Soudan du Sud : l'ONU enverra 6000 Casques bleus supplémentaires

Written By Unknown on Rabu, 25 Desember 2013 | 16.05

Le Conseil de sécurité des Nations unies a autorisé mardi l'envoi de près de 6000 Casques bleus supplémentaires pour renforcer la mission de l'ONU au Soudan du Sud (MINUSS) et lui permettre de mieux protéger les civils.

Les 15 membres du Conseil ont voté à l'unanimité cette résolution qui fait ainsi passer le plafond autorisé des effectifs militaires de la mission onusienne de 7000 à 12 500 soldats. Le nombre de policiers atteint désormais 1323 hommes contre 900 auparavant.

Charniers

Plus tôt, l'ONU a annoncé la découverte au Soudan du Sud d'un charnier, avec en son sein ce qui semble être les corps de 75 soldats Dinka, ce qui relance les craintes d'un nouveau cycle de violences ethniques dans le pays.

Le charnier a été découvert dans la ville de Bentiu, capitale de l'État d'Unity et ville tenue par les rebelles, selon la Haute-Commissaire aux Droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay, qui a également fait état « d'au moins » deux autres fosses communes à Juba, la capitale du Soudan du Sud.

Le Soudan du Sud est le théâtre depuis plusieurs jours de violences meurtrières à caractère ethnique, entre des factions rivales de l'armée. Les premières hostilités remontent au 15 décembre et ont commencé à Juba pour s'étendre ensuite aux régions pétrolières du pays et au-delà. Les combats opposent pour l'essentiel les factions Dinka et Nuer de l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS), nom officiel des forces armées du Soudan du Sud. Certains ont fait également état de milices et de jeunes livrés à eux-mêmes qui s'en prennent aux ethnies combattantes.

Les puissances occidentales et les pays d'Afrique de l'Est ont tenté une médiation entre le président Salva Kiir, un Dinka, et le chef des rebelles, Riek Machar, un Nuer, qui était vice-président avant son limogeage par le chef d'État en juillet. Les deux hommes disent que le conflit n'est pas tribal mais politique. Il n'en reste pas moins que quelque 40 000 personnes se sont réfugiées dans les bases des soldats de l'ONU par crainte d'être prises dans des opérations d'assassinats ethniques.

Sur le réseau social Twitter, le gouvernement de Juba a nié toute responsabilité pour le charnier de Bentiu. « Bentiu est actuellement sous le contrôle du chef rebelle Riek Machar », peut-on lire. « Nous n'avions rien à avoir avec cette zone et les meurtres de masse au Sud-Soudan. »

« Extrêmement inquiète »

« Les attaques ciblées contre des civils et contre le personnel des Nations unies, telles que celles qui se sont passées à Juba et au Jonglei, pourraient constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité », a déclaré Adama Dieng, conseiller spécial Nations unies pour la prévention des génocides, dans un communiqué commun avec Jennifer Welsh, conseiller spécial des Nations unies.

Salva Kiir a annoncé mardi que l'armée gouvernementale avait repris la ville de Bor, capitale de l'État du Jonglei, perdue dimanche. « Les troupes loyales au gouvernement ont pris Bor et nettoient les forces encore là, quelles qu'elles soient », a déclaré le chef de l'État aux journalistes à son bureau à Juba.

Riek Machar et Salva Kiir se disent ouverts au dialogue mais le chef rebelle a dit lundi qu'il ne négocierait que si ses alliés détenus étaient libérés, et le gouvernement a aussitôt rejeté cette exigence. « Je suis extrêmement inquiète du risque de catastrophe au Soudan du Sud, à la fois pour la population et pour la région », a déclaré Catherine Ashton, la haute représentante chargée de la politique extérieure de l'Union européenne. « Une telle situation peut, et doit, être évitée. »

Dans un communiqué, Navi Pillay a appelé les deux camps à protéger les populations civiles. La juriste sud-africaine a prévenu que les responsables politiques et militaires qui se rendraient coupables de crimes devraient rendre des comptes. « Ces derniers jours, des exécutions extrajudiciaires massives, le ciblage d'individus sur la base de leur appartenance ethnique et des détentions arbitraires ont été attestés », a-t-elle précisé. « Nous avons découvert un charnier à Bentiu, dans l'État de l'Unité, et on signale au moins deux autres fosses communes à Juba. »

Navi Pillay s'est, par ailleurs, déclarée très inquiète du sort réservé aux personnes arrêtées qui sont détenues dans des lieux tenus secrets, y compris « les plusieurs centaines de civils qui auraient été arrêtés lors de perquisitions de domiciles individuels et dans plusieurs hôtels de Juba ».

Après la mise à l'arrêt des installations pétrolières dans l'État d'Unity en raison des combats, la production pétrolière du pays a baissé de 45 000 barils par jour pour tomber à 200 000 barils par jour, d'après le ministre du Pétrole, Stephen Dhieu Dau.


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