Cameron met en garde les Écossais contre un oui majoritaire

Written By Unknown on Kamis, 11 September 2014 | 16.05

Les précisions de Raymond Saint-Pierre

Alors qu'il poursuit sa visite en Écosse pour y soutenir la campagne du non, le premier ministre britannique David Cameron prévient qu'une victoire du oui au référendum de la semaine prochaine sera un « saut dans l'inconnu » irréversible pour les Écossais.

David Cameron est arrivé à Édimbourg en début de journée pour apporter son appui au camp du non qui ne cesse de perdre du terrain ces derniers jours dans les intentions de vote au profit des partisans du oui. Les chefs de l'opposition Ed Miliband et Nick Clegg sont également sur place pour les mêmes raisons. 

« Cela me briserait le coeur de voir cette famille de nations se déchirer », a déclaré à Édimbourg le premier ministre Cameron avant de mettre en garde les électeurs écossais contre la tentation d'un vote sanction à l'endroit des politiques de son gouvernement, fort impopulaire en Écosse. 

« Je pense que certains ont un peu l'impression qu'il s'agit d'une élection générale et qu'on peut changer d'avis cinq ans plus tard (...) C'est totalement différent d'une élection générale, ce n'est pas une question pour les cinq ans à venir, mais pour le prochain siècle. » — David Cameron, premier ministre du Royaume-Uni

Un « saut dans l'inconnu »

Quelques heures avant son arrivée en Écosse, le chef du gouvernement britannique a publié un texte adressé aux Écossais dans le quotidien anglais Daily Mail dans lequel il qualifie un vote pour le oui de « saut dans l'inconnu ». Dans son texte, David Cameron prévient également qu'en cas de séparation du Royaume-Uni, il n'y a pas de retour possible.

« Si le Royaume-Uni éclate, il éclate pour toujours. Le choix qui vous est offert est donc clair : un saut dans l'inconnu avec le oui, ou un avenir meilleur pour l'Écosse avec le non. » — David Cameron, premier ministre du Royaume-Uni

« Le Royaume-Uni est un pays précieux et spécial. C'est ce qui est en jeu. Donc, ne laissons aucun doute aux Écossais : nous voulons désespérément que vous restiez; nous ne voulons pas que cette famille de nations se déchire », écrit M.Cameron dans le quotidien anglais Daily Mail.

Il faut dire que les enjeux sont importants, notamment pour les Britanniques qui réalisent, huit jours avant le référendum, qu'une sécession de l'Écosse est désormais chose possible, voire probable, si l'option du oui demeure en tête des sondages.

Pour tenter de garder les Écossais au sein du Royaume-Uni, Londres annonce d'entrée de jeu qu'elle est prête à discuter d'une révision des pouvoirs et juridictions avec le Parlement écossais.

David Cameron insiste : son gouvernement est bel et bien prêt à transférer des pouvoirs aux Écossais, notamment sur l'emprunt, les impôts et les dépenses s'ils optent pour le non.

Mais ces compromis de dernière minute seront-ils suffisants pour stopper la marche du oui en Écosse? Plusieurs observateurs commencent à en douter.

La publication d'un nouveau sondage mercredi accorde en effet 53,9 % des intentions de vote aux indépendantistes.

Les conservateurs de David Cameron étant plutôt impopulaires en Écosse, où la gauche domine, ces derniers avaient jusqu'ici affiché un profil bas dans la région pour éviter de nuire au camp du non. Or, devant la possibilité d'une fin abrupte du Royaume-Uni, le premier ministre Cameron semble avoir définitivement sauté dans l'arène politique écossaise.

Les indépendantistes plus déterminés que jamais

L'entrée en scène des chefs britanniques en Écosse n'a pas semblé ébranler outre mesure le chef du camp souverainiste, Alex Salmond.

Selon lui, aucun dirigeant conservateur n'a jamais été aussi impopulaire chez les Écossais que David Cameron et aucun leader travailliste n'a jamais suscité plus de méfiance qu'Ed Miliband. Pour Alex Salmond, cette visite de dernière minute sera contre-productive pour le camp du non.

« S'ils étaient venus en bus, je leur aurais payé le billet. » — Alex Salmond, chef du camp du oui

Inquiétude dans les milieux financiers

Les études d'opinion témoignant de la percée du soutien à la cause indépendantiste au cours des dernières semaines provoquent la stupeur des milieux financiers et donnent des sueurs froides aux banquiers et assureurs écossais, dont la majeure partie de la clientèle est britannique.

Les risques d'éclatement du Royaume-Uni ont aussi des répercussions sur la valeur de la livre sterling, qui a atteint lundi son plus bas niveau en près de dix mois face au dollar, alors que les actions des banques basées en Écosse chutaient, dans des marchés pris de court par les sondages favorables à l'indépendance de l'Écosse.

Les unionistes ont par ailleurs prévenu les Écossais que s'ils optent pour l'indépendance ils ne pourront garder la livre comme unité monétaire.

La reine garde ses distances

Pendant ce temps, au palais de Buckingham, à Londres, la reine Élisabeth II a fait savoir qu'elle ne prendra pas part au débat sur l'indépendance de l'Écosse.

Certains médias avaient laissé entendre que la Couronne serait inquiète d'un possible éclatement du Royaume-Uni et que le gouvernement Cameron s'apprêterait à demander à la souveraine d'intervenir.

« L'impartialité constitutionnelle de la souveraineté est un principe établi de notre démocratie, et la reine l'a démontré tout au long de son règne. Selon ce principe, le monarque est au-dessus de la politique, et les responsables au gouvernement ont pour devoir de faire en sorte que cela reste le cas », a expliqué un porte-parole du palais de Buckingham.


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