorité de la justice, mais tout s'oriente vers ce geste qu'on n'arrive pas à qualifier, criminel, fou, suicidaire », a-t-il également noté.

Toujours d'après Bild, Andreas Lubitz était victime de dépression et de crise d'anxiété lorsqu'il a interrompu sa formation, en 2009.

Le quotidien ajoute que son dossier auprès de l'autorité allemande de contrôle du transport aérien (Luftfahrtbundesamt) porte la mention SIC, une abréviation qui signifie que Lubitz devait se soumettre à un suivi médical régulier.

Une porte-parole de la compagnie allemande s'est refusée vendredi à tout commentaire sur sa santé.


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L'Arabie saoudite lance des frappes aériennes au Yémen

Written By Unknown on Kamis, 26 Maret 2015 | 16.05

L'Arabie saoudite a lancé jeudi une campagne de frappes aériennes au Yémen avec ses alliés de la région du Golfe dans le but de faire reculer les houthis soutenus par l'Iran qui assiègent Aden, la ville du sud du pays où s'est réfugié le président yéménite.

Selon la chaîne de télévision Al-Arabiya basée à Dubaï, le royaume wahhabite a affecté 100 avions de guerre et 150 000 soldats à l'opération militaire au Yémen tandis que l'Égypte, le Pakistan, la Jordanie et le Soudan sont prêts à participer à une offensive au sol.

Ces chiffres n'ont pas été confirmés par Riyad. Selon Al-Arabiya, l'offensive réunit aussi des avions de l'Égypte, du Maroc, de Jordanie, du Soudan, du Koweït, des Émirats arabes unis, du Qatar et de Bahreïn.

Peu après l'annonce de l'offensive par l'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, des avions de guerre non identifiés ont lancé une attaque sur l'aéroport de Sanaa, la capitale, et sur sa base militaire aérienne de Doulaimi, ont indiqué des habitants.

Les frappes ont visé un quartier résidentiel au nord de la capitale, faisant des dizaines de victimes, rapporte la chaîne de télévision houthie Al-Massirah. Aucun bilan n'a pu être obtenu par Reuters.

« Nous ferons ce qu'il faudra pour empêcher la chute du gouvernement légitime du Yémen », a déclaré l'ambassadeur lors d'une conférence de presse.

L'opération vise à empêcher les rebelles houthis d'utiliser les aéroports et les avions du Yémen pour attaquer Aden et d'autres parties du Yémen, a précisé à Reuters le ministre yéménite des Affaires étrangères, Riyadh Yassine, qui se trouve en Égypte.

Les États-Unis, sans faire partie de la coalition, soutiennent l'opération. Le président Barack Obama a autorisé un soutien en matière de logistique et de renseignement, précise un communiqué de la Maison-Blanche.

Le président « de bonne humeur »

Le glissement progressif du Yémen dans la guerre civile fait du pays un lieu d'expression de la rivalité entre l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite, accusé par Riyad d'attiser les tensions dans la région, notamment au Yémen, par son soutien aux houthis chiites.

L'ambassadeur saoudien, Adel Al-Djoubeir, a précisé qu'une coalition de dix pays participait à l'offensive militaire et que celle-ci avait lieu à la demande expresse du président Abd Rabbo Mansour Hadi. Après la prise de Sanaa, par les houthis en septembre dernier, les troubles se sont accentués dans le pays et, en février, le président s'est réfugié à Aden, le grand port du sud du pays.

Selon le directeur de son bureau, Mohammed Marem, le président est toujours dans son QG à Aden, contrairement à ce qui avait pu être dit à un moment. Il a été mis « de bonne humeur » par le lancement de l'offensive, a précisé le directeur.

L'aéroport d'Aden repris

Les forces d'Abd Rabbo Mansour Hadi ont lancé une contre-offensive, reprenant l'aéroport d'Aden tombé la veille aux mains de combattants fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh, alliés aux houthis.

Dans une lettre adressée mardi au Conseil de sécurité des Nations unies, le président Hadi avait indiqué avoir demandé à la Ligue arabe et au Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Oman, Koweït, Bahreïn, Émirats arabes unis et Qatar) « de fournir immédiatement tous les moyens nécessaires, y compris une intervention militaire, pour protéger le Yémen et sa population. »

Comme base juridique de sa demande, Hadi citait l'article 51 de la charte des Nations unies, qui concerne le droit individuel ou collectif à l'autodéfense contre une attaque armée.

Réagissant à l'annonce de l'intervention, un dirigeant du mouvement houthi au Yémen a déclaré jeudi que les frappes aériennes saoudiennes équivalaient à une agression contre le pays et a mis en garde contre une guerre dans la région.

« Le peuple yéménite est un peuple libre et il fera face aux agresseurs. (...) Le gouvernement saoudien et les gouvernements du Golfe regretteront cette agression », a déclaré Mohammed Al-Boukhaiti, membre du bureau politique des Houthis, à la chaîne de télévision Al-Jazira, basée à Doha, au Qatar

« Il y a une agression en cours au Yémen et nous y ferons face vaillamment », a-t-il ajouté en estimant que l'opération saoudienne allait entraîner la région dans une guerre généralisée.


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Un pilote hors du cockpit avant l'écrasement en France, selon le New York Times

Les recherches se poursuivent dans les Alpes : reportage de Sylvain Desjardins

Un pilote a quitté le cockpit de l'Airbus A320 qui s'est écrasé mardi dans les Alpes et n'a pas pu y retourner avant l'écrasement, selon un responsable militaire cité par le New York Times.

Ce responsable, qui participe à l'enquête française, a eu accès aux enregistrements de la cabine de pilotage récupérés grâce à l'enregistreur de vol (la première « boîte noire »). Il a décrit la conversation entre les deux pilotes comme étant « très calme, très décontractée » au début du vol qui reliait Barcelone à Düsseldorf.

Tout à coup, l'enregistrement indique qu'un des pilotes quitte le cockpit et ne peut y rentrer par la suite.

« Le gars qui est en dehors du cockpit cogne à la porte doucement et il n'y a pas de réponse », a dit l'enquêteur au New York Times. « Ensuite, il cogne plus fort et il n'y a toujours pas de réponse », dit-il.

« On ne sait toujours pas pourquoi un des gars a quitté la cabine », affirme le responsable qui a requis l'anonymat en raison de l'enquête en cours. « Mais ce qui est certain, c'est qu'à la toute fin du vol, l'autre pilote [dans le cockpit] est seul et il n'ouvre pas la porte », dit-il.

Plus tôt en journée, le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) avait annoncé qu'il avait réussi à écouter le fichier audio de la boîte noire qui a enregistré les échanges dans le cockpit.

Le directeur du BEA, Rémi Jouty, avait cependant ajouté qu'il était « beaucoup trop tôt pour en tirer la moindre conclusion sur ce qui s'est passé ».

Les dernières hypothèses sur l'écrasement d'avion en France en compagnie du pilote et expert en aviation Jean Lapointe

Jean Lapointe, pilote et expert en aviation, affirme qu'il faut être prudent avec l'information rapportée par le New York Times et ne pas sauter aux conclusions.

« C'est toujours possible. Depuis le 11 septembre 2001, notre porte est blindée, bien verrouillée. Il faut espérer que lorsqu'on quitte, le pilote qui reste va nous ouvrir la porte. On n'a pas de clé », a affirmé M. Lapointe en entrevue à l'émission 24/60.

« C'est un peu le scénario du vol MH370 [de la Malaysia Airlines qui est disparu entre Kuala Lumpur et Pékin] où on a avancé le fait qu'un des deux pilotes avait enfermé l'autre pilote à l'extérieur de la cabine de pilotage », relate-t-il.

« C'est une hypothèse qu'il faut prendre avec un grain de sel parce que c'est évident que ça ne vient pas d'un responsable du BEA », tient-il à préciser.

« Chez Malaysian Airlines, jamais un pilote ne va se trouver seul dans la cabine de pilotage. [depuis la tragédie du vol MH370] », souligne Jean Lapointe.

150 personnes ont perdu la vie dans l'écrasement du vol de Germanwings, mardi, dont une majorité d'Allemands et d'Espagnols. 

Les enquêteurs sont toujours sur les lieux de la tragédie, dans la région montagneuse de Seynes-les-Alpes, pour tenter, notamment, de récupérer la deuxième boîte noire qui contient les données de vol et tenter de résoudre le mystère entourant les causes de l'écrasement.


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New York, une révolution dans les données ouvertes

La transparence et la transmission de l'information est une des caractéristiques des villes intelligentes. De plus en plus, les données qui les touchent de près ou de loin sont rendues publiques. C'est notamment le cas à New York, un modèle pour Montréal.

Dans son bureau de Lower Manhattan, Gale Brewer, qui a longtemps présidé un comité sur la technologie à New York, parle du progrès accompli par sa ville dans les dernières années.

« New York est maintenant reconnue comme un centre technologique, ce qui n'était pas le cas il y a 10 ans. Parmi les raisons qui expliquent ça, il y a nos données. Nous avons des données fabuleuses. » — Gale Brewer, présidente du borough de Manhattan

En 2012, Gale Brewer a fait accepter par le conseil municipal un règlement pour rendre public l'ensemble des données concernant New York. L'Open data Bill a créé un portail unique, où plus de 1200 bases de données sont rassemblées.

« C'est une révolution en termes de données. Ce règlement implique que chaque base de données de chaque agence de la ville doit se retrouver sur un même portail. Ça a vraiment changé notre façon de planifier et de penser », explique-t-elle.

Ce portail, qu'on peut consulter ici,  permet de connaître la ville et ses dessous. On y trouve de tout. En voici quelques exemples.


RECENSEMENT DES ARBRES À MANHATTAN

Pour voir la carte sur le recensement des arbres à Manhattan, cliquez ici.


ACCÈS AU WI-FI GRATUIT

Pour voir la carte sur l'accès gratuit au wi-fi, cliquez ici.


LES GALERIES D'ART DE NEW YORK

Pour voir la carte sur les galeries d'art de New York, cliquez ici.


LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ DU RÉSEAU PUBLIC

Pour voir la carte sur les établissements du réseau public de santé, cliquez ici.

La qualité avant la quantité

À Montréal, le site des données ouvertes de la Ville contient à ce jour 177 ensembles de données. Le responsable de la ville intelligente, Harout Chitilian, affirme qu'il y en aura plus par la suite.

« On va prendre le pari de la qualité sur la quantité. Le geste qu'on veut poser, c'est de cibler les domaines dans lesquels on veut libérer les données. » — Harout Chitilian, responsable de la ville intelligente à Montréal

Il soutient que les domaines prioritaires de la Ville à rendre l'information transparente sont le transport, la sécurité publique, les finances et la démocratie municipale.

New York et ses données ouvertes : reportage de Jean-Sébastien Cloutier


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La coalition internationale entre en action à Tikrit

Des avions de la coalition conduite par les États-Unis sont entrés en action mercredi soir pour la première fois dans le secteur de Tikrit, au nord-ouest de Bagdad, où les forces irakiennes ont repris simultanément leur contre-offensive contre le groupe armé État islamique (EI), a-t-on appris auprès des autorités irakiennes et américaines.

Ce soutien aérien constitue à ce jour la plus importante opération menée par la coalition en soutien aux forces irakiennes et à leurs alliés chiites soutenus par l'Iran. Il ouvre aussi un nouveau chapitre dans l'engagement contre les djihadistes qui tiennent depuis l'an dernier de larges portions des territoires irakien et syrien.

Lancée au tout début du mois, la contre-offensive de l'armée irakienne et de ses alliés chiites contre Tikrit, chef-lieu de la province de Salaheddine située à 160 km au nord-ouest de Bagdad, était suspendue depuis la semaine dernière.

La prise de la ville, ancien fief de Saddam Hussein, s'est révélée plus difficile que prévu, les djihadistes ayant piégé de nombreux bâtiments et carrefours.

Après avoir éprouvé des réticences à s'engager dans une opération où les Iraniens sont déjà présents via les milices chiites alliées à l'armée irakienne, la coalition mise en place par les États-Unis contre l'organisation djihadiste est passée à l'action.

« Nous avons ouvert la dernière page des opérations [à Tikrit] », a déclaré le premier ministre irakien, Haïdar Al-Abadi, à la télévision irakienne.

Washington évite de mentionner les milices chiites

D'après un membre du conseil provincial, l'armée irakienne a repris le bombardement de positions de l'EI vers 21 h heure locale. Deux officiers présents sur le théâtre des opérations ont confirmé que l'artillerie était de nouveau en action.

Pratiquement au même moment, les premières frappes aériennes de la coalition internationale étaient signalées.

D'après un responsable du département américain de la Défense, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, une dizaine de cibles sont visées. Ces objectifs ont été identifiés lors des vols de surveillance et de reconnaissance menés ces derniers jours.

Le lieutenant-général James Terry, plus haut gradé américain de la coalition, a déclaré de son côté que ces frappes visaient à renforcer « les forces irakiennes sous commandement irakien », un vocable vraisemblablement destiné à ne pas faire mention des milices chiites appuyées par l'Iran qui se battent depuis le début du mois au côté de l'armée irakienne.

« Ces frappes ont pour objectif de détruire avec précision des bastions de l'EI, en épargnant de ce fait des vies innocentes et en minimisant les dégâts collatéraux sur les infrastructures », a ajouté le général Terry.

Sous le couvert de l'anonymat, un responsable du Pentagone a assuré de son côté que l'engagement de la coalition ne revenait « évidemment pas » à soutenir même tacitement les milices chiites appuyées par l'Iran. « Nous soutenons les forces de sécurité irakiennes qui manoeuvrent pour libérer Tikrit de l'emprise de l'EI », a-t-il dit.

Dans une entrevue accordée dans la matinée à Reuters, le président irakien, Fouad Massoum, avait confirmé avoir sollicité l'appui aérien de la coalition.

Le département américain de la Défense avait fait savoir lundi qu'il était prêt à examiner toute demande d'assistance aérienne de la part des autorités de Bagdad.

Plus de 20 000 soldats et miliciens sont engagés dans l'offensive sur Tikrit, tombée en juin dernier aux mains des djihadistes de l'État islamique.

Ces derniers jours, l'armée irakienne avait fait pression en faveur d'un appui aérien de la coalition.

Si les forces irakiennes reprennent Tikrit, ce sera la première ville reconquise depuis l'offensive éclair de l'État islamique en juin dernier.


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Les accidents d'avion mortels depuis 1942

Written By Unknown on Rabu, 25 Maret 2015 | 16.05

INFOGRAPHIE - En 2014, plus de 3,3 milliards de personnes ont voyagé en avion. Malgré plusieurs drames, l'année dernière a été la plus sécuritaire dans l'histoire de l'aviation civile, selon l'Association internationale du transport aérien. Voyez l'évolution du nombre d'accidents mortels et du nombre de morts au cours des dernières décennies.  

Tableau de bord 1

Pour consulter cette infographie sur votre appareil mobile, cliquez ici. 


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Écrasement dans les Alpes : « Il ne reste rien que des débris et des corps »

Écrasement d'avion dans les Alpes : récit de Frédéric Nicoloff et compte rendu de Sylvain Desjardins

Un Airbus A320 de la compagnie allemande au rabais Germanwings, une filiale de Lufthansa, s'est écrasé mardi dans la région de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), tuant ses 150 occupants. La boîte noire de l'appareil contenant l'enregistrement des conversations dans la cabine de pilotage a été retrouvée et sera analysée dans les prochains jours.

« Il n'y a aucun survivant », a confirmé le secrétaire d'État français aux Transports Alain Vidalies peu après l'écrasement.

Le président et chef de la direction du transporteur aérien Germanwings, Thomas Winkelmann, a déclaré que l'avion transportait 150 personnes, dont deux bébés. Il a précisé que l'avion avait plongé pendant huit minutes - peu après avoir atteint son altitude de croisière - avant de s'écraser.

Le vol 4U 9525, qui reliait Barcelone à Düsseldorf, transportait 144 passagers - 67 Allemands et 45 Espagnols - et 6 membres d'équipage, selon la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).  Une classe de 16 élèves et leurs deux enseignants faisaient partie du vol, selon des officiels de la ville allemande de Haltern.

« L'équipage n'a pas émis de "mayday". C'est le contrôle aérien qui a décidé de déclarer l'avion en détresse, car il n'avait plus aucun contact avec l'équipage et l'avion », souligne la DGAC. L'écrasement se serait produit peu après 10 h 53, heure à laquelle les contrôleurs aériens ont perdu le contact avec l'appareil, qui se trouvait alors à moins de 2000 mètres.

Des hélicoptères de recherche dépêchés près de Barcelonnette, dans une région montagneuse particulièrement difficile d'accès, ont d'abord repéré des débris de l'avion. Des habitants du secteur se sont aussi rendus sur le site. L'accident s'est produit précisément à Méolans-Revels, près de la station de ski de Pra Loup.

« Images épouvantables dans ce paysage de montagne. Il ne reste rien que des débris et des corps. » — Tweet du député français Christophe Castaner, qui a survolé les lieux du drame

« C'est une horreur. L'avion est totalement détruit », a exprimé dans un tweet le député français Christophe Castaner.

Quelque 600 secouristes ont été dépêchés dans le secteur de l'écrasement situé à quelque 2000 m d'altitude. Les hélicoptères des secours ont cessé de survoler la zone à la nuit tombée.

Les secours ont installé leur camp à Seyne-les-Alpes, dans la vallée au pied des montagnes, où seront rapatriés les corps des victimes une fois qu'elles auront pu être retirées des décombres. L'opération de rapatriement des corps ainsi que le travail des médecins légistes doit commencer mercredi.

« L'avion s'est écrasé dans le massif de l'Estrop. C'est une zone qui est enneigée, inaccessible par des véhicules, mais qui a pu être survolée par des hélicoptères », a précisé M. Vidalies. La météo a rendu les opérations délicates, les lieux de l'accident étant noyés dans les nuages de mauvais temps, mais le ciel devrait s'éclaircir mercredi.

« On a un avion qui a littéralement explosé, les corps sont très abîmés. » — Le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, qui a survolé le site

Les débris sont éparpillés sur environ un hectare avec à peine une demi-douzaine de gros éléments repérables, a dit de son côté le lieutenant-colonel Jean-Paul Bloy, de la gendarmerie de Hyères.

« Cela va être extrêmement compliqué pour relever les éléments sur place. Cela prendra des jours pour dégager d'abord les victimes, puis les débris. » — Le lieutenant-colonel Jean-Paul Bloy, de la gendarmerie de Hyères

La présidente du bureau de tourisme de Pra Loup, Sandrine Boisse, a dit avoir entendu un bruit étrange dans les montagnes vers 11 h. « C'était un bruit sourd. J'ai pensé que c'était une avalanche, mais le son était légèrement différent. C'était un bruit court et qui a duré seulement quelques secondes », raconte-t-elle à l'Associated Press.

Le pilote avait « plus de dix ans » d'expérience et il avait accumulé « plus de 6000 heures de vol », selon la société Germanwings.

Entrevue avec le pilote Jean Lapointe

Un pilote qui survolait la région raconte

Gérard Monchablon, pilote de ligne d'Air France, survolait la région à bord d'un petit avion privé lorsque l'écrasement s'est produit. Il n'a toutefois pas vu l'appareil.

« Par coïncidence, je me trouvais à deux minutes du site du crash. Il faisait très beau, une très grande visibilité [de 100 km à la ronde], on voyait tous les sommets. Il y a des parois très verticales, abruptes dans cette région, des reliefs qui font 2900 mètres », a-t-il dit en entrevue à Radio-Canada.

« Le contrôle aérien m'a appelé pour me dire qu'ils venaient d'avoir perdu contact avec un avion de ligne à 1800 mètres d'altitude, tout près de moi. » — Gérard Monchablon, pilote de ligne d'Air France

« Il faut être au minimum à 6000 mètres d'altitude [pour être en sécurité dans cette région], alors on se demande qu'est-ce qu'il faisait à 1800 mètres », dit-il. « À la hauteur où il était, il allait droit vers la montagne, c'est impossible de passer à cette altitude-là », ajoute-t-il.

« Les avions sont équipés d'une alarme sonore qui dit qu'il y a un obstacle devant dès que vous vous approchez d'un relief et que vous allez rentrer dedans. Ça, les pilotes n'ont pas pu ne pas l'entendre. Alors, s'ils n'ont pas réagi, ça veut dire qu'ils étaient dans l'incapacité de réagir », dit Gérard Monchablon.

M. Monchablon souligne aussi que l'Airbus suivait une trajectoire inhabituelle. « Il était à 50 km au-dessus de sa route. Aucun avion de ligne ne passe par là », fait-il remarquer.

« Avec le service de surveillance aérienne, j'ai entrepris des recherches, on a cherché dans les vallées où il aurait pu tomber. J'ai cherché d'un côté, et ensuite c'est un hélicoptère qui a trouvé les petits débris », raconte-t-il.

« Un avion qui percute à 380 noeuds une falaise, il n'y a pas de survivant », souligne le pilote, ajoutant qu'il ne sera pas facile de trouver la cause de cet écrasement.

Des images du site de l'écrasement d'avion

Un « accident », soutient Lufthansa

Le premier ministre français, Manuel Valls, a indiqué qu'« aucune hypothèse ne peut être écartée » pour expliquer l'écrasement du vol 4U 9525. Selon la Maison-Blanche, aucun indice ne laisse croire qu'il s'agit d'un acte terroriste.

La maison mère de Germanwings, Lufthansa, tient à parler d'un accident. « À ce stade, nous considérons qu'il s'agit d'un accident et toute autre chose relèverait de la spéculation », a déclaré Heike Birlenbach, une vice-présidente de la compagnie, lors d'une conférence de presse à Barcelone.

Des informations diffusées par un site spécialisé révèlent que l'avion a effectué une « descente contrôlée » jusqu'à son écrasement.

La boîte noire qui a été retrouvée est celle qui contient l'enregistrement des conversations et des bruits de la cabine de pilotage. « C'est la meilleure des deux dans ce cas-ci, parce qu'on veut savoir non pas ce qui s'est passé à l'extérieur de l'avion, mais à l'intérieur, près de la cabine de pilotage », dit le pilote et expert en aviation civile Jean Lapointe, en entrevue à Radio-Canada.

Selon lui, on devrait savoir d'ici 72 h ce qui s'est réellement passé. « On a vu des débris qui font 3 ou 4 pieds de long, c'est peut-être suffisant pour un enquêteur pour avoir certaines réponses », dit Luc Lapointe.

« Les pilotes ont certainement tenté de manœuvrer l'avion de la façon la plus sécuritaire possible. Ils sont formés pour se battre jusqu'à la dernière seconde pour sauver l'appareil. Le silence, c'est questionnant. Qu'on soit descendu sans avertir personne. La communication était encore possible », fait remarquer Luc Lapointe.

« Et le fait que l'avion n'ait pas bifurqué ni à gauche ou droite, ça nous indique que l'avion n'était pas en perdition au niveau aéronautique. Et un témoin oculaire aurait aussi vu l'avion dans toute son intégrité, il n'y avait pas de pièce manquante », ajoute-t-il.

Le spécialiste en aviation civile Pierre Gauthier avance l'hypothèse que le vol 4U 9525 ait pu éprouver des difficultés de décompression ce qui expliquerait la tentative de descendre à une altitude où l'air est plus respirable.

Un appareil fiable

François Hollande se rendra mercredi sur les lieux de la catastrophe avec la chancelière Angela Merkel et le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy. Les experts de la Lufthansa, de Germanwings et d'Airbus sont également attendus sur les lieux.

Le président français a téléphoné à Angela Merkel mardi afin de lui exprimer « tout son soutien ».

À Madrid, le premier ministre espagnol Mariano Rajoy a suspendu ses activités afin de présider une rencontre d'urgence de son gouvernement au sujet de l'accident. M. Rajoy s'est aussi entretenu avec Mme Merkel. « Comme tous, je déplore cet accident incroyablement triste et dramatique », a-t-il déclaré.

De son côté, le roi et la reine d'Espagne, qui effectuaient une visite officielle à Paris, ont annulé la totalité de leurs activités et offert leurs condoléances aux proches des victimes.

Le gouvernement espagnol a annoncé un deuil national de trois jours en Espagne, à partir de minuit ce soir. De son côté, le président américain, Barack Obama a exprimé son soutien aux personnes éprouvées par cette « terrible tragédie », après avoir appelé ses homologues européens.

Une salle d'opéra à Düsseldorf a annoncé que le baryton Oleg Bryjak, originaire du Kazakhstan, figurait parmi les victimes. En 2013, M. Bryjak avait incarné Falstaff dans la production du même nom à l'Opéra de Montréal.

Une salle d'opéra espagnole a aussi affirmé que la contralto allemande Maria Radner était décédée dans l'écrasement.

Des sections ont été aménagées aux aéroports de Düsseldorf et de Barcelone pour recevoir des proches des victimes.

Par ailleurs, une veillée à la chandelle a été organisée à l'école secondaire de la ville de Haltern Am See que fréquentaient des jeunes victimes allemandes de l'écrasement d'avion.


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Écrasement d'avion en France : un Airbus A320 de 24 ans en cause

L'avion A320 de la société Germanwings, qui s'est écrasé dans les Alpes françaises entraînant 150 personnes dans la mort, était en service depuis 24 ans. Sorti des ateliers d'Airbus en 1991, l'appareil appartenait à Lufthansa depuis cette date.

L'avion était ainsi plus vieux que la moyenne de 11,5 ans qu'affiche la flotte de 615 appareils de Lufthansa, Germanwings étant une filiale de ce réputé transporteur.

Le président de Germanwings, Thomas Winkelmann, estime que l'âge de l'appareil est acceptable en raison des normes élevées d'entretien imposées par Lufthansa.

« Du moment où vous respectez le calendrier d'entretien fixé par l'entreprise et que vous suivez toutes les procédures du manufacturier, l'âge de l'appareil ne constitue pas un problème », plaide M. Winkelmann.

L'A320 est l'appareil - avec le B737 de Boeing - est le plus vendu dans le monde.

Le dernier examen de routine de l'A320 qui s'est écrasé a été effectué lundi et le dernier entretien en profondeur remonte à l'été 2013.

Créée en 2002 à partir de l'entreprise Eurowings, la société Germanwings est entrée dans le giron de Lufthansa le 1er janvier 2009. Cette dernière s'apprêtait à transférer toutes ses liaisons intérieures à l'Allemagne et à l'Europe à sa filiale à bas prix.

Germanwings dispose de son propre siège social, à Cologne, dans l'ouest de l'Allemagne.

L'accident du vol 4U 9525 est le premier à survenir en sol français depuis l'accident du Concorde à Gonesse, près de Roissy, en juillet 2000. Il est également le plus meurtrier à survenir en France depuis plus de 30 ans. L'écrasement d'un DC-9 de la société yougoslave Inex Adria avait fait 180 morts dans les montagnes de la Corse.

L'accident le plus meurtrier de l'histoire de l'aviation française a fait 346 morts, le 3 mars 1974, lorsqu'un DC-10 de la Turkish Airlines s'était écrasé au nord de Paris.

Le titre d'Airbus a plongé à la Bourse de Paris, mardi, pendant que le titre de Lufthansa perdait également de la valeur.


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Washington ne retirera pas de troupes d'Afghanistan cette année

Les États-Unis ont décidé de maintenir leurs 9800 soldats en Afghanistan tout au long de cette année, a annoncé la Maison-Blanche mardi à l'issue d'une rencontre entre Barack Obama et son homologue afghan, Ashraf Ghani, en visite à Washington.

« Sur la base de la demande du président Ghani pour une certaine souplesse dans le calendrier de retrait américain, les États-Unis maintiendront leur contingent actuel de 9800 hommes tout au long de 2015 », a indiqué la Maison-Blanche.

En mai dernier, Barack Obama avait annoncé que le contingent américain serait réduit de moitié environ, de 9800 à 5500 hommes, et qu'il n'opérerait plus qu'à partir de ses bases de Bagram et Kaboul d'ici la fin 2015.

« Le rythme du retrait des troupes américaines pour 2016 sera fixé ultérieurement cette année [...] », lit-on dans le communiqué de la Maison-Blanche.

Le président américain a estimé, lors d'une conférence de presse conjointe avec Ashraf Ghani, que cela « valait le coup » de maintenir pour quelques mois les effectifs actuels, ajoutant qu'il était important de garder en mémoire que l'objectif de la fin du retrait américain d'Afghanistan était 2017, échéance qui n'avait pas changé.

La pause observée dans le retrait américain en 2015 permettra d'accélérer les réformes en Afghanistan et de faire en sorte que les forces afghanes soient mieux entraînées et équipées, a dit quant à lui Ashraf Ghani, qui a succédé à Hamid Karzaï en septembre dernier.

Certains élus du Congrès avaient réclamé eux aussi un ralentissement du retrait des troupes américaines. Le républicain Mac Thornberry, qui dirige la commission des forces armées de la Chambre des représentants, a salué la décision annoncée mardi.

« L'Irak a montré à quelles conséquences menait le fait de quitter prématurément un allié peu solide », a-t-il dit.


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La marijuana bientôt légale au Vermont?

Written By Unknown on Selasa, 24 Maret 2015 | 16.05

Le Vermont pourrait devenir le premier État de l'est des États-Unis à légaliser la marijuana. Le projet de loi à l'étude prévoit de permettre non seulement la possession, mais aussi la production et la vente du cannabis.

Tous les vendredis, à Montpelier, capitale du Vermont, un comité du Sénat invite les résidents à discuter des travaux de la législature.

Depuis la mi-février, le débat porte sur le projet de loi S-95, qui vise à légaliser la marijuana dans « l'État des montagnes vertes ». L'usage médical du cannabis y est déjà permis.

Le sénateur David Zuckerman, un agriculteur de Hinesburg, près de Burlington, a déposé le texte qui décrit, dans une quarantaine de pages, comment la marijuana passerait de drogue illicite à produit légal au Vermont.

« La prohibition a échoué. Un sixième de la population du Vermont, et peut-être même plus, fume de la marijuana alors que c'est illégal. » — Le sénateur David Zuckerman

 « Si cela devient légal, on peut réglementer la production ainsi que la vente et utiliser les revenus pour améliorer l'éducation et offrir plus de ressources à ceux qui ont besoin de traitements », fait valoir le sénateur.

Le reportage de Dorothée Giroux est diffusé ce soir à L'heure du monde sur ICI.Radio-Canada Première.

Des millions de dollars par année en revenus potentiels

La Rand Corporation, un institut de recherche, a réalisé une vaste étude sur la légalisation de la marijuana au Vermont. La consommation de cannabis y est parmi les plus élevées aux États-Unis.

Les auteurs estiment que de 68 000 à 100 000 personnes ont consommé de la marijuana le mois dernier au Vermont et que ces consommateurs en achètent pour 125 à 225 millions de dollars par année.

« Il s'agit de faire passer un commerce clandestin au grand jour et, du coup, cela en fait un commerce comme les autres, qui paie sa part en impôt sur le revenu et en taxe de vente. » — Le sénateur David Zuckerman

Le rapport Rand estime que la légalisation va générer de 20 à 75 millions de dollars par année en revenus de taxation sur la vente de cannabis aux résidents de l'État.

Mais comme 40 fois plus de consommateurs de marijuana vivent dans un rayon de 300 km du Vermont, le tourisme et les exportations illicites pourraient gonfler les revenus de l'État et les porter à des centaines de millions de dollars. Ce scénario ne tient que si le Vermont est le premier État du nord-est américain à dire oui à la légalisation.

Un projet de loi clair
  • Il permet aux résidents du Vermont de 21 ans et plus de posséder une quantité limitée de marijuana pour usage personnel.
  • Pour les non-résidents, la possession est limitée à un quart d'once.
  • Il établit une commission de contrôle de la marijuana qui délivrera des permis aux cultivateurs, aux manufacturiers de produits du cannabis, aux laboratoires, aux détaillants et autres endroits liés au commerce de la marijuana.
  • Il crée une structure de réglementation pour la culture, la production, le contrôle de qualité et la vente de la marijuana.
  • Il permet aux municipalités de prohiber les établissements liés au commerce de la marijuana.
  • Il établit une taxe d'accise par once ou par plant de marijuana.
  • Il crée un fonds de taxation de la marijuana qui verra à la répartition des revenus entre divers programmes sociaux et de justice alternative, de sécurité publique, de recherche médicale sur la marijuana ainsi qu'au fonds général de l'État.

Est-ce prématuré?

Les rencontres de citoyens ne se font pas qu'à Montpelier. Les défenseurs et les détracteurs de la légalisation font valoir leurs points de vue dans différentes assemblées organisées un peu partout au Vermont.

Matt Simon, du MPP (Marijuana Policy Project), croit qu'il est temps de contrôler la vente de marijuana : « Nous avons un système qui rend les criminels millionnaires, et nous faisons de citoyens ordinaires des criminels parce qu'ils ont touché à la marijuana. [...] Un marché réglementé sera en mesure d'exercer un contrôle sur cette substance. »

Debby Haskins, de SAM (Smart Approaches to Marijuana), veut à tout prix éviter la légalisation du cannabis : « On a même changé de vocabulaire. On ne parle plus de drogue psychoactive appelée marijuana, mais on parle de produit. On me dit que cela n'a rien à voir avec l'argent; nous savons que cela a tout à voir avec l'argent. »

« On n'a pas été très efficaces pour contrer le tabac. On a créé une dépendance et on s'est dit : "On va trouver une façon de nettoyer tout ce dégât après que des millions de personnes seront mortes". Même chose avec l'alcool [...] et là on pense ouvrir la porte à une autre drogue? » — Debby Haskins

Nombreux sont ceux qui trouvent le projet de loi prématuré. Des élus et des producteurs potentiels préfèrent attendre de voir si les autorités fédérales maintiennent leur intention de ne pas poursuivre les États qui ont légalisé la marijuana, même si Washington interdit toujours la possession, la distribution et la vente de marijuana.

D'autres veulent voir l'impact de la légalisation du cannabis au Colorado ou dans l'État de Washington. Deux endroits où les électeurs ont voté par référendum, alors qu'au Vermont, le projet de légalisation vient d'élus et c'est la législature qui donnerait son aval. On ne sait pas quand; personne ne croit que cela se fera avant 2016.


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Nétanyahou s'excuse auprès des Arabes israéliens

Benyamin Nétanyahou a regretté lundi d'avoir offensé les Arabes israéliens par certains de ses propos mardi dernier, à l'occasion des élections législatives qu'il a remportées.

Une vidéo diffusée sur sa page Facebook montre le premier ministre s'adresser à des représentants de la communauté arabe israélienne qu'il recevait dans sa résidence officielle.

« Je sais que les choses que j'ai dites il y a quelques jours ont offensé les Arabes israéliens. Je n'en avais pas l'intention et je le regrette.  » — Benyamin Nétanyahou

Craignant que ses électeurs s'abstiennent lors du scrutin de mardi dernier, Benyamin Nétanyahou avait accusé les partis de gauche d'affréter des cars pour conduire « en foule » les électeurs arabes dans les bureaux de vote. 

« Je me considère comme le premier ministre de vous tous, celui de tous les citoyens israéliens quels que soit leur religion, leur race ou leur sexe », a-t-il souligné lundi.

Ayman Odeh, numéro un de la liste arabe qui a obtenu 13 sièges mardi dernier au Parlement, a refusé ces excuses et a demandé au premier ministre « des actes pour assurer l'égalité ».

Les Arabes israéliens constituent environ un cinquième de la population totale du pays, qui s'élève à huit millions d'habitants.


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À ce rythme, il va falloir 100 ans pour reconstruire Gaza

Photo : Marie-Eve Bédard

Le quartier de Shajaya donne l'impression d'avoir été frappé par une catastrophe naturelle. Aussi loin que va le regard, on ne voit qu'amas de béton et de ferraille. Mais la destruction quasi totale de Shajaya est le fruit de l'homme, de la guerre.

C'est dans ce quartier que se sont déroulés les combats parmi les plus intenses pendant l'opération israélienne Bordure protectrice, l'été dernier. Shajaya a des airs de ville fantôme, mais en y regardant de plus près, on voit bien des signes de vie.

Au milieu des débris, allongé au soleil sur ce qui était jadis le toit de sa maison, un vieillard, Ali Bakroun, passe le temps.

« C'est que je n'ai rien à faire. Depuis la fin de la guerre, on est ici en espérant que quelqu'un va venir déblayer tout ça », dit-il.

Photo : Marie-Eve Bédard

Sa femme Mahdia revient du marché avec quelques oranges. D'un ton excédé, elle demande qui peut les aider.

« Nous avons acheté ce bout de terrain il y a 45 ans, et pendant 45 ans, nous avons construit cette maison. Elle a été détruite en une seule journée. On n'a que ce bout de terrain là. On n'a pas de terres. Cette maison, c'est tout ce qu'on avait. Où aller? Le loyer, c'est trop cher. On vit dans l'épuisement et la souffrance. » — Mahdia Bakroun

Le cas des Bakroun n'a rien d'exceptionnel à Gaza. Au moins 100 000 personnes ont fui leur maison pendant la guerre, qui a duré sept semaines et a fait plus de 2100 morts palestiniens, dont 495 enfants, selon les Nations unies. Soixante-six soldats israéliens et sept civils sont morts du côté israélien.

Un lourd bilan auquel s'ajoute la souffrance de ceux qui cherchent aujourd'hui à refaire leur vie.

Partout dans les gravats, on voit des affiches placées par les propriétaires avec leurs coordonnées. Une sorte de bouteille à la mer au cas où une âme charitable chercherait à les contacter pour offrir de l'aide.

Photo : Marie-Eve Bédard

À l'école Bahrain pour garçons, les classes n'ont toujours pas repris. L'école est administrée par l'Office de secours des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

Ses balcons sont transformés en cordes à linge, ses locaux en logements surpeuplés. L'école accueille toujours des centaines de personnes qui n'ont nulle part où aller. Ils sont une dizaine de milliers répartis comme ça dans plusieurs écoles.

Photo : Marie-Eve Bédard

Pourtant, après le cessez-le-feu le 26 août dernier, la communauté internationale avait promis plus de 5 milliards de dollars pour reconstruire toutes ces vies brisées.

Mais les promesses tardent à se matérialiser et la reconstruction traîne, explique Guillaume Limal, de l'UNRWA. « Pour l'instant, on a un gap de 545 millions pour tout ce qui est reconstruction, aide au loyer, réparation des dommages, que ce soit mineur ou majeur », explique-t-il.

Ce sont bien 545 millions de dollars américains qui manquent sur les 720 millions prévus au programme d'aide. Un trou béant qui a forcé l'UNRWA à suspendre temporairement son programme à la fin de février.

« On n'avait pas trop le choix. L'UNRWA avait déjà fait plusieurs déclarations comme quoi il fallait que l'argent arrive, que les promesses de dons se matérialisent. Au bout d'un moment, ça n'a pas été suivi, donc on a été obligés d'annoncer la suspension des paiements pour la réparation et l'aide au loyer. »

Photo : Marie-Eve Bédard

Après la guerre, la tempête

8 janvier 2015. Une nouvelle dévastatrice pour la population de Gaza survient alors qu'un hiver particulièrement rude s'abattait sur l'enclave. Au moins deux enfants qui habitaient des abris temporaires sont morts de froid cet hiver.

Dans une déclaration commune sans précédent, une trentaine d'organismes d'aide ont sonné l'alarme.

« Nous ne devons pas abandonner Gaza. Israël, en tant que puissance occupante, est la principale responsable et doit se conformer à ses obligations en vertu du droit international. En particulier, elle doit lever totalement le blocus. » — Déclaration des organismes signataires

« Comme le blocus est toujours là, il y a beaucoup de restrictions sur les matériaux nécessaires pour la reconstruction de Gaza, pas seulement les maisons. On parle aussi de la reconstruction de toutes les infrastructures pour l'eau et les équipements sanitaires, pour les écoles et pour la reconstruction du secteur de la santé, pour les hôpitaux et les cliniques », explique Arwa Mhanna, d'OXFAM, l'un des organismes signataires de la lettre.

Photo : Marie-Eve Bédard

Après trois guerres successives à Gaza, OXFAM va encore plus loin dans l'évaluation des besoins d'une population dont plus de 80 % dépend maintenant d'une forme ou d'une autre d'aide alimentaire.

« À ce rythme-là, et avec la continuation du blocus, ça peut prendre 100 ans pour reconstruire Gaza et pour la population de revenir à la vie qu'ils avaient avant le blocus et avant les trois guerres qui ont eu lieu pendant le blocus. » — Arwa Mhanna, d'OXFAM

Proche-Orient, l'éternel conflit

« Il faut admettre que c'est un échec »

C'est à Kerem Shalom que passent les camions remplis de sacs de ciment et autres matériaux nécessaires.

Depuis l'imposition d'un blocus par Israël il y a plus de sept ans, en réaction à la prise du pouvoir par le Hamas dont la branche armée est considérée comme un groupe terroriste par Israël, les États-Unis et le Canada, c'est le seul point de passage des marchandises vers Gaza.

Photo : Marie-Eve Bédard

Le mécanisme est laborieux. C'est l'Autorité palestinienne à Ramallah qui approuve les projets soumis par des organismes implantés à Gaza. Israël contrôle entièrement le point de passage et doit aussi donner son accord. Il le fait au compte-gouttes, comme il soupçonne le Hamas de détourner les matériaux pour reconstruire ses tunnels détruits pendant la guerre.

C'est un processus qui ne marche pas, selon l'économiste Omar Shaban.

« On a besoin de 1,5 million de tonnes de ciment et de cinq ans pour reconstruire Gaza, selon les estimations d'il y a quelques mois. Jusqu'ici, seulement 45 000 tonnes sont entrées. Le processus est pénible et inefficace. Après sept mois, il faut admettre que c'est un échec », affirme Omar Shaban, qui croit savoir à qui revient la faute de cet échec.

« Pourquoi échoue-t-on à Gaza? Parce que tout le travail est confié à l'ONU. Mais l'ONU n'est pas un entrepreneur en construction. » — Omar Shaban, économiste

Photo : Marie-Eve Bédard

L'ONU est non seulement inefficace, mais elle permet aux deux principales factions politiques palestiniennes, le Fatah et le Hamas, en guerre depuis 2007, de se défiler de leurs responsabilités, croit-il.

Ils avaient annoncé une réconciliation peu de temps avant la guerre, mais à Gaza, les signes de rapprochement se font attendre.

« Pourquoi les donateurs ne veulent pas payer? Parce qu'il n'y a pas de réconciliation entre le Hamas et le Fatah. Et pourquoi n'y a-t-il pas de réconciliation? Parce que l'ONU a pris tout le travail et le gouvernement de coalition n'a plus rien à faire. Le Hamas est exclu du processus et l'Autorité palestinienne est absente de Gaza. Alors je suis d'accord avec les pays donateurs. Mais à qui la faute? Elle revient à nos dirigeants politiques parce qu'ils n'ont pas fait d'efforts pour être présents et visibles à Gaza. »

Photo : Marie-Eve Bédard

Sliman Shamali serait sans doute d'accord. Il en a soupé des querelles politiques entre le Hamas et le Fatah.

« Tous les gouvernements sont en train de se faire la guerre pour décider qui va prendre l'argent de la reconstruction, qui va faire entrer les matières de construction. Celui-là dit c'est moi, l'autre dit c'est moi. Et nous, on se retrouve au milieu du compresseur. » — Sliman Shamali

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En attendant, Sliman Shamali regarde l'air impassible pendant qu'une pelle mécanique achève de démolir sa maison. Il n'a pas l'argent pour reconstruire, mais un entrepreneur a offert de la démolir pour de bon en échange des matériaux.

À Gaza, on récupère chaque bout de métal, chaque bloc de béton, tout ce qui pourra servir à rebâtir.

Dans le quartier de Beit Hanoun, tout au nord de la bande de Gaza, Abou Soubhi ratisse patiemment les décombres de sa maison, du matin jusqu'au soir. Il ne cherche pas à recycler la ferraille mais il espère retrouver les bijoux de sa femme, pour la faire sourire un peu.

Photo : Marie-Eve Bédard

C'est la deuxième fois en six ans que la famille voit sa vie s'effondrer. Lors de la guerre de 2009, elle a perdu un fils, Ibrahim, en plus de la maison. Cette fois, Abou Soubhi, qui a quelque chose d'un poète, se croit chanceux.

« Attendre pour la reconstruction, c'est comme planter une aiguille dans le bras de quelqu'un et le vider lentement, très lentement de son sang. Il espère qu'il survivra, bien qu'il saigne. C'est comme ça qu'on se sent dans l'attente de la reconstruction. La dernière fois, on a moins senti la peine d'avoir perdu la maison à cause d'Ibrahim. » — Abou Soubhi

C'est sur leur terrain qu'Ibrahim est enterré, alors pas question pour la famille d'aller vivre ailleurs, même si tout autour leur rappelle la guerre. D'un côté, on voit la frontière avec Israël, et de l'autre, les camps d'entraînement du Hamas et du Jihad islamique.

Photo : Marie-Eve Bédard

« Chaque bruit d'explosion qui vient du camp du Hamas rappelle aux enfants ce qui s'est passé. Oumsiat a 18 ans et m'a dit être mort de peur la nuit en entendant les explosions », raconte Abou Soubhi.

Abou Soubhi prend des médicaments pour ses nerfs depuis la guerre, mais il n'hésite pas à fanfaronner avec une chèvre qui s'est égarée par ici pour faire rire les enfants, dont le petit Ibrahim, le cadet qui a remplacé le frère qu'il n'a jamais connu.

« Il y a tant de choses que je voudrais offrir à mes enfants. La sécurité, l'indépendance et l'affection. Surtout, je voudrais faire disparaître la peur dans leurs yeux. J'ai essayé de toutes les façons, mais malheureusement, je vois toujours la peur dans leurs yeux », dit-il.

Pour eux, comme pour bien des Gazaouis, malgré le cessez-le-feu, la guerre n'est pas finie.

Photo : Marie-Eve Bédard


16.05 | 0 komentar | Read More
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