Fin du siège à Nairobi

Written By Unknown on Rabu, 25 September 2013 | 16.06

Le récit de Frédéric Nicoloff

Le président kényan, Uhuru Kenyatta, a annoncé la fin du siège au centre commercial Westgate à Nairobi, occupé depuis samedi par un commando islamiste armé : « Nous avons humilié et vaincu nos assaillants ».

Dans un discours télévisé à la nation, le président a déclaré que 5 terroristes ont été tués, et 11 suspects sont en détention. Il a fait état de la mort de 61 civils et de 6 agents des forces de sécurité. 

Uhuru Kenyatta a expliqué que trois étages du centre commercial se sont effondrés, en raison d'un violent incendie qui a éclaté lundi. Des corps se trouveraient encore dans les décombres.

Il a aussi indiqué que des experts en médecine légale examinaient les corps déjà récupérés pour établir la nationalité des assaillants. Il a dit ne pas être en mesure de confirmer la participation avancée par certains services de renseignement de deux à trois ressortissants américains et d'une Britannique.

Le président Kenyatta a aussi annoncé trois jours de deuil national à compter de mercredi.

Tirs, mouvements de troupes et confusion

Plus tôt dans la journée, des coups de feu ont résonné sporadiquement dans le centre commercial, au quatrième jour de l'attaque lancée par la milice somalienne Al-Shabab. Les soldats ont ratissé pendant de longues heures les différentes sections du Westgate.

De son côté, le commando affirmait sur Twitter qu'il tenait ses positions, qu'il y avait toujours des otages en vie et que le sol était jonché d'un nombre « incalculable » de cadavres. Le ministère kényan de l'Intérieur avait pourtant dit quelques heures plus tôt que le centre commercial était « sous contrôle » et que tous les otages avaient été libérés. 

Nouvelles menaces

Dans un enregistrement audio publié sur Internet, les Shabab somaliens menacent le Kenya de nouvelles attaques si Nairobi ne retire pas ses troupes de Somalie. « Nous lançons un avertissement au gouvernement kényan et à tous ceux qui le soutiennent : s'ils veulent la paix, qu'ils quittent notre territoire [...]. Sinon sachez qu'il ne s'agira que d'un avant-goût de ce que nous allons faire [...] et vous devrez vous attendre à des journées noires », a déclaré le porte-parole des Shabab, Sheikh Ali Mohamud Rage, en référence à la sanglante attaque contre le Westgate.

Deux Canadiens ont été tués dans l'attaque du commando, dont une diplomate originaire d'Ottawa. Deux Françaises, trois Britanniques, un Sud-Africain, une Sud-Coréenne, une Néerlandaise, un Péruvien et deux Indiens figurent également parmi les victimes.

Mardi à Genève, le premier ministre de la Somalie a dénoncé la « lâche attaque » du Westgate. Abdi Farah Shirdon a déclaré que les responsables de l'attentat devaient répondre de leurs actes, lors d'une session spéciale du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur la Somalie. Le premier ministre somalien réclame l'aide de la communauté internationale pour combattre les Shabab et dit travailler de concert avec les autorités kényanes.

Des assaillants venus « du monde entier »

Interviewée lundi soir par la chaîne de télévision américaine PBS, la ministre kényane des Affaires étrangères, Amina Mohamed, a soutenu que « deux ou trois Américains et une Britannique » figuraient parmi les assaillants - une affirmation démentie par la suite par Al-Shabab.

La police kényane avait déjà affirmé que la Britannique Samantha Lewthwaite, veuve d'un des kamikazes des attentats du 7 juillet 2005 à Londres, pourrait être « impliquée », mais cette information n'a pas encore été confirmée par Londres.

Concernant les « deux ou trois Américains » possiblement impliqués, la ministre a précisé sur les ondes de PBS qu'il s'agissait « de jeunes hommes, âgés entre 18 et 19 ans [...] d'origine somalienne ou arabe, mais qui vivaient aux États-Unis, dans le Minnesota et dans un autre endroit ».

L'attaque a été revendiquée dès samedi par Al-Shabab, un groupe lié à Al-Qaïda qui exige le retrait des troupes kényanes présentes en Somalie depuis octobre
2011.

Le chef d'état-major des forces armées du Kenya, le général Julius Karangi, a toutefois déclaré à la presse que les membres du commando venaient de pays différents, parlant d'un « rassemblement multinational du monde entier » sans pour autant fournir de précisions sur les nationalités des assaillants.

En point de presse lundi, le premier ministre Stephen Harper a qualifié l'attentat de « lâche », ajoutant que le Canada et ses alliés examinaient la situation de près. Il a aussi offert ses condoléances aux familles, amis et collègues des victimes.

M. Harper n'a pas commenté la rumeur selon laquelle l'un des assaillants serait canadien. Il a toutefois assuré qu'il ne croyait pas à un phénomène de radicalisation majeur au Canada.

Un conflit qui s'enlise

Le représentant spécial de l'ONU pour la Somalie, Nicholas Kay, a appelé la communauté internationale à intensifier la lutte contre les insurgés islamistes somaliens, qui tentent depuis plusieurs années de prendre le pouvoir à Mogadiscio.

« L'approche de l'ONU et mon approche vis-à-vis des Shabab en Somalie, c'est qu'il faut intensifier nos campagnes, du point de vue militaire, mais aussi politique et pratique », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Genève.

La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda a également proposé son aide en vue de poursuivre les responsables de l'attaque.

L'attaque pourrait « constituer un crime en vertu du Statut de Rome », le traité fondateur de la CPI auquel le Kenya est un État partie, a déclaré Mme Bensouda, citée dans un communiqué.

LE FIL DES ÉVÉNEMENTS :

Samedi 21 septembre

Une dizaine d'hommes armés font irruption en mi-journée dans le centre commercial Westgate à Nairobi et ouvrent le feu à l'arme automatique et à la grenade sur la foule et le personnel. Les forces de l'ordre interviennent et procèdent à des évacuations. On dénombre plusieurs morts et blessés;

En soirée, les islamistes somaliens d'Al-Shabab, liés à Al-Qaïda, revendiquent l'attaque;

Le président kényan Uhuru Kenyatta annonce à la télévision au moins 39 morts et 150 blessés;

Dimanche 22 septembre

- En matinée, les forces de sécurité tentent toujours de déloger les assaillants;

- Ottawa annonce la mort de deux Canadiens, dont une diplomate;

- Les combats reprennent en soirée. Des agents israéliens interviennent aux côtés des forces kényanes. Le bilan s'alourdit à plus de 60 morts;

Lundi 23 septembre

- Nouvel assaut à l'aube des forces de sécurité kényanes;

- Le porte-parole des Shabab menace d'ordonner d'abattre les derniers otages;

- Fortes explosions dans le centre commercial et tirs nourris;

- Le ministre de l'Intérieur affirme que des assaillants ont été tués;

- Les autorités affirment que tous les otages ont été libérés;

- La ministre kényane des Affaires étrangères affirme que des « deux ou trois » Américains et une Britannique figurent parmi les assaillants;

Mardi 24 septembre

- De nouveaux coups de feu et une explosion provenant du centre commercial sont entendus en matinée;

- Le président kényan annonce la fin du siège en fin de journée. Il déclare que 5 terroristes ont été tués, et 11 suspects sont en détention. Il fait état de la mort de 61 civils et de 6 agents des forces de sécurité.


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