Les Kurdes ont repris le plus grand barrage d'Irak aux djihadistes

Written By Unknown on Senin, 18 Agustus 2014 | 16.06

Les forces kurdes, mises en déroute par les combattants de l'État islamique (EI) le mois dernier, ont repris le contrôle du barrage de Mossoul, un ouvrage qui alimente en électricité et en eau toute cette région d'Irak, où l'armée américaine a mené plusieurs raids aériens.

Le Commandement central de l'armée américaine a précisé dans un communiqué diffusé dans la nuit de samedi à dimanche que neuf frappes de chasseurs et de drones avaient « détruit ou endommagé » un certain nombre de véhicules blindés.

Le porte-parole des peshmerga (forces kurdes), Halgurd Hikmat, a déclaré que des avions américains avaient bombardé à plusieurs reprises des positions djihadistes au cours des 24 dernières heures.

Un peu plus tôt, selon un ingénieur travaillant au barrage, les combattants de l'EI ont demandé aux civils vivant aux abords du barrage de partir et ont commencé à miner les routes menant à l'édifice.

Obama a autorisé des frappes

Barack Obama a informé le Congrès américain qu'il avait autorisé des frappes aériennes sur les positions des combattants de l'État islamique afin de reprendre le contrôle du barrage de Mossoul, a indiqué la Maison-Blanche, dimanche.

Le président américain a donné son feu vert à cette opération, car la perte de cet édifice menacerait des populations civiles ainsi que l'ambassade des États-Unis à Bagdad, ajoute la Maison-Blanche.

« La perte du barrage de Mossoul menacerait la vie d'un grand nombre de civils, menacerait le personnel et les installations américaines - y compris l'ambassade des États-Unis à Bagdad - et empêcherait le gouvernement irakien de fournir les services essentiels à la population irakienne », précise un communiqué.

« Ces opérations sont limitées dans leur nature, leur durée et leur ampleur et sont menées en coordination avec le gouvernement d'Irak qui en a fait la demande », poursuit le texte.

Les Kurdes ont repris les villes majoritairement chrétiennes de Batmaiya et Telaskaf, à une trentaine de kilomètres de Mossoul, ont rapporté des témoins. Les peshmerga ne s'étaient pas approchés aussi près de Mossoul depuis qu'elle est tombée entre les mains de l'EI en juin.

Les djihadistes ont renforcé les contrôles routiers aux entrées de la grande ville du nord de l'Irak, ont rapporté des habitants.

Dans un premier temps submergés par la supériorité militaire de l'EI, qui s'est emparé des armes lourdes abandonnées par l'armée irakienne lors de sa déroute en juin, les Kurdes ont depuis reçu le soutien des États-Unis et de plusieurs pays de l'Union européenne, dont la France, qui ont commencé à leur livrer des armes ou se sont engagés à le faire.

Ce soutien risque cependant d'encourager les ambitions indépendantistes des Kurdes, que le nouveau premier ministre irakien, le chiite Haïdar Al-Abadi, va devoir s'employer à contenir.

Entraînement militaire pour les yézidis

Dimanche, le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier s'est prononcé contre la création d'un État kurde indépendant, au lendemain d'une visite en Irak pendant laquelle il s'est entretenu avec Haïdar Al-Abadi à Bagdad et avec le président de la région autonome du Kurdistan, Massoud Barzani, à Erbil.

« Un État kurde indépendant déstabiliserait un peu plus la région et créerait de nouvelles tensions, y compris avec les voisins de l'Irak », a estimé Frank-Walter Steinmeier dans un entretien publié par le journal allemand Bild am Sonntag.

Le ministre faisait notamment allusion à la Turquie et à l'Iran, qui abritent une forte minorité kurde.

« C'est pour cela que j'espère que l'unité de l'Irak sera préservée », a-t-il ajouté.

Pour l'heure, la priorité des pays occidentaux reste d'enrayer l'offensive des djihadistes, qui ont massacré des centaines de personnes et poussé sur le chemin de l'exil des dizaines de milliers d'autres, en particulier des membres des minorités religieuses comme les chrétiens et les yézidis.

Dimanche, une centaine de yézidis ont manifesté dans la ville kurde de Dohouk pour dénoncer le refus des forces de sécurité kurdes de laisser fuir en Turquie.

« Les peshmerga ne sont pas capables de nous protéger. L'État islamique est venu dans nos villages et a tué des centaines de personnes. Nous ne voulons pas rester en Irak car ils nous tueront un jour ou l'autre », a déclaré Nadia, une manifestante âgée de 20 ans.

D'autres yézidis ont en revanche réussi à franchir la frontière avec la Syrie, où des centaines d'entre eux ont commencé à recevoir une formation militaire dispensée par des combattants kurdes pour participer à la lutte contre l'EI.

Selon un membre de la milice kurde syrienne YPG et un photographe de Reuters qui s'est rendu dimanche dans un camp d'entraînement sur la base militaire de Serimli, à Kamichli, dans le nord-est de la Syrie, les yézidis apprennent notamment à se servir de fusils d'assaut et de lance-roquettes.

« Les civils yézidis veulent rester en Syrie parce que c'est plus sûr mais les volontaires sont déterminés à retourner en Irak pour se battre », assure le milicien.


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