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Un rouleau compresseur nommé Hillary

Written By Unknown on Senin, 30 Juni 2014 | 16.06

Le reportage de Joyce Napier

L'ex-secrétaire d'État Hillary Clinton lance un livre sur ses quatre ans à la tête de la diplomatie américaine. Sa tournée de promotion ne serait-elle pas un prélude à la campagne présidentielle?

Hillary. Le prénom suffit. Aux États-Unis ou ailleurs dans le monde, peu importe l'âge, le milieu social ou l'appartenance politique, dites seulement « Alors? Hillary... », et le tour est joué, la conversation s'anime.

« Il y a très peu de gens dans le monde qu'on identifie uniquement par leur prénom. Il y a Hillary, le pape François et quelques autres.  » — Norm Ornstein, auteur, et analyste politique à l'institut de recherche conservateur American Enterprise Institute

Elle est une sorte de vedette rock aimée et détestée avec la même ferveur, qu'on lui lance des fleurs ou une chaussure pendant un discours.

Un prélude à la campagne présidentielle

Cette semaine sera LA semaine Hillary. L'ex-première dame, ex-sénatrice et ex-secrétaire d'État, lance son livre autobiographique, Hard Choices (Décisions difficiles), sur ses cinq ans (2009 à 2013) à la tête de la diplomatie américaine.

Si vous n'aimez pas Hillary, barricadez-vous chez vous, évitez la télé, la radio, Internet, Facebook et Twitter, conseillent des commentateurs américains. Personne ne pourra échapper au blitz médiatique. De quoi rendre jalouses les Angelina Jolie et Kim Kardashian de ce monde.

« L'engouement pour Hillary Clinton, l'intérêt qu'elle suscite chez les électeurs, est palpable, nous le sentons, nous le voyons tous les jours, à travers le pays. » — Seth Bringman, directeur des communications du PAC Ready for Hillary

Le PAC (comité d'action politique) a déjà récolté 6 millions de dollars en dons, alors que la principale intéressée n'a pas encore annoncé si elle briguera la présidence en 2016.

Le lancement de son livre et la tournée promotionnelle qu'elle entame sont un prélude à sa campagne présidentielle. 600 pages, 112 pays visités; la secrétaire d'État a parcouru 1,5 million de kilomètres en cinq ans.

Elle y expose sa vision de la politique étrangère américaine et les décisions difficiles qu'elle a prises, mais aussi sa vision des États-Unis. Un livre bien trop prudent pour être passionnant, qui ne suscite pas de polémique, juste ce qu'il faut pour lancer une candidature.

Hillary, il n'y a aucun doute, serait un véritable rouleau compresseur, voire une candidate imbattable, pour ses adversaires démocrates lors d'éventuelles primaires.

Selon un sondage ABC/Washington Post, elle récolterait 69 % des voix contre 12 % pour le vice-président Joe Biden.

Sept Américains sur dix, toutes allégeances politiques confondues, estiment qu'elle serait une présidente compétente et forte.


Les attaques sur son âge, sa santé, son sexe

Elle est donc une force redoutable pour les républicains, qui n'ont aucun candidat de sa trempe, et une cible pour les blogueurs, et les médias de droite. Ils ont d'ailleurs déjà commencé leurs attaques sur son âge, sa santé et, bien entendu, son sexe :

  • Elle a les deux mains appuyées sur le dossier à peine visible d'une chaise longue, sur la couverture du magazine People, et voilà que le fameux Drudge Report demande dans un tweet, s'il ne s'agit pas plutôt d'une marchette. Les réactions pleuvent de partout dans le monde.
  • Elle critique Vladimir Poutine, et il répond qu'il est « préférable de ne pas débattre avec les femmes. » Même flot de réactions planétaires.
  • Elle est hospitalisée en 2012 pour une commotion cérébrale, et le gourou républicain Karl Rove demande publiquement si cela n'a pas causé des lésions cérébrales permanentes. Hillary serait-elle une candidate aux facultés intellectuelles affaiblies?

« Pourquoi voudrait-elle passer les meilleures années qui lui restent à composer avec ces absurdités, quand elle pourrait les passer bien plus agréablement? » — Question posée par la chroniqueuse Ruth Marcus dans le Washington Post

Un symbole d'espoir et de changement

La réponse à la question de la chroniqueuse Ruth Marcus, Hillary Clinton la connaît sans doute déjà. Huit ans après le phénomène Obama et la campagne historique « Yes We Can », c'est elle, à 66 ans et bientôt grand-mère, qui incarne l'espoir et le changement.

« Vous avez un grand nombre de démocrates et d'Américains qui cherchent encore un idéal, un rêve qui ne s'est pas réalisé avec Barack Obama. » — Norm Ornstein

Barack Obama a déçu les démocrates, les femmes et, oui, même la communauté noire. Hillary Clinton semble être la seule à pouvoir attiser un électorat désabusé, épuisé par les chicanes mesquines et constantes de la classe politique de Washington.

S'il est vrai que l'image d'Hillary Clinton est celle d'une femme brillante et compétente, ce n'est pas son humour ou son côté chaleureux que l'on retient de ce personnage hypermédiatisé, qui peut faire aussi bien la couverture du magazine People que celle du très conservateur The Economist. Et puis une femme à la Maison-Blanche serait une autre victoire historique.


16.06 | 0 komentar | Read More

Les favélas pacifiées à Rio? Vraiment?

Le reportage de Jean-Michel Leprince

À l'approche de la Coupe du monde de soccer, les habitants des favélas de Rio de Janeiro sont inquiets. Ils se méfient de la police et ne croient pas aux promesses des autorités.

En 2008, en prévision de la Coupe du monde et des Jeux olympiques de 2016, Rio de Janeiro a entrepris d'améliorer la sécurité et son image.

La Ville a lancé son programme de pacification des favélas. Jusqu'ici, plus de 250 bidonvilles ont été pacifiés sur les 1000 que compte la municipalité.

L'objectif est de débarrasser les favélas des bandes de narcotrafiquants qui les contrôlent.

Des brutalités policières graves

La pacification semblait se diriger vers un succès. Mais depuis un an, les incidents se sont multipliés dans plusieurs bidonvilles. On fait état de brutalités policières graves.
Tout semblait paisible à Rocinha, la plus grande favéla de Rio, pacifiée en 2011, jusqu'à la disparition, il y a un an, d'un maçon soupçonné de trafic de drogue.

On sait maintenant qu'il a été torturé à mort dans des conteneurs qui servent de quartier général à l'Unité de police de pacification (UPP).

Dix policiers ont été arrêtés. En mars dernier, cinq policiers de Rocinha ont été accusés de fournir des renseignements aux narcotrafiquants.

Le chef de la police de pacification, le colonel Frederico Caldas, reconnaît que ses hommes ont perdu beaucoup de crédibilité lors de ce qu'il qualifie « d'épisode négatif ».

Les narcotrafiquants de retour

Le discrédit jeté sur la police encourage l'audace des narcotrafiquants, qui essaient de reconquérir leur territoire dans deux favélas en particulier : Rocinha et le Complexo do Alemao, dans le nord de la ville.

Le scénario ne s'est pas déroulé comme prévu dans ces deux bidonvilles. Depuis un an, on entend des coups de feu pratiquement toutes les nuits. On en parle quand il y a des morts. De plus en plus, les postes de police sont attaqués par des bandits.

« La demande de drogue est très forte. Le Brésil est le deuxième consommateur au monde de cocaïne et le premier de crack. » — Le colonel Frederico Caldas

C'est ainsi que le colonel Caldas explique l'offensive des narcotrafiquants, qui veulent profiter du discrédit envers les policiers et du manque de confiance envers les institutions. « Mais ça ne veut pas dire que la pacification est un échec, précise le colonel. Ailleurs, ça marche bien. »

Occupation ou pacification?

Comment s'y prennent les autorités pour pacifier une favéla? Par exemple, en 2010, au Complejo do Alemao, l'armée est entrée en force après avoir annoncé l'intervention. Les narcotrafiquants ont le temps de fuir, et leurs repères sont occupés.

Les militaires ont été plus tard remplacés par des policiers de l'UPP.

Selon José Martins, chef communautaire de Rocinha, « c'est plus de l'occupation que de la pacification ». Cet homme qui vit à Rocinha depuis 47 ans réclame des services pour les habitants : des égouts, de l'eau courante, l'enlèvement des ordures.

Un fond de racisme

Les habitants des favélas ont raison de se plaindre, selon Sarah Telles, une sociologue de l'Université catholique.

« La politique de sécurité à Rio malheureusement est restée dans le premier pas parce qu'ils font toujours la politique de la confrontation. Les habitants ont plein de plaintes : "On n'est pas bien traités, on nous traite comme des trafiquants, des bandits. On est surveillés le jour, la nuit." » — Sarah Telles

C'est ce que dit Diogo Barbosa, un résident de Rocinha, mais il approuve la pacification. Il croit qu'il faut que tout le monde s'habitue et que les policiers soient mieux formés.
La sociologue croit que le mal est bien plus profond. Elle estime qu'il y a un fond de racisme.

« Il y a un racisme de classe et de couleur de peau. Parce que pour nous, les pauvres, ce sont les Noirs. Une personne très blanche et blonde qui est pauvre, on n'y croit pas. » — Sarah Telles


16.06 | 0 komentar | Read More

France : les tensions persistent entre Jean-Marie et Marine Le Pen

Jean-Marie Le Pen se dit blessé par sa fille Marine qui lui a reproché d'avoir commis une faute politique en employant le mot « fournée » pour fustiger des artistes hostiles au Front national et affirme ne plus avoir de communication avec elle.

Il regrette la décision prise, sans le prévenir, par la présidente du FN de ne plus héberger son blogue vidéo sur le site du parti afin d'éviter à l'avenir des poursuites judiciaires dont le directeur de publication pourrait faire les frais.

« La courtoisie ne domine pas dans cette affaire. Sur le plan affectif, je suis très blessé », a confié mardi au Point.fr le président d'honneur du FN, précisant « supporter assez bien les coups de face, mais pas ceux qui sont donnés dans le dos ».

« Je n'ai plus aucune communication avec elle », a ajouté le député européen, en récusant à nouveau le fait que le mot « fournée » ait une connotation antisémite. « Marine me fait le grief de ne pas avoir anticipé la possibilité d'une mauvaise interprétation d'un mot que j'ai employé. »

Dans une vidéo diffusée sur le site du FN, Jean-Marie Le Pen s'en était pris aux artistes qui vilipendent son parti, notamment Patrick Bruel, Madonna et Yannick Noah, lâchant : « On fera une fournée la prochaine fois ».

Ces propos ont suscité une nouvelle vague d'indignation de la classe politique et suscité des proches de Marine Le Pen au sein du parti.

Venu commémorer dans le village martyr le 70e anniversaire du massacre d'Oradour-sur-Glane par une division SS, le premier ministre, Manuel Valls, a dénoncé les « petits agitateurs de la mémoire » visant sans le nommer Jean-Marie Le Pen.

« Il n'y aurait rien de pire que le choix du confort, celui d'occulter ce qui s'est passé. Et il y a pire, les révisionnistes, les nostalgiques de la collaboration, les petits agitateurs vénéneux de la mémoire, avec leurs mots perfides, ils veulent faire mal à la France, raviver ses plaies », a-t-il dit.

« Mais quand on aime la France, on ne salit pas ce pour quoi tant de Français ont donné leur vie », a-t-il ajouté. « Quand on aime la France, on ne calomnie pas son histoire. »


16.06 | 0 komentar | Read More

L'État colombien négocie avec le deuxième mouvement rebelle

Le président Juan Manuel Santos et le deuxième plus important groupe rebelle de Colombie ont annoncé mardi qu'ils avaient entamé des négociations de paix exploratoires, alimentant l'espoir que les deux guérillas de longue date de ce pays des Andes puissent prendre fin rapidement.

Cette annonce survient cinq jours seulement avant une élection présidentielle qui déterminera l'avenir politique de M. Santos, mais risque aussi de faire disparaître le processus de dialogue de paix entamé depuis 18 mois avec les FARC, le plus grand groupe d'insurgés du pays.

Un communiqué publié mardi sur le site Internet de la présidence précise que ces discussions exploratoires avec l'Armée nationale de libération (ELN) ont débuté en janvier.

Parmi les sujets pouvant être abordés au coeur d'un processus officiel, on invoque « les victimes et la participation sociale », avant de mentionner que les autres sujets doivent encore faire l'objet d'un accord.

M. Santos a toutefois fait savoir que de telles discussions ne débuteraient pas avant que l'ELN n'accepte certaines conditions, qu'il n'a pas nommées.

De leur côté, les FARC ont accepté de cesser de se financer via des enlèvements, une méthode aussi employée par l'ELN.

Le président Santos n'a pas voulu commenter le moment de l'annonce, pas plus qu'il n'a pris de question, se contentant d'affirmer qu'« ils ne remettraient pas en question les avancées réalisées à La Havane » avec les FARC.

Toujours au dire de M. Santos, les négociations à Cuba sont « dans leur phase finale », à la suite d'une autre annonce, samedi dernier, voulant que les parties se soient entendues sur un cadre visant à identifier et indemniser les dizaines de milliers de victimes du conflit.

Des ententes ont déjà été scellées sur la réforme agraire, la participation des rebelles au sein de l'appareil politique, et le démantèlement du système de trafic de drogue.

Les deux mouvements rebelles luttent contre le gouvernement depuis un demi-siècle. L'ELN compte environ 2000 combattants, contre quelque 8000 pour les FARC.


16.06 | 0 komentar | Read More

Un rouleau compresseur nommé Hillary

Written By Unknown on Minggu, 29 Juni 2014 | 16.05

Le reportage de Joyce Napier

L'ex-secrétaire d'État Hillary Clinton lance un livre sur ses quatre ans à la tête de la diplomatie américaine. Sa tournée de promotion ne serait-elle pas un prélude à la campagne présidentielle?

Hillary. Le prénom suffit. Aux États-Unis ou ailleurs dans le monde, peu importe l'âge, le milieu social ou l'appartenance politique, dites seulement « Alors? Hillary... », et le tour est joué, la conversation s'anime.

« Il y a très peu de gens dans le monde qu'on identifie uniquement par leur prénom. Il y a Hillary, le pape François et quelques autres.  » — Norm Ornstein, auteur, et analyste politique à l'institut de recherche conservateur American Enterprise Institute

Elle est une sorte de vedette rock aimée et détestée avec la même ferveur, qu'on lui lance des fleurs ou une chaussure pendant un discours.

Un prélude à la campagne présidentielle

Cette semaine sera LA semaine Hillary. L'ex-première dame, ex-sénatrice et ex-secrétaire d'État, lance son livre autobiographique, Hard Choices (Décisions difficiles), sur ses cinq ans (2009 à 2013) à la tête de la diplomatie américaine.

Si vous n'aimez pas Hillary, barricadez-vous chez vous, évitez la télé, la radio, Internet, Facebook et Twitter, conseillent des commentateurs américains. Personne ne pourra échapper au blitz médiatique. De quoi rendre jalouses les Angelina Jolie et Kim Kardashian de ce monde.

« L'engouement pour Hillary Clinton, l'intérêt qu'elle suscite chez les électeurs, est palpable, nous le sentons, nous le voyons tous les jours, à travers le pays. » — Seth Bringman, directeur des communications du PAC Ready for Hillary

Le PAC (comité d'action politique) a déjà récolté 6 millions de dollars en dons, alors que la principale intéressée n'a pas encore annoncé si elle briguera la présidence en 2016.

Le lancement de son livre et la tournée promotionnelle qu'elle entame sont un prélude à sa campagne présidentielle. 600 pages, 112 pays visités; la secrétaire d'État a parcouru 1,5 million de kilomètres en cinq ans.

Elle y expose sa vision de la politique étrangère américaine et les décisions difficiles qu'elle a prises, mais aussi sa vision des États-Unis. Un livre bien trop prudent pour être passionnant, qui ne suscite pas de polémique, juste ce qu'il faut pour lancer une candidature.

Hillary, il n'y a aucun doute, serait un véritable rouleau compresseur, voire une candidate imbattable, pour ses adversaires démocrates lors d'éventuelles primaires.

Selon un sondage ABC/Washington Post, elle récolterait 69 % des voix contre 12 % pour le vice-président Joe Biden.

Sept Américains sur dix, toutes allégeances politiques confondues, estiment qu'elle serait une présidente compétente et forte.


Les attaques sur son âge, sa santé, son sexe

Elle est donc une force redoutable pour les républicains, qui n'ont aucun candidat de sa trempe, et une cible pour les blogueurs, et les médias de droite. Ils ont d'ailleurs déjà commencé leurs attaques sur son âge, sa santé et, bien entendu, son sexe :

  • Elle a les deux mains appuyées sur le dossier à peine visible d'une chaise longue, sur la couverture du magazine People, et voilà que le fameux Drudge Report demande dans un tweet, s'il ne s'agit pas plutôt d'une marchette. Les réactions pleuvent de partout dans le monde.
  • Elle critique Vladimir Poutine, et il répond qu'il est « préférable de ne pas débattre avec les femmes. » Même flot de réactions planétaires.
  • Elle est hospitalisée en 2012 pour une commotion cérébrale, et le gourou républicain Karl Rove demande publiquement si cela n'a pas causé des lésions cérébrales permanentes. Hillary serait-elle une candidate aux facultés intellectuelles affaiblies?

« Pourquoi voudrait-elle passer les meilleures années qui lui restent à composer avec ces absurdités, quand elle pourrait les passer bien plus agréablement? » — Question posée par la chroniqueuse Ruth Marcus dans le Washington Post

Un symbole d'espoir et de changement

La réponse à la question de la chroniqueuse Ruth Marcus, Hillary Clinton la connaît sans doute déjà. Huit ans après le phénomène Obama et la campagne historique « Yes We Can », c'est elle, à 66 ans et bientôt grand-mère, qui incarne l'espoir et le changement.

« Vous avez un grand nombre de démocrates et d'Américains qui cherchent encore un idéal, un rêve qui ne s'est pas réalisé avec Barack Obama. » — Norm Ornstein

Barack Obama a déçu les démocrates, les femmes et, oui, même la communauté noire. Hillary Clinton semble être la seule à pouvoir attiser un électorat désabusé, épuisé par les chicanes mesquines et constantes de la classe politique de Washington.

S'il est vrai que l'image d'Hillary Clinton est celle d'une femme brillante et compétente, ce n'est pas son humour ou son côté chaleureux que l'on retient de ce personnage hypermédiatisé, qui peut faire aussi bien la couverture du magazine People que celle du très conservateur The Economist. Et puis une femme à la Maison-Blanche serait une autre victoire historique.


16.05 | 0 komentar | Read More

Les favélas pacifiées à Rio? Vraiment?

Le reportage de Jean-Michel Leprince

À l'approche de la Coupe du monde de soccer, les habitants des favélas de Rio de Janeiro sont inquiets. Ils se méfient de la police et ne croient pas aux promesses des autorités.

En 2008, en prévision de la Coupe du monde et des Jeux olympiques de 2016, Rio de Janeiro a entrepris d'améliorer la sécurité et son image.

La Ville a lancé son programme de pacification des favélas. Jusqu'ici, plus de 250 bidonvilles ont été pacifiés sur les 1000 que compte la municipalité.

L'objectif est de débarrasser les favélas des bandes de narcotrafiquants qui les contrôlent.

Des brutalités policières graves

La pacification semblait se diriger vers un succès. Mais depuis un an, les incidents se sont multipliés dans plusieurs bidonvilles. On fait état de brutalités policières graves.
Tout semblait paisible à Rocinha, la plus grande favéla de Rio, pacifiée en 2011, jusqu'à la disparition, il y a un an, d'un maçon soupçonné de trafic de drogue.

On sait maintenant qu'il a été torturé à mort dans des conteneurs qui servent de quartier général à l'Unité de police de pacification (UPP).

Dix policiers ont été arrêtés. En mars dernier, cinq policiers de Rocinha ont été accusés de fournir des renseignements aux narcotrafiquants.

Le chef de la police de pacification, le colonel Frederico Caldas, reconnaît que ses hommes ont perdu beaucoup de crédibilité lors de ce qu'il qualifie « d'épisode négatif ».

Les narcotrafiquants de retour

Le discrédit jeté sur la police encourage l'audace des narcotrafiquants, qui essaient de reconquérir leur territoire dans deux favélas en particulier : Rocinha et le Complexo do Alemao, dans le nord de la ville.

Le scénario ne s'est pas déroulé comme prévu dans ces deux bidonvilles. Depuis un an, on entend des coups de feu pratiquement toutes les nuits. On en parle quand il y a des morts. De plus en plus, les postes de police sont attaqués par des bandits.

« La demande de drogue est très forte. Le Brésil est le deuxième consommateur au monde de cocaïne et le premier de crack. » — Le colonel Frederico Caldas

C'est ainsi que le colonel Caldas explique l'offensive des narcotrafiquants, qui veulent profiter du discrédit envers les policiers et du manque de confiance envers les institutions. « Mais ça ne veut pas dire que la pacification est un échec, précise le colonel. Ailleurs, ça marche bien. »

Occupation ou pacification?

Comment s'y prennent les autorités pour pacifier une favéla? Par exemple, en 2010, au Complejo do Alemao, l'armée est entrée en force après avoir annoncé l'intervention. Les narcotrafiquants ont le temps de fuir, et leurs repères sont occupés.

Les militaires ont été plus tard remplacés par des policiers de l'UPP.

Selon José Martins, chef communautaire de Rocinha, « c'est plus de l'occupation que de la pacification ». Cet homme qui vit à Rocinha depuis 47 ans réclame des services pour les habitants : des égouts, de l'eau courante, l'enlèvement des ordures.

Un fond de racisme

Les habitants des favélas ont raison de se plaindre, selon Sarah Telles, une sociologue de l'Université catholique.

« La politique de sécurité à Rio malheureusement est restée dans le premier pas parce qu'ils font toujours la politique de la confrontation. Les habitants ont plein de plaintes : "On n'est pas bien traités, on nous traite comme des trafiquants, des bandits. On est surveillés le jour, la nuit." » — Sarah Telles

C'est ce que dit Diogo Barbosa, un résident de Rocinha, mais il approuve la pacification. Il croit qu'il faut que tout le monde s'habitue et que les policiers soient mieux formés.
La sociologue croit que le mal est bien plus profond. Elle estime qu'il y a un fond de racisme.

« Il y a un racisme de classe et de couleur de peau. Parce que pour nous, les pauvres, ce sont les Noirs. Une personne très blanche et blonde qui est pauvre, on n'y croit pas. » — Sarah Telles


16.05 | 0 komentar | Read More

France : les tensions persistent entre Jean-Marie et Marine Le Pen

Jean-Marie Le Pen se dit blessé par sa fille Marine qui lui a reproché d'avoir commis une faute politique en employant le mot « fournée » pour fustiger des artistes hostiles au Front national et affirme ne plus avoir de communication avec elle.

Il regrette la décision prise, sans le prévenir, par la présidente du FN de ne plus héberger son blogue vidéo sur le site du parti afin d'éviter à l'avenir des poursuites judiciaires dont le directeur de publication pourrait faire les frais.

« La courtoisie ne domine pas dans cette affaire. Sur le plan affectif, je suis très blessé », a confié mardi au Point.fr le président d'honneur du FN, précisant « supporter assez bien les coups de face, mais pas ceux qui sont donnés dans le dos ».

« Je n'ai plus aucune communication avec elle », a ajouté le député européen, en récusant à nouveau le fait que le mot « fournée » ait une connotation antisémite. « Marine me fait le grief de ne pas avoir anticipé la possibilité d'une mauvaise interprétation d'un mot que j'ai employé. »

Dans une vidéo diffusée sur le site du FN, Jean-Marie Le Pen s'en était pris aux artistes qui vilipendent son parti, notamment Patrick Bruel, Madonna et Yannick Noah, lâchant : « On fera une fournée la prochaine fois ».

Ces propos ont suscité une nouvelle vague d'indignation de la classe politique et suscité des proches de Marine Le Pen au sein du parti.

Venu commémorer dans le village martyr le 70e anniversaire du massacre d'Oradour-sur-Glane par une division SS, le premier ministre, Manuel Valls, a dénoncé les « petits agitateurs de la mémoire » visant sans le nommer Jean-Marie Le Pen.

« Il n'y aurait rien de pire que le choix du confort, celui d'occulter ce qui s'est passé. Et il y a pire, les révisionnistes, les nostalgiques de la collaboration, les petits agitateurs vénéneux de la mémoire, avec leurs mots perfides, ils veulent faire mal à la France, raviver ses plaies », a-t-il dit.

« Mais quand on aime la France, on ne salit pas ce pour quoi tant de Français ont donné leur vie », a-t-il ajouté. « Quand on aime la France, on ne calomnie pas son histoire. »


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L'État colombien négocie avec le deuxième mouvement rebelle

Le président Juan Manuel Santos et le deuxième plus important groupe rebelle de Colombie ont annoncé mardi qu'ils avaient entamé des négociations de paix exploratoires, alimentant l'espoir que les deux guérillas de longue date de ce pays des Andes puissent prendre fin rapidement.

Cette annonce survient cinq jours seulement avant une élection présidentielle qui déterminera l'avenir politique de M. Santos, mais risque aussi de faire disparaître le processus de dialogue de paix entamé depuis 18 mois avec les FARC, le plus grand groupe d'insurgés du pays.

Un communiqué publié mardi sur le site Internet de la présidence précise que ces discussions exploratoires avec l'Armée nationale de libération (ELN) ont débuté en janvier.

Parmi les sujets pouvant être abordés au coeur d'un processus officiel, on invoque « les victimes et la participation sociale », avant de mentionner que les autres sujets doivent encore faire l'objet d'un accord.

M. Santos a toutefois fait savoir que de telles discussions ne débuteraient pas avant que l'ELN n'accepte certaines conditions, qu'il n'a pas nommées.

De leur côté, les FARC ont accepté de cesser de se financer via des enlèvements, une méthode aussi employée par l'ELN.

Le président Santos n'a pas voulu commenter le moment de l'annonce, pas plus qu'il n'a pris de question, se contentant d'affirmer qu'« ils ne remettraient pas en question les avancées réalisées à La Havane » avec les FARC.

Toujours au dire de M. Santos, les négociations à Cuba sont « dans leur phase finale », à la suite d'une autre annonce, samedi dernier, voulant que les parties se soient entendues sur un cadre visant à identifier et indemniser les dizaines de milliers de victimes du conflit.

Des ententes ont déjà été scellées sur la réforme agraire, la participation des rebelles au sein de l'appareil politique, et le démantèlement du système de trafic de drogue.

Les deux mouvements rebelles luttent contre le gouvernement depuis un demi-siècle. L'ELN compte environ 2000 combattants, contre quelque 8000 pour les FARC.


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France : les tensions persistent entre Jean-Marie et Marine Le Pen

Written By Unknown on Sabtu, 28 Juni 2014 | 16.05

Jean-Marie Le Pen se dit blessé par sa fille Marine qui lui a reproché d'avoir commis une faute politique en employant le mot « fournée » pour fustiger des artistes hostiles au Front national et affirme ne plus avoir de communication avec elle.

Il regrette la décision prise, sans le prévenir, par la présidente du FN de ne plus héberger son blogue vidéo sur le site du parti afin d'éviter à l'avenir des poursuites judiciaires dont le directeur de publication pourrait faire les frais.

« La courtoisie ne domine pas dans cette affaire. Sur le plan affectif, je suis très blessé », a confié mardi au Point.fr le président d'honneur du FN, précisant « supporter assez bien les coups de face, mais pas ceux qui sont donnés dans le dos ».

« Je n'ai plus aucune communication avec elle », a ajouté le député européen, en récusant à nouveau le fait que le mot « fournée » ait une connotation antisémite. « Marine me fait le grief de ne pas avoir anticipé la possibilité d'une mauvaise interprétation d'un mot que j'ai employé. »

Dans une vidéo diffusée sur le site du FN, Jean-Marie Le Pen s'en était pris aux artistes qui vilipendent son parti, notamment Patrick Bruel, Madonna et Yannick Noah, lâchant : « On fera une fournée la prochaine fois ».

Ces propos ont suscité une nouvelle vague d'indignation de la classe politique et suscité des proches de Marine Le Pen au sein du parti.

Venu commémorer dans le village martyr le 70e anniversaire du massacre d'Oradour-sur-Glane par une division SS, le premier ministre, Manuel Valls, a dénoncé les « petits agitateurs de la mémoire » visant sans le nommer Jean-Marie Le Pen.

« Il n'y aurait rien de pire que le choix du confort, celui d'occulter ce qui s'est passé. Et il y a pire, les révisionnistes, les nostalgiques de la collaboration, les petits agitateurs vénéneux de la mémoire, avec leurs mots perfides, ils veulent faire mal à la France, raviver ses plaies », a-t-il dit.

« Mais quand on aime la France, on ne salit pas ce pour quoi tant de Français ont donné leur vie », a-t-il ajouté. « Quand on aime la France, on ne calomnie pas son histoire. »


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Un rouleau compresseur nommé Hillary

Le reportage de Joyce Napier

L'ex-secrétaire d'État Hillary Clinton lance un livre sur ses quatre ans à la tête de la diplomatie américaine. Sa tournée de promotion ne serait-elle pas un prélude à la campagne présidentielle?

Hillary. Le prénom suffit. Aux États-Unis ou ailleurs dans le monde, peu importe l'âge, le milieu social ou l'appartenance politique, dites seulement « Alors? Hillary... », et le tour est joué, la conversation s'anime.

« Il y a très peu de gens dans le monde qu'on identifie uniquement par leur prénom. Il y a Hillary, le pape François et quelques autres.  » — Norm Ornstein, auteur, et analyste politique à l'institut de recherche conservateur American Enterprise Institute

Elle est une sorte de vedette rock aimée et détestée avec la même ferveur, qu'on lui lance des fleurs ou une chaussure pendant un discours.

Un prélude à la campagne présidentielle

Cette semaine sera LA semaine Hillary. L'ex-première dame, ex-sénatrice et ex-secrétaire d'État, lance son livre autobiographique, Hard Choices (Décisions difficiles), sur ses cinq ans (2009 à 2013) à la tête de la diplomatie américaine.

Si vous n'aimez pas Hillary, barricadez-vous chez vous, évitez la télé, la radio, Internet, Facebook et Twitter, conseillent des commentateurs américains. Personne ne pourra échapper au blitz médiatique. De quoi rendre jalouses les Angelina Jolie et Kim Kardashian de ce monde.

« L'engouement pour Hillary Clinton, l'intérêt qu'elle suscite chez les électeurs, est palpable, nous le sentons, nous le voyons tous les jours, à travers le pays. » — Seth Bringman, directeur des communications du PAC Ready for Hillary

Le PAC (comité d'action politique) a déjà récolté 6 millions de dollars en dons, alors que la principale intéressée n'a pas encore annoncé si elle briguera la présidence en 2016.

Le lancement de son livre et la tournée promotionnelle qu'elle entame sont un prélude à sa campagne présidentielle. 600 pages, 112 pays visités; la secrétaire d'État a parcouru 1,5 million de kilomètres en cinq ans.

Elle y expose sa vision de la politique étrangère américaine et les décisions difficiles qu'elle a prises, mais aussi sa vision des États-Unis. Un livre bien trop prudent pour être passionnant, qui ne suscite pas de polémique, juste ce qu'il faut pour lancer une candidature.

Hillary, il n'y a aucun doute, serait un véritable rouleau compresseur, voire une candidate imbattable, pour ses adversaires démocrates lors d'éventuelles primaires.

Selon un sondage ABC/Washington Post, elle récolterait 69 % des voix contre 12 % pour le vice-président Joe Biden.

Sept Américains sur dix, toutes allégeances politiques confondues, estiment qu'elle serait une présidente compétente et forte.


Les attaques sur son âge, sa santé, son sexe

Elle est donc une force redoutable pour les républicains, qui n'ont aucun candidat de sa trempe, et une cible pour les blogueurs, et les médias de droite. Ils ont d'ailleurs déjà commencé leurs attaques sur son âge, sa santé et, bien entendu, son sexe :

  • Elle a les deux mains appuyées sur le dossier à peine visible d'une chaise longue, sur la couverture du magazine People, et voilà que le fameux Drudge Report demande dans un tweet, s'il ne s'agit pas plutôt d'une marchette. Les réactions pleuvent de partout dans le monde.
  • Elle critique Vladimir Poutine, et il répond qu'il est « préférable de ne pas débattre avec les femmes. » Même flot de réactions planétaires.
  • Elle est hospitalisée en 2012 pour une commotion cérébrale, et le gourou républicain Karl Rove demande publiquement si cela n'a pas causé des lésions cérébrales permanentes. Hillary serait-elle une candidate aux facultés intellectuelles affaiblies?

« Pourquoi voudrait-elle passer les meilleures années qui lui restent à composer avec ces absurdités, quand elle pourrait les passer bien plus agréablement? » — Question posée par la chroniqueuse Ruth Marcus dans le Washington Post

Un symbole d'espoir et de changement

La réponse à la question de la chroniqueuse Ruth Marcus, Hillary Clinton la connaît sans doute déjà. Huit ans après le phénomène Obama et la campagne historique « Yes We Can », c'est elle, à 66 ans et bientôt grand-mère, qui incarne l'espoir et le changement.

« Vous avez un grand nombre de démocrates et d'Américains qui cherchent encore un idéal, un rêve qui ne s'est pas réalisé avec Barack Obama. » — Norm Ornstein

Barack Obama a déçu les démocrates, les femmes et, oui, même la communauté noire. Hillary Clinton semble être la seule à pouvoir attiser un électorat désabusé, épuisé par les chicanes mesquines et constantes de la classe politique de Washington.

S'il est vrai que l'image d'Hillary Clinton est celle d'une femme brillante et compétente, ce n'est pas son humour ou son côté chaleureux que l'on retient de ce personnage hypermédiatisé, qui peut faire aussi bien la couverture du magazine People que celle du très conservateur The Economist. Et puis une femme à la Maison-Blanche serait une autre victoire historique.


16.05 | 0 komentar | Read More

Les favélas pacifiées à Rio? Vraiment?

Le reportage de Jean-Michel Leprince

À l'approche de la Coupe du monde de soccer, les habitants des favélas de Rio de Janeiro sont inquiets. Ils se méfient de la police et ne croient pas aux promesses des autorités.

En 2008, en prévision de la Coupe du monde et des Jeux olympiques de 2016, Rio de Janeiro a entrepris d'améliorer la sécurité et son image.

La Ville a lancé son programme de pacification des favélas. Jusqu'ici, plus de 250 bidonvilles ont été pacifiés sur les 1000 que compte la municipalité.

L'objectif est de débarrasser les favélas des bandes de narcotrafiquants qui les contrôlent.

Des brutalités policières graves

La pacification semblait se diriger vers un succès. Mais depuis un an, les incidents se sont multipliés dans plusieurs bidonvilles. On fait état de brutalités policières graves.
Tout semblait paisible à Rocinha, la plus grande favéla de Rio, pacifiée en 2011, jusqu'à la disparition, il y a un an, d'un maçon soupçonné de trafic de drogue.

On sait maintenant qu'il a été torturé à mort dans des conteneurs qui servent de quartier général à l'Unité de police de pacification (UPP).

Dix policiers ont été arrêtés. En mars dernier, cinq policiers de Rocinha ont été accusés de fournir des renseignements aux narcotrafiquants.

Le chef de la police de pacification, le colonel Frederico Caldas, reconnaît que ses hommes ont perdu beaucoup de crédibilité lors de ce qu'il qualifie « d'épisode négatif ».

Les narcotrafiquants de retour

Le discrédit jeté sur la police encourage l'audace des narcotrafiquants, qui essaient de reconquérir leur territoire dans deux favélas en particulier : Rocinha et le Complexo do Alemao, dans le nord de la ville.

Le scénario ne s'est pas déroulé comme prévu dans ces deux bidonvilles. Depuis un an, on entend des coups de feu pratiquement toutes les nuits. On en parle quand il y a des morts. De plus en plus, les postes de police sont attaqués par des bandits.

« La demande de drogue est très forte. Le Brésil est le deuxième consommateur au monde de cocaïne et le premier de crack. » — Le colonel Frederico Caldas

C'est ainsi que le colonel Caldas explique l'offensive des narcotrafiquants, qui veulent profiter du discrédit envers les policiers et du manque de confiance envers les institutions. « Mais ça ne veut pas dire que la pacification est un échec, précise le colonel. Ailleurs, ça marche bien. »

Occupation ou pacification?

Comment s'y prennent les autorités pour pacifier une favéla? Par exemple, en 2010, au Complejo do Alemao, l'armée est entrée en force après avoir annoncé l'intervention. Les narcotrafiquants ont le temps de fuir, et leurs repères sont occupés.

Les militaires ont été plus tard remplacés par des policiers de l'UPP.

Selon José Martins, chef communautaire de Rocinha, « c'est plus de l'occupation que de la pacification ». Cet homme qui vit à Rocinha depuis 47 ans réclame des services pour les habitants : des égouts, de l'eau courante, l'enlèvement des ordures.

Un fond de racisme

Les habitants des favélas ont raison de se plaindre, selon Sarah Telles, une sociologue de l'Université catholique.

« La politique de sécurité à Rio malheureusement est restée dans le premier pas parce qu'ils font toujours la politique de la confrontation. Les habitants ont plein de plaintes : "On n'est pas bien traités, on nous traite comme des trafiquants, des bandits. On est surveillés le jour, la nuit." » — Sarah Telles

C'est ce que dit Diogo Barbosa, un résident de Rocinha, mais il approuve la pacification. Il croit qu'il faut que tout le monde s'habitue et que les policiers soient mieux formés.
La sociologue croit que le mal est bien plus profond. Elle estime qu'il y a un fond de racisme.

« Il y a un racisme de classe et de couleur de peau. Parce que pour nous, les pauvres, ce sont les Noirs. Une personne très blanche et blonde qui est pauvre, on n'y croit pas. » — Sarah Telles


16.05 | 0 komentar | Read More

L'État colombien négocie avec le deuxième mouvement rebelle

Le président Juan Manuel Santos et le deuxième plus important groupe rebelle de Colombie ont annoncé mardi qu'ils avaient entamé des négociations de paix exploratoires, alimentant l'espoir que les deux guérillas de longue date de ce pays des Andes puissent prendre fin rapidement.

Cette annonce survient cinq jours seulement avant une élection présidentielle qui déterminera l'avenir politique de M. Santos, mais risque aussi de faire disparaître le processus de dialogue de paix entamé depuis 18 mois avec les FARC, le plus grand groupe d'insurgés du pays.

Un communiqué publié mardi sur le site Internet de la présidence précise que ces discussions exploratoires avec l'Armée nationale de libération (ELN) ont débuté en janvier.

Parmi les sujets pouvant être abordés au coeur d'un processus officiel, on invoque « les victimes et la participation sociale », avant de mentionner que les autres sujets doivent encore faire l'objet d'un accord.

M. Santos a toutefois fait savoir que de telles discussions ne débuteraient pas avant que l'ELN n'accepte certaines conditions, qu'il n'a pas nommées.

De leur côté, les FARC ont accepté de cesser de se financer via des enlèvements, une méthode aussi employée par l'ELN.

Le président Santos n'a pas voulu commenter le moment de l'annonce, pas plus qu'il n'a pris de question, se contentant d'affirmer qu'« ils ne remettraient pas en question les avancées réalisées à La Havane » avec les FARC.

Toujours au dire de M. Santos, les négociations à Cuba sont « dans leur phase finale », à la suite d'une autre annonce, samedi dernier, voulant que les parties se soient entendues sur un cadre visant à identifier et indemniser les dizaines de milliers de victimes du conflit.

Des ententes ont déjà été scellées sur la réforme agraire, la participation des rebelles au sein de l'appareil politique, et le démantèlement du système de trafic de drogue.

Les deux mouvements rebelles luttent contre le gouvernement depuis un demi-siècle. L'ELN compte environ 2000 combattants, contre quelque 8000 pour les FARC.


16.05 | 0 komentar | Read More

Un rouleau compresseur nommé Hillary

Written By Unknown on Jumat, 27 Juni 2014 | 16.07

Le reportage de Joyce Napier

L'ex-secrétaire d'État Hillary Clinton lance un livre sur ses quatre ans à la tête de la diplomatie américaine. Sa tournée de promotion ne serait-elle pas un prélude à la campagne présidentielle?

Hillary. Le prénom suffit. Aux États-Unis ou ailleurs dans le monde, peu importe l'âge, le milieu social ou l'appartenance politique, dites seulement « Alors? Hillary... », et le tour est joué, la conversation s'anime.

« Il y a très peu de gens dans le monde qu'on identifie uniquement par leur prénom. Il y a Hillary, le pape François et quelques autres.  » — Norm Ornstein, auteur, et analyste politique à l'institut de recherche conservateur American Enterprise Institute

Elle est une sorte de vedette rock aimée et détestée avec la même ferveur, qu'on lui lance des fleurs ou une chaussure pendant un discours.

Un prélude à la campagne présidentielle

Cette semaine sera LA semaine Hillary. L'ex-première dame, ex-sénatrice et ex-secrétaire d'État, lance son livre autobiographique, Hard Choices (Décisions difficiles), sur ses cinq ans (2009 à 2013) à la tête de la diplomatie américaine.

Si vous n'aimez pas Hillary, barricadez-vous chez vous, évitez la télé, la radio, Internet, Facebook et Twitter, conseillent des commentateurs américains. Personne ne pourra échapper au blitz médiatique. De quoi rendre jalouses les Angelina Jolie et Kim Kardashian de ce monde.

« L'engouement pour Hillary Clinton, l'intérêt qu'elle suscite chez les électeurs, est palpable, nous le sentons, nous le voyons tous les jours, à travers le pays. » — Seth Bringman, directeur des communications du PAC Ready for Hillary

Le PAC (comité d'action politique) a déjà récolté 6 millions de dollars en dons, alors que la principale intéressée n'a pas encore annoncé si elle briguera la présidence en 2016.

Le lancement de son livre et la tournée promotionnelle qu'elle entame sont un prélude à sa campagne présidentielle. 600 pages, 112 pays visités; la secrétaire d'État a parcouru 1,5 million de kilomètres en cinq ans.

Elle y expose sa vision de la politique étrangère américaine et les décisions difficiles qu'elle a prises, mais aussi sa vision des États-Unis. Un livre bien trop prudent pour être passionnant, qui ne suscite pas de polémique, juste ce qu'il faut pour lancer une candidature.

Hillary, il n'y a aucun doute, serait un véritable rouleau compresseur, voire une candidate imbattable, pour ses adversaires démocrates lors d'éventuelles primaires.

Selon un sondage ABC/Washington Post, elle récolterait 69 % des voix contre 12 % pour le vice-président Joe Biden.

Sept Américains sur dix, toutes allégeances politiques confondues, estiment qu'elle serait une présidente compétente et forte.


Les attaques sur son âge, sa santé, son sexe

Elle est donc une force redoutable pour les républicains, qui n'ont aucun candidat de sa trempe, et une cible pour les blogueurs, et les médias de droite. Ils ont d'ailleurs déjà commencé leurs attaques sur son âge, sa santé et, bien entendu, son sexe :

  • Elle a les deux mains appuyées sur le dossier à peine visible d'une chaise longue, sur la couverture du magazine People, et voilà que le fameux Drudge Report demande dans un tweet, s'il ne s'agit pas plutôt d'une marchette. Les réactions pleuvent de partout dans le monde.
  • Elle critique Vladimir Poutine, et il répond qu'il est « préférable de ne pas débattre avec les femmes. » Même flot de réactions planétaires.
  • Elle est hospitalisée en 2012 pour une commotion cérébrale, et le gourou républicain Karl Rove demande publiquement si cela n'a pas causé des lésions cérébrales permanentes. Hillary serait-elle une candidate aux facultés intellectuelles affaiblies?

« Pourquoi voudrait-elle passer les meilleures années qui lui restent à composer avec ces absurdités, quand elle pourrait les passer bien plus agréablement? » — Question posée par la chroniqueuse Ruth Marcus dans le Washington Post

Un symbole d'espoir et de changement

La réponse à la question de la chroniqueuse Ruth Marcus, Hillary Clinton la connaît sans doute déjà. Huit ans après le phénomène Obama et la campagne historique « Yes We Can », c'est elle, à 66 ans et bientôt grand-mère, qui incarne l'espoir et le changement.

« Vous avez un grand nombre de démocrates et d'Américains qui cherchent encore un idéal, un rêve qui ne s'est pas réalisé avec Barack Obama. » — Norm Ornstein

Barack Obama a déçu les démocrates, les femmes et, oui, même la communauté noire. Hillary Clinton semble être la seule à pouvoir attiser un électorat désabusé, épuisé par les chicanes mesquines et constantes de la classe politique de Washington.

S'il est vrai que l'image d'Hillary Clinton est celle d'une femme brillante et compétente, ce n'est pas son humour ou son côté chaleureux que l'on retient de ce personnage hypermédiatisé, qui peut faire aussi bien la couverture du magazine People que celle du très conservateur The Economist. Et puis une femme à la Maison-Blanche serait une autre victoire historique.


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Les favélas pacifiées à Rio? Vraiment?

Le reportage de Jean-Michel Leprince

À l'approche de la Coupe du monde de soccer, les habitants des favélas de Rio de Janeiro sont inquiets. Ils se méfient de la police et ne croient pas aux promesses des autorités.

En 2008, en prévision de la Coupe du monde et des Jeux olympiques de 2016, Rio de Janeiro a entrepris d'améliorer la sécurité et son image.

La Ville a lancé son programme de pacification des favélas. Jusqu'ici, plus de 250 bidonvilles ont été pacifiés sur les 1000 que compte la municipalité.

L'objectif est de débarrasser les favélas des bandes de narcotrafiquants qui les contrôlent.

Des brutalités policières graves

La pacification semblait se diriger vers un succès. Mais depuis un an, les incidents se sont multipliés dans plusieurs bidonvilles. On fait état de brutalités policières graves.
Tout semblait paisible à Rocinha, la plus grande favéla de Rio, pacifiée en 2011, jusqu'à la disparition, il y a un an, d'un maçon soupçonné de trafic de drogue.

On sait maintenant qu'il a été torturé à mort dans des conteneurs qui servent de quartier général à l'Unité de police de pacification (UPP).

Dix policiers ont été arrêtés. En mars dernier, cinq policiers de Rocinha ont été accusés de fournir des renseignements aux narcotrafiquants.

Le chef de la police de pacification, le colonel Frederico Caldas, reconnaît que ses hommes ont perdu beaucoup de crédibilité lors de ce qu'il qualifie « d'épisode négatif ».

Les narcotrafiquants de retour

Le discrédit jeté sur la police encourage l'audace des narcotrafiquants, qui essaient de reconquérir leur territoire dans deux favélas en particulier : Rocinha et le Complexo do Alemao, dans le nord de la ville.

Le scénario ne s'est pas déroulé comme prévu dans ces deux bidonvilles. Depuis un an, on entend des coups de feu pratiquement toutes les nuits. On en parle quand il y a des morts. De plus en plus, les postes de police sont attaqués par des bandits.

« La demande de drogue est très forte. Le Brésil est le deuxième consommateur au monde de cocaïne et le premier de crack. » — Le colonel Frederico Caldas

C'est ainsi que le colonel Caldas explique l'offensive des narcotrafiquants, qui veulent profiter du discrédit envers les policiers et du manque de confiance envers les institutions. « Mais ça ne veut pas dire que la pacification est un échec, précise le colonel. Ailleurs, ça marche bien. »

Occupation ou pacification?

Comment s'y prennent les autorités pour pacifier une favéla? Par exemple, en 2010, au Complejo do Alemao, l'armée est entrée en force après avoir annoncé l'intervention. Les narcotrafiquants ont le temps de fuir, et leurs repères sont occupés.

Les militaires ont été plus tard remplacés par des policiers de l'UPP.

Selon José Martins, chef communautaire de Rocinha, « c'est plus de l'occupation que de la pacification ». Cet homme qui vit à Rocinha depuis 47 ans réclame des services pour les habitants : des égouts, de l'eau courante, l'enlèvement des ordures.

Un fond de racisme

Les habitants des favélas ont raison de se plaindre, selon Sarah Telles, une sociologue de l'Université catholique.

« La politique de sécurité à Rio malheureusement est restée dans le premier pas parce qu'ils font toujours la politique de la confrontation. Les habitants ont plein de plaintes : "On n'est pas bien traités, on nous traite comme des trafiquants, des bandits. On est surveillés le jour, la nuit." » — Sarah Telles

C'est ce que dit Diogo Barbosa, un résident de Rocinha, mais il approuve la pacification. Il croit qu'il faut que tout le monde s'habitue et que les policiers soient mieux formés.
La sociologue croit que le mal est bien plus profond. Elle estime qu'il y a un fond de racisme.

« Il y a un racisme de classe et de couleur de peau. Parce que pour nous, les pauvres, ce sont les Noirs. Une personne très blanche et blonde qui est pauvre, on n'y croit pas. » — Sarah Telles


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France : les tensions persistent entre Jean-Marie et Marine Le Pen

Jean-Marie Le Pen se dit blessé par sa fille Marine qui lui a reproché d'avoir commis une faute politique en employant le mot « fournée » pour fustiger des artistes hostiles au Front national et affirme ne plus avoir de communication avec elle.

Il regrette la décision prise, sans le prévenir, par la présidente du FN de ne plus héberger son blogue vidéo sur le site du parti afin d'éviter à l'avenir des poursuites judiciaires dont le directeur de publication pourrait faire les frais.

« La courtoisie ne domine pas dans cette affaire. Sur le plan affectif, je suis très blessé », a confié mardi au Point.fr le président d'honneur du FN, précisant « supporter assez bien les coups de face, mais pas ceux qui sont donnés dans le dos ».

« Je n'ai plus aucune communication avec elle », a ajouté le député européen, en récusant à nouveau le fait que le mot « fournée » ait une connotation antisémite. « Marine me fait le grief de ne pas avoir anticipé la possibilité d'une mauvaise interprétation d'un mot que j'ai employé. »

Dans une vidéo diffusée sur le site du FN, Jean-Marie Le Pen s'en était pris aux artistes qui vilipendent son parti, notamment Patrick Bruel, Madonna et Yannick Noah, lâchant : « On fera une fournée la prochaine fois ».

Ces propos ont suscité une nouvelle vague d'indignation de la classe politique et suscité des proches de Marine Le Pen au sein du parti.

Venu commémorer dans le village martyr le 70e anniversaire du massacre d'Oradour-sur-Glane par une division SS, le premier ministre, Manuel Valls, a dénoncé les « petits agitateurs de la mémoire » visant sans le nommer Jean-Marie Le Pen.

« Il n'y aurait rien de pire que le choix du confort, celui d'occulter ce qui s'est passé. Et il y a pire, les révisionnistes, les nostalgiques de la collaboration, les petits agitateurs vénéneux de la mémoire, avec leurs mots perfides, ils veulent faire mal à la France, raviver ses plaies », a-t-il dit.

« Mais quand on aime la France, on ne salit pas ce pour quoi tant de Français ont donné leur vie », a-t-il ajouté. « Quand on aime la France, on ne calomnie pas son histoire. »


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L'État colombien négocie avec le deuxième mouvement rebelle

Le président Juan Manuel Santos et le deuxième plus important groupe rebelle de Colombie ont annoncé mardi qu'ils avaient entamé des négociations de paix exploratoires, alimentant l'espoir que les deux guérillas de longue date de ce pays des Andes puissent prendre fin rapidement.

Cette annonce survient cinq jours seulement avant une élection présidentielle qui déterminera l'avenir politique de M. Santos, mais risque aussi de faire disparaître le processus de dialogue de paix entamé depuis 18 mois avec les FARC, le plus grand groupe d'insurgés du pays.

Un communiqué publié mardi sur le site Internet de la présidence précise que ces discussions exploratoires avec l'Armée nationale de libération (ELN) ont débuté en janvier.

Parmi les sujets pouvant être abordés au coeur d'un processus officiel, on invoque « les victimes et la participation sociale », avant de mentionner que les autres sujets doivent encore faire l'objet d'un accord.

M. Santos a toutefois fait savoir que de telles discussions ne débuteraient pas avant que l'ELN n'accepte certaines conditions, qu'il n'a pas nommées.

De leur côté, les FARC ont accepté de cesser de se financer via des enlèvements, une méthode aussi employée par l'ELN.

Le président Santos n'a pas voulu commenter le moment de l'annonce, pas plus qu'il n'a pris de question, se contentant d'affirmer qu'« ils ne remettraient pas en question les avancées réalisées à La Havane » avec les FARC.

Toujours au dire de M. Santos, les négociations à Cuba sont « dans leur phase finale », à la suite d'une autre annonce, samedi dernier, voulant que les parties se soient entendues sur un cadre visant à identifier et indemniser les dizaines de milliers de victimes du conflit.

Des ententes ont déjà été scellées sur la réforme agraire, la participation des rebelles au sein de l'appareil politique, et le démantèlement du système de trafic de drogue.

Les deux mouvements rebelles luttent contre le gouvernement depuis un demi-siècle. L'ELN compte environ 2000 combattants, contre quelque 8000 pour les FARC.


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Un rouleau compresseur nommé Hillary

Written By Unknown on Sabtu, 21 Juni 2014 | 16.05

Le reportage de Joyce Napier

L'ex-secrétaire d'État Hillary Clinton lance un livre sur ses quatre ans à la tête de la diplomatie américaine. Sa tournée de promotion ne serait-elle pas un prélude à la campagne présidentielle?

Hillary. Le prénom suffit. Aux États-Unis ou ailleurs dans le monde, peu importe l'âge, le milieu social ou l'appartenance politique, dites seulement « Alors? Hillary... », et le tour est joué, la conversation s'anime.

« Il y a très peu de gens dans le monde qu'on identifie uniquement par leur prénom. Il y a Hillary, le pape François et quelques autres.  » — Norm Ornstein, auteur, et analyste politique à l'institut de recherche conservateur American Enterprise Institute

Elle est une sorte de vedette rock aimée et détestée avec la même ferveur, qu'on lui lance des fleurs ou une chaussure pendant un discours.

Un prélude à la campagne présidentielle

Cette semaine sera LA semaine Hillary. L'ex-première dame, ex-sénatrice et ex-secrétaire d'État, lance son livre autobiographique, Hard Choices (Décisions difficiles), sur ses cinq ans (2009 à 2013) à la tête de la diplomatie américaine.

Si vous n'aimez pas Hillary, barricadez-vous chez vous, évitez la télé, la radio, Internet, Facebook et Twitter, conseillent des commentateurs américains. Personne ne pourra échapper au blitz médiatique. De quoi rendre jalouses les Angelina Jolie et Kim Kardashian de ce monde.

« L'engouement pour Hillary Clinton, l'intérêt qu'elle suscite chez les électeurs, est palpable, nous le sentons, nous le voyons tous les jours, à travers le pays. » — Seth Bringman, directeur des communications du PAC Ready for Hillary

Le PAC (comité d'action politique) a déjà récolté 6 millions de dollars en dons, alors que la principale intéressée n'a pas encore annoncé si elle briguera la présidence en 2016.

Le lancement de son livre et la tournée promotionnelle qu'elle entame sont un prélude à sa campagne présidentielle. 600 pages, 112 pays visités; la secrétaire d'État a parcouru 1,5 million de kilomètres en cinq ans.

Elle y expose sa vision de la politique étrangère américaine et les décisions difficiles qu'elle a prises, mais aussi sa vision des États-Unis. Un livre bien trop prudent pour être passionnant, qui ne suscite pas de polémique, juste ce qu'il faut pour lancer une candidature.

Hillary, il n'y a aucun doute, serait un véritable rouleau compresseur, voire une candidate imbattable, pour ses adversaires démocrates lors d'éventuelles primaires.

Selon un sondage ABC/Washington Post, elle récolterait 69 % des voix contre 12 % pour le vice-président Joe Biden.

Sept Américains sur dix, toutes allégeances politiques confondues, estiment qu'elle serait une présidente compétente et forte.


Les attaques sur son âge, sa santé, son sexe

Elle est donc une force redoutable pour les républicains, qui n'ont aucun candidat de sa trempe, et une cible pour les blogueurs, et les médias de droite. Ils ont d'ailleurs déjà commencé leurs attaques sur son âge, sa santé et, bien entendu, son sexe :

  • Elle a les deux mains appuyées sur le dossier à peine visible d'une chaise longue, sur la couverture du magazine People, et voilà que le fameux Drudge Report demande dans un tweet, s'il ne s'agit pas plutôt d'une marchette. Les réactions pleuvent de partout dans le monde.
  • Elle critique Vladimir Poutine, et il répond qu'il est « préférable de ne pas débattre avec les femmes. » Même flot de réactions planétaires.
  • Elle est hospitalisée en 2012 pour une commotion cérébrale, et le gourou républicain Karl Rove demande publiquement si cela n'a pas causé des lésions cérébrales permanentes. Hillary serait-elle une candidate aux facultés intellectuelles affaiblies?

« Pourquoi voudrait-elle passer les meilleures années qui lui restent à composer avec ces absurdités, quand elle pourrait les passer bien plus agréablement? » — Question posée par la chroniqueuse Ruth Marcus dans le Washington Post

Un symbole d'espoir et de changement

La réponse à la question de la chroniqueuse Ruth Marcus, Hillary Clinton la connaît sans doute déjà. Huit ans après le phénomène Obama et la campagne historique « Yes We Can », c'est elle, à 66 ans et bientôt grand-mère, qui incarne l'espoir et le changement.

« Vous avez un grand nombre de démocrates et d'Américains qui cherchent encore un idéal, un rêve qui ne s'est pas réalisé avec Barack Obama. » — Norm Ornstein

Barack Obama a déçu les démocrates, les femmes et, oui, même la communauté noire. Hillary Clinton semble être la seule à pouvoir attiser un électorat désabusé, épuisé par les chicanes mesquines et constantes de la classe politique de Washington.

S'il est vrai que l'image d'Hillary Clinton est celle d'une femme brillante et compétente, ce n'est pas son humour ou son côté chaleureux que l'on retient de ce personnage hypermédiatisé, qui peut faire aussi bien la couverture du magazine People que celle du très conservateur The Economist. Et puis une femme à la Maison-Blanche serait une autre victoire historique.


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Les favélas pacifiées à Rio? Vraiment?

Le reportage de Jean-Michel Leprince

À l'approche de la Coupe du monde de soccer, les habitants des favélas de Rio de Janeiro sont inquiets. Ils se méfient de la police et ne croient pas aux promesses des autorités.

En 2008, en prévision de la Coupe du monde et des Jeux olympiques de 2016, Rio de Janeiro a entrepris d'améliorer la sécurité et son image.

La Ville a lancé son programme de pacification des favélas. Jusqu'ici, plus de 250 bidonvilles ont été pacifiés sur les 1000 que compte la municipalité.

L'objectif est de débarrasser les favélas des bandes de narcotrafiquants qui les contrôlent.

Des brutalités policières graves

La pacification semblait se diriger vers un succès. Mais depuis un an, les incidents se sont multipliés dans plusieurs bidonvilles. On fait état de brutalités policières graves.
Tout semblait paisible à Rocinha, la plus grande favéla de Rio, pacifiée en 2011, jusqu'à la disparition, il y a un an, d'un maçon soupçonné de trafic de drogue.

On sait maintenant qu'il a été torturé à mort dans des conteneurs qui servent de quartier général à l'Unité de police de pacification (UPP).

Dix policiers ont été arrêtés. En mars dernier, cinq policiers de Rocinha ont été accusés de fournir des renseignements aux narcotrafiquants.

Le chef de la police de pacification, le colonel Frederico Caldas, reconnaît que ses hommes ont perdu beaucoup de crédibilité lors de ce qu'il qualifie « d'épisode négatif ».

Les narcotrafiquants de retour

Le discrédit jeté sur la police encourage l'audace des narcotrafiquants, qui essaient de reconquérir leur territoire dans deux favélas en particulier : Rocinha et le Complexo do Alemao, dans le nord de la ville.

Le scénario ne s'est pas déroulé comme prévu dans ces deux bidonvilles. Depuis un an, on entend des coups de feu pratiquement toutes les nuits. On en parle quand il y a des morts. De plus en plus, les postes de police sont attaqués par des bandits.

« La demande de drogue est très forte. Le Brésil est le deuxième consommateur au monde de cocaïne et le premier de crack. » — Le colonel Frederico Caldas

C'est ainsi que le colonel Caldas explique l'offensive des narcotrafiquants, qui veulent profiter du discrédit envers les policiers et du manque de confiance envers les institutions. « Mais ça ne veut pas dire que la pacification est un échec, précise le colonel. Ailleurs, ça marche bien. »

Occupation ou pacification?

Comment s'y prennent les autorités pour pacifier une favéla? Par exemple, en 2010, au Complejo do Alemao, l'armée est entrée en force après avoir annoncé l'intervention. Les narcotrafiquants ont le temps de fuir, et leurs repères sont occupés.

Les militaires ont été plus tard remplacés par des policiers de l'UPP.

Selon José Martins, chef communautaire de Rocinha, « c'est plus de l'occupation que de la pacification ». Cet homme qui vit à Rocinha depuis 47 ans réclame des services pour les habitants : des égouts, de l'eau courante, l'enlèvement des ordures.

Un fond de racisme

Les habitants des favélas ont raison de se plaindre, selon Sarah Telles, une sociologue de l'Université catholique.

« La politique de sécurité à Rio malheureusement est restée dans le premier pas parce qu'ils font toujours la politique de la confrontation. Les habitants ont plein de plaintes : "On n'est pas bien traités, on nous traite comme des trafiquants, des bandits. On est surveillés le jour, la nuit." » — Sarah Telles

C'est ce que dit Diogo Barbosa, un résident de Rocinha, mais il approuve la pacification. Il croit qu'il faut que tout le monde s'habitue et que les policiers soient mieux formés.
La sociologue croit que le mal est bien plus profond. Elle estime qu'il y a un fond de racisme.

« Il y a un racisme de classe et de couleur de peau. Parce que pour nous, les pauvres, ce sont les Noirs. Une personne très blanche et blonde qui est pauvre, on n'y croit pas. » — Sarah Telles


16.05 | 0 komentar | Read More

France : les tensions persistent entre Jean-Marie et Marine Le Pen

Jean-Marie Le Pen se dit blessé par sa fille Marine qui lui a reproché d'avoir commis une faute politique en employant le mot « fournée » pour fustiger des artistes hostiles au Front national et affirme ne plus avoir de communication avec elle.

Il regrette la décision prise, sans le prévenir, par la présidente du FN de ne plus héberger son blogue vidéo sur le site du parti afin d'éviter à l'avenir des poursuites judiciaires dont le directeur de publication pourrait faire les frais.

« La courtoisie ne domine pas dans cette affaire. Sur le plan affectif, je suis très blessé », a confié mardi au Point.fr le président d'honneur du FN, précisant « supporter assez bien les coups de face, mais pas ceux qui sont donnés dans le dos ».

« Je n'ai plus aucune communication avec elle », a ajouté le député européen, en récusant à nouveau le fait que le mot « fournée » ait une connotation antisémite. « Marine me fait le grief de ne pas avoir anticipé la possibilité d'une mauvaise interprétation d'un mot que j'ai employé. »

Dans une vidéo diffusée sur le site du FN, Jean-Marie Le Pen s'en était pris aux artistes qui vilipendent son parti, notamment Patrick Bruel, Madonna et Yannick Noah, lâchant : « On fera une fournée la prochaine fois ».

Ces propos ont suscité une nouvelle vague d'indignation de la classe politique et suscité des proches de Marine Le Pen au sein du parti.

Venu commémorer dans le village martyr le 70e anniversaire du massacre d'Oradour-sur-Glane par une division SS, le premier ministre, Manuel Valls, a dénoncé les « petits agitateurs de la mémoire » visant sans le nommer Jean-Marie Le Pen.

« Il n'y aurait rien de pire que le choix du confort, celui d'occulter ce qui s'est passé. Et il y a pire, les révisionnistes, les nostalgiques de la collaboration, les petits agitateurs vénéneux de la mémoire, avec leurs mots perfides, ils veulent faire mal à la France, raviver ses plaies », a-t-il dit.

« Mais quand on aime la France, on ne salit pas ce pour quoi tant de Français ont donné leur vie », a-t-il ajouté. « Quand on aime la France, on ne calomnie pas son histoire. »


16.05 | 0 komentar | Read More

L'État colombien négocie avec le deuxième mouvement rebelle

Le président Juan Manuel Santos et le deuxième plus important groupe rebelle de Colombie ont annoncé mardi qu'ils avaient entamé des négociations de paix exploratoires, alimentant l'espoir que les deux guérillas de longue date de ce pays des Andes puissent prendre fin rapidement.

Cette annonce survient cinq jours seulement avant une élection présidentielle qui déterminera l'avenir politique de M. Santos, mais risque aussi de faire disparaître le processus de dialogue de paix entamé depuis 18 mois avec les FARC, le plus grand groupe d'insurgés du pays.

Un communiqué publié mardi sur le site Internet de la présidence précise que ces discussions exploratoires avec l'Armée nationale de libération (ELN) ont débuté en janvier.

Parmi les sujets pouvant être abordés au coeur d'un processus officiel, on invoque « les victimes et la participation sociale », avant de mentionner que les autres sujets doivent encore faire l'objet d'un accord.

M. Santos a toutefois fait savoir que de telles discussions ne débuteraient pas avant que l'ELN n'accepte certaines conditions, qu'il n'a pas nommées.

De leur côté, les FARC ont accepté de cesser de se financer via des enlèvements, une méthode aussi employée par l'ELN.

Le président Santos n'a pas voulu commenter le moment de l'annonce, pas plus qu'il n'a pris de question, se contentant d'affirmer qu'« ils ne remettraient pas en question les avancées réalisées à La Havane » avec les FARC.

Toujours au dire de M. Santos, les négociations à Cuba sont « dans leur phase finale », à la suite d'une autre annonce, samedi dernier, voulant que les parties se soient entendues sur un cadre visant à identifier et indemniser les dizaines de milliers de victimes du conflit.

Des ententes ont déjà été scellées sur la réforme agraire, la participation des rebelles au sein de l'appareil politique, et le démantèlement du système de trafic de drogue.

Les deux mouvements rebelles luttent contre le gouvernement depuis un demi-siècle. L'ELN compte environ 2000 combattants, contre quelque 8000 pour les FARC.


16.05 | 0 komentar | Read More

Un rouleau compresseur nommé Hillary

Written By Unknown on Jumat, 20 Juni 2014 | 16.06

Le reportage de Joyce Napier

L'ex-secrétaire d'État Hillary Clinton lance un livre sur ses quatre ans à la tête de la diplomatie américaine. Sa tournée de promotion ne serait-elle pas un prélude à la campagne présidentielle?

Hillary. Le prénom suffit. Aux États-Unis ou ailleurs dans le monde, peu importe l'âge, le milieu social ou l'appartenance politique, dites seulement « Alors? Hillary... », et le tour est joué, la conversation s'anime.

« Il y a très peu de gens dans le monde qu'on identifie uniquement par leur prénom. Il y a Hillary, le pape François et quelques autres.  » — Norm Ornstein, auteur, et analyste politique à l'institut de recherche conservateur American Enterprise Institute

Elle est une sorte de vedette rock aimée et détestée avec la même ferveur, qu'on lui lance des fleurs ou une chaussure pendant un discours.

Un prélude à la campagne présidentielle

Cette semaine sera LA semaine Hillary. L'ex-première dame, ex-sénatrice et ex-secrétaire d'État, lance son livre autobiographique, Hard Choices (Décisions difficiles), sur ses cinq ans (2009 à 2013) à la tête de la diplomatie américaine.

Si vous n'aimez pas Hillary, barricadez-vous chez vous, évitez la télé, la radio, Internet, Facebook et Twitter, conseillent des commentateurs américains. Personne ne pourra échapper au blitz médiatique. De quoi rendre jalouses les Angelina Jolie et Kim Kardashian de ce monde.

« L'engouement pour Hillary Clinton, l'intérêt qu'elle suscite chez les électeurs, est palpable, nous le sentons, nous le voyons tous les jours, à travers le pays. » — Seth Bringman, directeur des communications du PAC Ready for Hillary

Le PAC (comité d'action politique) a déjà récolté 6 millions de dollars en dons, alors que la principale intéressée n'a pas encore annoncé si elle briguera la présidence en 2016.

Le lancement de son livre et la tournée promotionnelle qu'elle entame sont un prélude à sa campagne présidentielle. 600 pages, 112 pays visités; la secrétaire d'État a parcouru 1,5 million de kilomètres en cinq ans.

Elle y expose sa vision de la politique étrangère américaine et les décisions difficiles qu'elle a prises, mais aussi sa vision des États-Unis. Un livre bien trop prudent pour être passionnant, qui ne suscite pas de polémique, juste ce qu'il faut pour lancer une candidature.

Hillary, il n'y a aucun doute, serait un véritable rouleau compresseur, voire une candidate imbattable, pour ses adversaires démocrates lors d'éventuelles primaires.

Selon un sondage ABC/Washington Post, elle récolterait 69 % des voix contre 12 % pour le vice-président Joe Biden.

Sept Américains sur dix, toutes allégeances politiques confondues, estiment qu'elle serait une présidente compétente et forte.


Les attaques sur son âge, sa santé, son sexe

Elle est donc une force redoutable pour les républicains, qui n'ont aucun candidat de sa trempe, et une cible pour les blogueurs, et les médias de droite. Ils ont d'ailleurs déjà commencé leurs attaques sur son âge, sa santé et, bien entendu, son sexe :

  • Elle a les deux mains appuyées sur le dossier à peine visible d'une chaise longue, sur la couverture du magazine People, et voilà que le fameux Drudge Report demande dans un tweet, s'il ne s'agit pas plutôt d'une marchette. Les réactions pleuvent de partout dans le monde.
  • Elle critique Vladimir Poutine, et il répond qu'il est « préférable de ne pas débattre avec les femmes. » Même flot de réactions planétaires.
  • Elle est hospitalisée en 2012 pour une commotion cérébrale, et le gourou républicain Karl Rove demande publiquement si cela n'a pas causé des lésions cérébrales permanentes. Hillary serait-elle une candidate aux facultés intellectuelles affaiblies?

« Pourquoi voudrait-elle passer les meilleures années qui lui restent à composer avec ces absurdités, quand elle pourrait les passer bien plus agréablement? » — Question posée par la chroniqueuse Ruth Marcus dans le Washington Post

Un symbole d'espoir et de changement

La réponse à la question de la chroniqueuse Ruth Marcus, Hillary Clinton la connaît sans doute déjà. Huit ans après le phénomène Obama et la campagne historique « Yes We Can », c'est elle, à 66 ans et bientôt grand-mère, qui incarne l'espoir et le changement.

« Vous avez un grand nombre de démocrates et d'Américains qui cherchent encore un idéal, un rêve qui ne s'est pas réalisé avec Barack Obama. » — Norm Ornstein

Barack Obama a déçu les démocrates, les femmes et, oui, même la communauté noire. Hillary Clinton semble être la seule à pouvoir attiser un électorat désabusé, épuisé par les chicanes mesquines et constantes de la classe politique de Washington.

S'il est vrai que l'image d'Hillary Clinton est celle d'une femme brillante et compétente, ce n'est pas son humour ou son côté chaleureux que l'on retient de ce personnage hypermédiatisé, qui peut faire aussi bien la couverture du magazine People que celle du très conservateur The Economist. Et puis une femme à la Maison-Blanche serait une autre victoire historique.


16.06 | 0 komentar | Read More

Les favélas pacifiées à Rio? Vraiment?

Le reportage de Jean-Michel Leprince

À l'approche de la Coupe du monde de soccer, les habitants des favélas de Rio de Janeiro sont inquiets. Ils se méfient de la police et ne croient pas aux promesses des autorités.

En 2008, en prévision de la Coupe du monde et des Jeux olympiques de 2016, Rio de Janeiro a entrepris d'améliorer la sécurité et son image.

La Ville a lancé son programme de pacification des favélas. Jusqu'ici, plus de 250 bidonvilles ont été pacifiés sur les 1000 que compte la municipalité.

L'objectif est de débarrasser les favélas des bandes de narcotrafiquants qui les contrôlent.

Des brutalités policières graves

La pacification semblait se diriger vers un succès. Mais depuis un an, les incidents se sont multipliés dans plusieurs bidonvilles. On fait état de brutalités policières graves.
Tout semblait paisible à Rocinha, la plus grande favéla de Rio, pacifiée en 2011, jusqu'à la disparition, il y a un an, d'un maçon soupçonné de trafic de drogue.

On sait maintenant qu'il a été torturé à mort dans des conteneurs qui servent de quartier général à l'Unité de police de pacification (UPP).

Dix policiers ont été arrêtés. En mars dernier, cinq policiers de Rocinha ont été accusés de fournir des renseignements aux narcotrafiquants.

Le chef de la police de pacification, le colonel Frederico Caldas, reconnaît que ses hommes ont perdu beaucoup de crédibilité lors de ce qu'il qualifie « d'épisode négatif ».

Les narcotrafiquants de retour

Le discrédit jeté sur la police encourage l'audace des narcotrafiquants, qui essaient de reconquérir leur territoire dans deux favélas en particulier : Rocinha et le Complexo do Alemao, dans le nord de la ville.

Le scénario ne s'est pas déroulé comme prévu dans ces deux bidonvilles. Depuis un an, on entend des coups de feu pratiquement toutes les nuits. On en parle quand il y a des morts. De plus en plus, les postes de police sont attaqués par des bandits.

« La demande de drogue est très forte. Le Brésil est le deuxième consommateur au monde de cocaïne et le premier de crack. » — Le colonel Frederico Caldas

C'est ainsi que le colonel Caldas explique l'offensive des narcotrafiquants, qui veulent profiter du discrédit envers les policiers et du manque de confiance envers les institutions. « Mais ça ne veut pas dire que la pacification est un échec, précise le colonel. Ailleurs, ça marche bien. »

Occupation ou pacification?

Comment s'y prennent les autorités pour pacifier une favéla? Par exemple, en 2010, au Complejo do Alemao, l'armée est entrée en force après avoir annoncé l'intervention. Les narcotrafiquants ont le temps de fuir, et leurs repères sont occupés.

Les militaires ont été plus tard remplacés par des policiers de l'UPP.

Selon José Martins, chef communautaire de Rocinha, « c'est plus de l'occupation que de la pacification ». Cet homme qui vit à Rocinha depuis 47 ans réclame des services pour les habitants : des égouts, de l'eau courante, l'enlèvement des ordures.

Un fond de racisme

Les habitants des favélas ont raison de se plaindre, selon Sarah Telles, une sociologue de l'Université catholique.

« La politique de sécurité à Rio malheureusement est restée dans le premier pas parce qu'ils font toujours la politique de la confrontation. Les habitants ont plein de plaintes : "On n'est pas bien traités, on nous traite comme des trafiquants, des bandits. On est surveillés le jour, la nuit." » — Sarah Telles

C'est ce que dit Diogo Barbosa, un résident de Rocinha, mais il approuve la pacification. Il croit qu'il faut que tout le monde s'habitue et que les policiers soient mieux formés.
La sociologue croit que le mal est bien plus profond. Elle estime qu'il y a un fond de racisme.

« Il y a un racisme de classe et de couleur de peau. Parce que pour nous, les pauvres, ce sont les Noirs. Une personne très blanche et blonde qui est pauvre, on n'y croit pas. » — Sarah Telles


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France : les tensions persistent entre Jean-Marie et Marine Le Pen

Jean-Marie Le Pen se dit blessé par sa fille Marine qui lui a reproché d'avoir commis une faute politique en employant le mot « fournée » pour fustiger des artistes hostiles au Front national et affirme ne plus avoir de communication avec elle.

Il regrette la décision prise, sans le prévenir, par la présidente du FN de ne plus héberger son blogue vidéo sur le site du parti afin d'éviter à l'avenir des poursuites judiciaires dont le directeur de publication pourrait faire les frais.

« La courtoisie ne domine pas dans cette affaire. Sur le plan affectif, je suis très blessé », a confié mardi au Point.fr le président d'honneur du FN, précisant « supporter assez bien les coups de face, mais pas ceux qui sont donnés dans le dos ».

« Je n'ai plus aucune communication avec elle », a ajouté le député européen, en récusant à nouveau le fait que le mot « fournée » ait une connotation antisémite. « Marine me fait le grief de ne pas avoir anticipé la possibilité d'une mauvaise interprétation d'un mot que j'ai employé. »

Dans une vidéo diffusée sur le site du FN, Jean-Marie Le Pen s'en était pris aux artistes qui vilipendent son parti, notamment Patrick Bruel, Madonna et Yannick Noah, lâchant : « On fera une fournée la prochaine fois ».

Ces propos ont suscité une nouvelle vague d'indignation de la classe politique et suscité des proches de Marine Le Pen au sein du parti.

Venu commémorer dans le village martyr le 70e anniversaire du massacre d'Oradour-sur-Glane par une division SS, le premier ministre, Manuel Valls, a dénoncé les « petits agitateurs de la mémoire » visant sans le nommer Jean-Marie Le Pen.

« Il n'y aurait rien de pire que le choix du confort, celui d'occulter ce qui s'est passé. Et il y a pire, les révisionnistes, les nostalgiques de la collaboration, les petits agitateurs vénéneux de la mémoire, avec leurs mots perfides, ils veulent faire mal à la France, raviver ses plaies », a-t-il dit.

« Mais quand on aime la France, on ne salit pas ce pour quoi tant de Français ont donné leur vie », a-t-il ajouté. « Quand on aime la France, on ne calomnie pas son histoire. »


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L'État colombien négocie avec le deuxième mouvement rebelle

Le président Juan Manuel Santos et le deuxième plus important groupe rebelle de Colombie ont annoncé mardi qu'ils avaient entamé des négociations de paix exploratoires, alimentant l'espoir que les deux guérillas de longue date de ce pays des Andes puissent prendre fin rapidement.

Cette annonce survient cinq jours seulement avant une élection présidentielle qui déterminera l'avenir politique de M. Santos, mais risque aussi de faire disparaître le processus de dialogue de paix entamé depuis 18 mois avec les FARC, le plus grand groupe d'insurgés du pays.

Un communiqué publié mardi sur le site Internet de la présidence précise que ces discussions exploratoires avec l'Armée nationale de libération (ELN) ont débuté en janvier.

Parmi les sujets pouvant être abordés au coeur d'un processus officiel, on invoque « les victimes et la participation sociale », avant de mentionner que les autres sujets doivent encore faire l'objet d'un accord.

M. Santos a toutefois fait savoir que de telles discussions ne débuteraient pas avant que l'ELN n'accepte certaines conditions, qu'il n'a pas nommées.

De leur côté, les FARC ont accepté de cesser de se financer via des enlèvements, une méthode aussi employée par l'ELN.

Le président Santos n'a pas voulu commenter le moment de l'annonce, pas plus qu'il n'a pris de question, se contentant d'affirmer qu'« ils ne remettraient pas en question les avancées réalisées à La Havane » avec les FARC.

Toujours au dire de M. Santos, les négociations à Cuba sont « dans leur phase finale », à la suite d'une autre annonce, samedi dernier, voulant que les parties se soient entendues sur un cadre visant à identifier et indemniser les dizaines de milliers de victimes du conflit.

Des ententes ont déjà été scellées sur la réforme agraire, la participation des rebelles au sein de l'appareil politique, et le démantèlement du système de trafic de drogue.

Les deux mouvements rebelles luttent contre le gouvernement depuis un demi-siècle. L'ELN compte environ 2000 combattants, contre quelque 8000 pour les FARC.


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Un rouleau compresseur nommé Hillary

Written By Unknown on Kamis, 19 Juni 2014 | 16.05

Le reportage de Joyce Napier

L'ex-secrétaire d'État Hillary Clinton lance un livre sur ses quatre ans à la tête de la diplomatie américaine. Sa tournée de promotion ne serait-elle pas un prélude à la campagne présidentielle?

Hillary. Le prénom suffit. Aux États-Unis ou ailleurs dans le monde, peu importe l'âge, le milieu social ou l'appartenance politique, dites seulement « Alors? Hillary... », et le tour est joué, la conversation s'anime.

« Il y a très peu de gens dans le monde qu'on identifie uniquement par leur prénom. Il y a Hillary, le pape François et quelques autres.  » — Norm Ornstein, auteur, et analyste politique à l'institut de recherche conservateur American Enterprise Institute

Elle est une sorte de vedette rock aimée et détestée avec la même ferveur, qu'on lui lance des fleurs ou une chaussure pendant un discours.

Un prélude à la campagne présidentielle

Cette semaine sera LA semaine Hillary. L'ex-première dame, ex-sénatrice et ex-secrétaire d'État, lance son livre autobiographique, Hard Choices (Décisions difficiles), sur ses cinq ans (2009 à 2013) à la tête de la diplomatie américaine.

Si vous n'aimez pas Hillary, barricadez-vous chez vous, évitez la télé, la radio, Internet, Facebook et Twitter, conseillent des commentateurs américains. Personne ne pourra échapper au blitz médiatique. De quoi rendre jalouses les Angelina Jolie et Kim Kardashian de ce monde.

« L'engouement pour Hillary Clinton, l'intérêt qu'elle suscite chez les électeurs, est palpable, nous le sentons, nous le voyons tous les jours, à travers le pays. » — Seth Bringman, directeur des communications du PAC Ready for Hillary

Le PAC (comité d'action politique) a déjà récolté 6 millions de dollars en dons, alors que la principale intéressée n'a pas encore annoncé si elle briguera la présidence en 2016.

Le lancement de son livre et la tournée promotionnelle qu'elle entame sont un prélude à sa campagne présidentielle. 600 pages, 112 pays visités; la secrétaire d'État a parcouru 1,5 million de kilomètres en cinq ans.

Elle y expose sa vision de la politique étrangère américaine et les décisions difficiles qu'elle a prises, mais aussi sa vision des États-Unis. Un livre bien trop prudent pour être passionnant, qui ne suscite pas de polémique, juste ce qu'il faut pour lancer une candidature.

Hillary, il n'y a aucun doute, serait un véritable rouleau compresseur, voire une candidate imbattable, pour ses adversaires démocrates lors d'éventuelles primaires.

Selon un sondage ABC/Washington Post, elle récolterait 69 % des voix contre 12 % pour le vice-président Joe Biden.

Sept Américains sur dix, toutes allégeances politiques confondues, estiment qu'elle serait une présidente compétente et forte.


Les attaques sur son âge, sa santé, son sexe

Elle est donc une force redoutable pour les républicains, qui n'ont aucun candidat de sa trempe, et une cible pour les blogueurs, et les médias de droite. Ils ont d'ailleurs déjà commencé leurs attaques sur son âge, sa santé et, bien entendu, son sexe :

  • Elle a les deux mains appuyées sur le dossier à peine visible d'une chaise longue, sur la couverture du magazine People, et voilà que le fameux Drudge Report demande dans un tweet, s'il ne s'agit pas plutôt d'une marchette. Les réactions pleuvent de partout dans le monde.
  • Elle critique Vladimir Poutine, et il répond qu'il est « préférable de ne pas débattre avec les femmes. » Même flot de réactions planétaires.
  • Elle est hospitalisée en 2012 pour une commotion cérébrale, et le gourou républicain Karl Rove demande publiquement si cela n'a pas causé des lésions cérébrales permanentes. Hillary serait-elle une candidate aux facultés intellectuelles affaiblies?

« Pourquoi voudrait-elle passer les meilleures années qui lui restent à composer avec ces absurdités, quand elle pourrait les passer bien plus agréablement? » — Question posée par la chroniqueuse Ruth Marcus dans le Washington Post

Un symbole d'espoir et de changement

La réponse à la question de la chroniqueuse Ruth Marcus, Hillary Clinton la connaît sans doute déjà. Huit ans après le phénomène Obama et la campagne historique « Yes We Can », c'est elle, à 66 ans et bientôt grand-mère, qui incarne l'espoir et le changement.

« Vous avez un grand nombre de démocrates et d'Américains qui cherchent encore un idéal, un rêve qui ne s'est pas réalisé avec Barack Obama. » — Norm Ornstein

Barack Obama a déçu les démocrates, les femmes et, oui, même la communauté noire. Hillary Clinton semble être la seule à pouvoir attiser un électorat désabusé, épuisé par les chicanes mesquines et constantes de la classe politique de Washington.

S'il est vrai que l'image d'Hillary Clinton est celle d'une femme brillante et compétente, ce n'est pas son humour ou son côté chaleureux que l'on retient de ce personnage hypermédiatisé, qui peut faire aussi bien la couverture du magazine People que celle du très conservateur The Economist. Et puis une femme à la Maison-Blanche serait une autre victoire historique.


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Les favélas pacifiées à Rio? Vraiment?

Le reportage de Jean-Michel Leprince

À l'approche de la Coupe du monde de soccer, les habitants des favélas de Rio de Janeiro sont inquiets. Ils se méfient de la police et ne croient pas aux promesses des autorités.

En 2008, en prévision de la Coupe du monde et des Jeux olympiques de 2016, Rio de Janeiro a entrepris d'améliorer la sécurité et son image.

La Ville a lancé son programme de pacification des favélas. Jusqu'ici, plus de 250 bidonvilles ont été pacifiés sur les 1000 que compte la municipalité.

L'objectif est de débarrasser les favélas des bandes de narcotrafiquants qui les contrôlent.

Des brutalités policières graves

La pacification semblait se diriger vers un succès. Mais depuis un an, les incidents se sont multipliés dans plusieurs bidonvilles. On fait état de brutalités policières graves.
Tout semblait paisible à Rocinha, la plus grande favéla de Rio, pacifiée en 2011, jusqu'à la disparition, il y a un an, d'un maçon soupçonné de trafic de drogue.

On sait maintenant qu'il a été torturé à mort dans des conteneurs qui servent de quartier général à l'Unité de police de pacification (UPP).

Dix policiers ont été arrêtés. En mars dernier, cinq policiers de Rocinha ont été accusés de fournir des renseignements aux narcotrafiquants.

Le chef de la police de pacification, le colonel Frederico Caldas, reconnaît que ses hommes ont perdu beaucoup de crédibilité lors de ce qu'il qualifie « d'épisode négatif ».

Les narcotrafiquants de retour

Le discrédit jeté sur la police encourage l'audace des narcotrafiquants, qui essaient de reconquérir leur territoire dans deux favélas en particulier : Rocinha et le Complexo do Alemao, dans le nord de la ville.

Le scénario ne s'est pas déroulé comme prévu dans ces deux bidonvilles. Depuis un an, on entend des coups de feu pratiquement toutes les nuits. On en parle quand il y a des morts. De plus en plus, les postes de police sont attaqués par des bandits.

« La demande de drogue est très forte. Le Brésil est le deuxième consommateur au monde de cocaïne et le premier de crack. » — Le colonel Frederico Caldas

C'est ainsi que le colonel Caldas explique l'offensive des narcotrafiquants, qui veulent profiter du discrédit envers les policiers et du manque de confiance envers les institutions. « Mais ça ne veut pas dire que la pacification est un échec, précise le colonel. Ailleurs, ça marche bien. »

Occupation ou pacification?

Comment s'y prennent les autorités pour pacifier une favéla? Par exemple, en 2010, au Complejo do Alemao, l'armée est entrée en force après avoir annoncé l'intervention. Les narcotrafiquants ont le temps de fuir, et leurs repères sont occupés.

Les militaires ont été plus tard remplacés par des policiers de l'UPP.

Selon José Martins, chef communautaire de Rocinha, « c'est plus de l'occupation que de la pacification ». Cet homme qui vit à Rocinha depuis 47 ans réclame des services pour les habitants : des égouts, de l'eau courante, l'enlèvement des ordures.

Un fond de racisme

Les habitants des favélas ont raison de se plaindre, selon Sarah Telles, une sociologue de l'Université catholique.

« La politique de sécurité à Rio malheureusement est restée dans le premier pas parce qu'ils font toujours la politique de la confrontation. Les habitants ont plein de plaintes : "On n'est pas bien traités, on nous traite comme des trafiquants, des bandits. On est surveillés le jour, la nuit." » — Sarah Telles

C'est ce que dit Diogo Barbosa, un résident de Rocinha, mais il approuve la pacification. Il croit qu'il faut que tout le monde s'habitue et que les policiers soient mieux formés.
La sociologue croit que le mal est bien plus profond. Elle estime qu'il y a un fond de racisme.

« Il y a un racisme de classe et de couleur de peau. Parce que pour nous, les pauvres, ce sont les Noirs. Une personne très blanche et blonde qui est pauvre, on n'y croit pas. » — Sarah Telles


16.05 | 0 komentar | Read More

France : les tensions persistent entre Jean-Marie et Marine Le Pen

Jean-Marie Le Pen se dit blessé par sa fille Marine qui lui a reproché d'avoir commis une faute politique en employant le mot « fournée » pour fustiger des artistes hostiles au Front national et affirme ne plus avoir de communication avec elle.

Il regrette la décision prise, sans le prévenir, par la présidente du FN de ne plus héberger son blogue vidéo sur le site du parti afin d'éviter à l'avenir des poursuites judiciaires dont le directeur de publication pourrait faire les frais.

« La courtoisie ne domine pas dans cette affaire. Sur le plan affectif, je suis très blessé », a confié mardi au Point.fr le président d'honneur du FN, précisant « supporter assez bien les coups de face, mais pas ceux qui sont donnés dans le dos ».

« Je n'ai plus aucune communication avec elle », a ajouté le député européen, en récusant à nouveau le fait que le mot « fournée » ait une connotation antisémite. « Marine me fait le grief de ne pas avoir anticipé la possibilité d'une mauvaise interprétation d'un mot que j'ai employé. »

Dans une vidéo diffusée sur le site du FN, Jean-Marie Le Pen s'en était pris aux artistes qui vilipendent son parti, notamment Patrick Bruel, Madonna et Yannick Noah, lâchant : « On fera une fournée la prochaine fois ».

Ces propos ont suscité une nouvelle vague d'indignation de la classe politique et suscité des proches de Marine Le Pen au sein du parti.

Venu commémorer dans le village martyr le 70e anniversaire du massacre d'Oradour-sur-Glane par une division SS, le premier ministre, Manuel Valls, a dénoncé les « petits agitateurs de la mémoire » visant sans le nommer Jean-Marie Le Pen.

« Il n'y aurait rien de pire que le choix du confort, celui d'occulter ce qui s'est passé. Et il y a pire, les révisionnistes, les nostalgiques de la collaboration, les petits agitateurs vénéneux de la mémoire, avec leurs mots perfides, ils veulent faire mal à la France, raviver ses plaies », a-t-il dit.

« Mais quand on aime la France, on ne salit pas ce pour quoi tant de Français ont donné leur vie », a-t-il ajouté. « Quand on aime la France, on ne calomnie pas son histoire. »


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L'État colombien négocie avec le deuxième mouvement rebelle

Le président Juan Manuel Santos et le deuxième plus important groupe rebelle de Colombie ont annoncé mardi qu'ils avaient entamé des négociations de paix exploratoires, alimentant l'espoir que les deux guérillas de longue date de ce pays des Andes puissent prendre fin rapidement.

Cette annonce survient cinq jours seulement avant une élection présidentielle qui déterminera l'avenir politique de M. Santos, mais risque aussi de faire disparaître le processus de dialogue de paix entamé depuis 18 mois avec les FARC, le plus grand groupe d'insurgés du pays.

Un communiqué publié mardi sur le site Internet de la présidence précise que ces discussions exploratoires avec l'Armée nationale de libération (ELN) ont débuté en janvier.

Parmi les sujets pouvant être abordés au coeur d'un processus officiel, on invoque « les victimes et la participation sociale », avant de mentionner que les autres sujets doivent encore faire l'objet d'un accord.

M. Santos a toutefois fait savoir que de telles discussions ne débuteraient pas avant que l'ELN n'accepte certaines conditions, qu'il n'a pas nommées.

De leur côté, les FARC ont accepté de cesser de se financer via des enlèvements, une méthode aussi employée par l'ELN.

Le président Santos n'a pas voulu commenter le moment de l'annonce, pas plus qu'il n'a pris de question, se contentant d'affirmer qu'« ils ne remettraient pas en question les avancées réalisées à La Havane » avec les FARC.

Toujours au dire de M. Santos, les négociations à Cuba sont « dans leur phase finale », à la suite d'une autre annonce, samedi dernier, voulant que les parties se soient entendues sur un cadre visant à identifier et indemniser les dizaines de milliers de victimes du conflit.

Des ententes ont déjà été scellées sur la réforme agraire, la participation des rebelles au sein de l'appareil politique, et le démantèlement du système de trafic de drogue.

Les deux mouvements rebelles luttent contre le gouvernement depuis un demi-siècle. L'ELN compte environ 2000 combattants, contre quelque 8000 pour les FARC.


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Un rouleau compresseur nommé Hillary

Written By Unknown on Rabu, 18 Juni 2014 | 16.06

Le reportage de Joyce Napier

L'ex-secrétaire d'État Hillary Clinton lance un livre sur ses quatre ans à la tête de la diplomatie américaine. Sa tournée de promotion ne serait-elle pas un prélude à la campagne présidentielle?

Hillary. Le prénom suffit. Aux États-Unis ou ailleurs dans le monde, peu importe l'âge, le milieu social ou l'appartenance politique, dites seulement « Alors? Hillary... », et le tour est joué, la conversation s'anime.

« Il y a très peu de gens dans le monde qu'on identifie uniquement par leur prénom. Il y a Hillary, le pape François et quelques autres.  » — Norm Ornstein, auteur, et analyste politique à l'institut de recherche conservateur American Enterprise Institute

Elle est une sorte de vedette rock aimée et détestée avec la même ferveur, qu'on lui lance des fleurs ou une chaussure pendant un discours.

Un prélude à la campagne présidentielle

Cette semaine sera LA semaine Hillary. L'ex-première dame, ex-sénatrice et ex-secrétaire d'État, lance son livre autobiographique, Hard Choices (Décisions difficiles), sur ses cinq ans (2009 à 2013) à la tête de la diplomatie américaine.

Si vous n'aimez pas Hillary, barricadez-vous chez vous, évitez la télé, la radio, Internet, Facebook et Twitter, conseillent des commentateurs américains. Personne ne pourra échapper au blitz médiatique. De quoi rendre jalouses les Angelina Jolie et Kim Kardashian de ce monde.

« L'engouement pour Hillary Clinton, l'intérêt qu'elle suscite chez les électeurs, est palpable, nous le sentons, nous le voyons tous les jours, à travers le pays. » — Seth Bringman, directeur des communications du PAC Ready for Hillary

Le PAC (comité d'action politique) a déjà récolté 6 millions de dollars en dons, alors que la principale intéressée n'a pas encore annoncé si elle briguera la présidence en 2016.

Le lancement de son livre et la tournée promotionnelle qu'elle entame sont un prélude à sa campagne présidentielle. 600 pages, 112 pays visités; la secrétaire d'État a parcouru 1,5 million de kilomètres en cinq ans.

Elle y expose sa vision de la politique étrangère américaine et les décisions difficiles qu'elle a prises, mais aussi sa vision des États-Unis. Un livre bien trop prudent pour être passionnant, qui ne suscite pas de polémique, juste ce qu'il faut pour lancer une candidature.

Hillary, il n'y a aucun doute, serait un véritable rouleau compresseur, voire une candidate imbattable, pour ses adversaires démocrates lors d'éventuelles primaires.

Selon un sondage ABC/Washington Post, elle récolterait 69 % des voix contre 12 % pour le vice-président Joe Biden.

Sept Américains sur dix, toutes allégeances politiques confondues, estiment qu'elle serait une présidente compétente et forte.


Les attaques sur son âge, sa santé, son sexe

Elle est donc une force redoutable pour les républicains, qui n'ont aucun candidat de sa trempe, et une cible pour les blogueurs, et les médias de droite. Ils ont d'ailleurs déjà commencé leurs attaques sur son âge, sa santé et, bien entendu, son sexe :

  • Elle a les deux mains appuyées sur le dossier à peine visible d'une chaise longue, sur la couverture du magazine People, et voilà que le fameux Drudge Report demande dans un tweet, s'il ne s'agit pas plutôt d'une marchette. Les réactions pleuvent de partout dans le monde.
  • Elle critique Vladimir Poutine, et il répond qu'il est « préférable de ne pas débattre avec les femmes. » Même flot de réactions planétaires.
  • Elle est hospitalisée en 2012 pour une commotion cérébrale, et le gourou républicain Karl Rove demande publiquement si cela n'a pas causé des lésions cérébrales permanentes. Hillary serait-elle une candidate aux facultés intellectuelles affaiblies?

« Pourquoi voudrait-elle passer les meilleures années qui lui restent à composer avec ces absurdités, quand elle pourrait les passer bien plus agréablement? » — Question posée par la chroniqueuse Ruth Marcus dans le Washington Post

Un symbole d'espoir et de changement

La réponse à la question de la chroniqueuse Ruth Marcus, Hillary Clinton la connaît sans doute déjà. Huit ans après le phénomène Obama et la campagne historique « Yes We Can », c'est elle, à 66 ans et bientôt grand-mère, qui incarne l'espoir et le changement.

« Vous avez un grand nombre de démocrates et d'Américains qui cherchent encore un idéal, un rêve qui ne s'est pas réalisé avec Barack Obama. » — Norm Ornstein

Barack Obama a déçu les démocrates, les femmes et, oui, même la communauté noire. Hillary Clinton semble être la seule à pouvoir attiser un électorat désabusé, épuisé par les chicanes mesquines et constantes de la classe politique de Washington.

S'il est vrai que l'image d'Hillary Clinton est celle d'une femme brillante et compétente, ce n'est pas son humour ou son côté chaleureux que l'on retient de ce personnage hypermédiatisé, qui peut faire aussi bien la couverture du magazine People que celle du très conservateur The Economist. Et puis une femme à la Maison-Blanche serait une autre victoire historique.


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