Assad pose ses conditions pour la conférence de Genève 2

Written By Unknown on Kamis, 31 Oktober 2013 | 16.05

Lors de sa rencontre mercredi avec Lakhdar Brahimi, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, le président syrien Bachar Al-Assad a insisté sur son refus de toute ingérence internationale lors de la conférence de Genève 2.

« Le peuple syrien est la seule partie à avoir le droit de décider de l'avenir de son pays. Toute solution ou accord doit avoir l'aval des Syriens et refléter leur volonté, loin des ingérences extérieures », a déclaré M. Assad.

M. Assad pose comme condition l'arrêt de l'aide aux rebelles par certains pays de la région.

« La réussite de n'importe quelle solution politique passe par l'arrêt du soutien aux groupes terroristes, par une pression sur les pays qui facilitent le passage des terroristes, qui leur offrent argent, armes et soutien logistique », a-t-il indiqué.

Le président syrien accuse l'Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie et certains pays occidentaux de fournir armes et fonds aux rebelles.

Selon l'agence officielle Sana, M. Brahimi a souligné que « les efforts déployés en vue de la tenue de la conférence de Genève se concentr[aient] sur la façon de permettre aux Syriens de se réunir et de se mettre d'accord le plus tôt possible sur une solution à la crise ».

L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe est revenu à Damas après un an d'absence, lundi dernier. Il tentera de mettre de l'huile dans les rouages afin que la conférence de paix, dite de Genève 2, se tienne en novembre prochain. Elle a pour objectif de résoudre le conflit syrien, qui a fait plus de 100 000 morts jusqu'à maintenant, selon l'ONU.

Avant de s'entretenir avec le président syrien, M. Brahimi avait rencontré des membres de l'opposition et le ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem. L'envoyé spécial de l'ONU s'était auparavant rendu en Iran, en Turquie, en Égypte, en Irak et au Qatar pour chercher l'adhésion de ces pays, impliqués dans le conflit syrien.

Dans cette tournée, M. Brahimi ne s'est pas rendu en Arabie saoudite, pourtant très impliquée dans cette crise. Le royaume wahabite est hostile à la conférence de paix de Genève, car selon lui, elle donne la part belle au régime de Damas et permet à son ennemi, l'Iran, de participer aux discussions.

Cessez-le-feu temporaire entre les deux parties

Un accord entre le gouvernement syrien et les rebelles a permis, mardi, l'évacuation d'environ 1800 civils de la ville de Mouadamiya, près de Damas. C'est un rare cessez-le-feu entre les belligérants qui a permis de mener à bien l'opération. Toutefois, des milliers de personnes restent encore bloquées dans la banlieue assiégée par les forces du régime de Bachar Al-Assad. Selon les rebelles, des milliers d'habitants risqueraient la famine. Damas accuse plutôt les combattants de l'opposition de retenir les habitants en otages.

Le régime reprend l'initiative

Reprenant du poil de la bête depuis qu'il a accepté la destruction de son arsenal d'armes chimiques, le régime syrien a signifié qu'il ne participera pas à cette conférence à n'importe quel prix.

Le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem a déclaré que son pays participera « à Genève 2 sur la base du droit exclusif du peuple syrien à décider de son avenir politique, à choisir ses dirigeants, et sur le refus de toute forme d'intervention extérieure ».

« Le dialogue se fera entre Syriens », a-t-il insisté.

La déclaration de M. Mouallem est une réponse au groupe des « Amis de la Syrie », qui a déclaré que M. Al-Assad n'aurait « aucun rôle » dans le futur gouvernement syrien.

Lakhdar Brahimi est allé dans le même sens que le ministre syrien, affirmant être venu à Damas pour préparer « une conférence pour le dialogue entre les parties syriennes ». Il a ajouté que « seuls les Syriens décideront de l'avenir de la Syrie ».

Conflit syrien : onde de choc au Moyen-Orient

Un accord inutile?

L'accord qui résultera de la conférence pourrait s'avérer inutile puisque plusieurs groupes de l'opposition n'y participeront pas. Certaines factions de l'opposition ont même menacé ceux qui prendraient part à Genève 2 de les faire comparaître devant « [leurs] tribunaux ».

De plus, l'Arabie saoudite, un allié de l'opposition au régime Al-Assad, met de la pression à ceux-ci pour qu'ils ne participent pas à la conférence.

Par ailleurs, la Coalition nationale de l'opposition a indiqué qu'elle se prononcera sur sa participation à la conférence Genève 2 après sa réunion du 9 novembre.

La conférence de Genève 2 pourrait avoir lieu le 23 novembre, mais cette date n'a pas été confirmée par tous les acteurs qui y participeront.


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