Les précisions de Joyce Napier
L'impasse budgétaire persiste à Washington, au deuxième jour d'une crise qui paralyse une bonne partie de l'appareil gouvernemental. Mercredi en soirée, une rencontre de plus d'une heure n'a pas suffi au président Barack Obama pour convaincre quatre leaders du Congrès - deux républicains et deux démocrates - de s'entendre sur une législation destinée à remettre en marche la machine budgétaire.
« Obama refuse de négocier », a déclaré le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, au sortir de cette réunion.
De son côté, le leader de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a réitéré que le principal point en litige demeurait la loi qui a entraîné la réforme de l'assurance maladie aux États-Unis. Cette réforme, pièce maîtresse du bilan social de Barack Obama, est entrée en vigueur mardi. Et, pour les démocrates, l'emblématique « Obamacare » ne doit pas servir de monnaie d'échange pour la conclusion d'une autre législation qui, elle, aurait pour effet de dénouer la crise budgétaire.
Plus tôt, mercredi, à l'occasion d'une entrevue accordée au réseau de télévision CNBC, le président américain s'était dit « exaspéré » de cette situation « totalement inutile ». Barack Obama a affirmé, en substance, que les entreprises auront tôt fait de manifester leur mécontentement, advenant que cette impasse perdure jusqu'à la période des Fêtes.
Les investisseurs se doivent d'être inquiets, a affirmé le président américain. « Lorsqu'il y a une situation dans laquelle un groupe est prêt à faire défaut sur les obligations des États-Unis [envers leurs créanciers], alors nous avons un problème » a-t-il jugé.
Au nom d'un groupe de dirigeants de grandes entreprises, le directeur de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, a d'ailleurs déclaré mercredi que les conséquences pourraient être importantes pour le monde financier américain, advenant que ce blocage se poursuive.
En raison de la situation qui prévaut à Washington, la Maison-Blanche a écourté le voyage en Asie qu'effectuera sous peu le président américain. Barack Obama ne se rendra pas, comme prévu, en Malaisie et aux Philippines.
800 000 fonctionnaires en congé sans solde
Ce solide désaccord budgétaire, opposant démocrates et républicains au Congrès, est à l'origine de la fermeture temporaire des services offerts par l'État. Dans la nuit de lundi à mardi, environ 800 000 fonctionnaires jugés non essentiels ont été mis en congé sans solde. C'est la première fois que le gouvernement fédéral doit ordonner la fermeture partielle de ses services depuis 1996.
La mésentente entre les deux partis politiques est profonde. Les républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, insistent depuis des mois pour modifier ou reporter la réforme de l'assurance maladie. Or, l'Affordable Care Act bénéficie du soutien indéfectible des démocrates, majoritaires au Sénat.
- Le Dow Jones s'était délesté de près de 60 points, pour terminer sa chute à 15 133,14 points, une perte de 0,39 %;
- Le Nasdaq, à dominante technologique, avait perdu 2,96 points, valant à 3815,02 points
- L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,07 % ( soit de 1,13 point), pour clôturer à 1.693,87 points.
Au Canada :
- L'indice TSX, à Toronto, a fini à 12 839 points, en baisse de 0,07 %
- Le dollar canadien a clôturé sous la barre des 97 cents américains, en baisse de 0,06 ¢ américains.
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